Auteur :
Paolo Cognetti
Titre :
Les huit montagnes
Genre :
roman
Langue
d’origine : italien
Traducteur :
Anita Rochedy
Editeur :
Stock
Nombre de
pages : 304p
Date de
parution : août 2017
Présentation de l’éditeur :
Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des
montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à
Grana, au cœur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de
la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers,
puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé – et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage et de filiation.
Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé – et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage et de filiation.
Mon avis :
Si enfant, j’avais l’habitude de passer mes vacances d’été
en Savoie, je n’ai jamais eu l’occasion de marcher en montagne. Je garde
toutefois le souvenir de cette beauté intimidante, la majesté des montagnes m’impressionnait.
Et le roman de Paolo Cognetti a ramené à ma mémoire ces souvenirs d’enfance.
Pietro et ses parents s’installent dans le petit village de
Grana pendant les vacances. Le jeune milanais fait la connaissance de Bruno, un
garçon de son âge, petit sauvageon des montagnes. Devenu adulte, Pietro a coupé les ponts avec son père et lorsque celui-ci
décède, il hérite d’une petite maison sur les hauteurs au-dessus de Grana. Il
va alors retrouver Bruno, et ensemble vont reconstruire cette ruine.
C’est un récit très intime, une belle histoire d’amitié
autant qu’un hymne à la nature. Ces deux thèmes m’ont particulièrement touchée.
Pietro et Bruno se ressemblent et se comprennent malgré leurs différences. J’ai
vraiment aimé le personnage de Bruno, ce montagnard taiseux et bourru, qui s’accroche
à sa montagne, à son rêve, à un monde qui disparaît. Car c’est aussi de cela qu’il
s’agit. D’un monde qui disparaît, happé par la vie urbaine, par une société où
tout doit toujours être plus rapide, accessible et facile. La montagne se
mérite, elle est une épreuve et offre ses récompenses à qui fait preuve de suffisamment
d’audace et de détermination. Elle est austère et hostile autant que
magnifique. Là l’humain se soumet à la nature, en respecte les lois, en connaît
les codes. Et les mots de Paolo Cognetti rendent hommage à la nature, à ceux
qui en vivent et qui la respectent.
C’est un très beau texte, fort, vibrant et poétique.
Extrait :
« Notre lac en avril était encore recouvert d’une
couche de glace, d’un blanc opaque veiné de fissures bleues, comme celles qui
se forment sur la porcelaine. Il n’y avait pas de sens géométrique dans les
fêlures, ni de lignes de fracture compréhensibles. Ça et là, des plaques s’étaient
relevées sous les cognées de l’eau, et le long des rives au soleil on voyait
déjà les premières nuances de noir, l’été qui commençait. »
« C’est bien un mot de la ville, ça, la nature. Vous en
avez une idée si abstraite que même son nom l’est. Nous, ici, on parle de bois,
de pré, de torrent, de roche. Autant de choses qu’on peut montrer du doigt. »
Il est sur le dessus de ma PAL. J'ai des lectures à terminer en partenariat et je le prends aussitôt. J'ai hâte.
RépondreSupprimerJe pense qu'il te plaira !
SupprimerJe note le titre, il a l'air très intéressant, ce roman !
RépondreSupprimerC'est un roman très riche, belle découverte !
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