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samedi 14 octobre 2017

Les huit montagnes - Paolo Cognetti

Par Ariane


Auteur : Paolo Cognetti

Titre : Les huit montagnes

Genre : roman

Langue d’origine : italien

Traducteur : Anita Rochedy

Editeur : Stock

Nombre de pages : 304p

Date de parution : août 2017

Présentation de l’éditeur :

Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes.  Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana,  au cœur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la  montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers,  puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès  de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son  passé – et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle  l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage  et de filiation.



Mon avis :

Si enfant, j’avais l’habitude de passer mes vacances d’été en Savoie, je n’ai jamais eu l’occasion de marcher en montagne. Je garde toutefois le souvenir de cette beauté intimidante, la majesté des montagnes m’impressionnait. Et le roman de Paolo Cognetti a ramené à ma mémoire ces souvenirs d’enfance.

Pietro et ses parents s’installent dans le petit village de Grana pendant les vacances. Le jeune milanais fait la connaissance de Bruno, un garçon de son âge, petit sauvageon des montagnes. Devenu adulte, Pietro a coupé les ponts avec son père et lorsque celui-ci décède, il hérite d’une petite maison sur les hauteurs au-dessus de Grana. Il va alors retrouver Bruno, et ensemble vont reconstruire cette ruine.

C’est un récit très intime, une belle histoire d’amitié autant qu’un hymne à la nature. Ces deux thèmes m’ont particulièrement touchée. Pietro et Bruno se ressemblent et se comprennent malgré leurs différences. J’ai vraiment aimé le personnage de Bruno, ce montagnard taiseux et bourru, qui s’accroche à sa montagne, à son rêve, à un monde qui disparaît. Car c’est aussi de cela qu’il s’agit. D’un monde qui disparaît, happé par la vie urbaine, par une société où tout doit toujours être plus rapide, accessible et facile. La montagne se mérite, elle est une épreuve et offre ses récompenses à qui fait preuve de suffisamment d’audace et de détermination. Elle est austère et hostile autant que magnifique. Là l’humain se soumet à la nature, en respecte les lois, en connaît les codes. Et les mots de Paolo Cognetti rendent hommage à la nature, à ceux qui en vivent et qui la respectent.

C’est un très beau texte, fort, vibrant et poétique.



Extrait :

« Notre lac en avril était encore recouvert d’une couche de glace, d’un blanc opaque veiné de fissures bleues, comme celles qui se forment sur la porcelaine. Il n’y avait pas de sens géométrique dans les fêlures, ni de lignes de fracture compréhensibles. Ça et là, des plaques s’étaient relevées sous les cognées de l’eau, et le long des rives au soleil on voyait déjà les premières nuances de noir, l’été qui commençait. »


« C’est bien un mot de la ville, ça, la nature. Vous en avez une idée si abstraite que même son nom l’est. Nous, ici, on parle de bois, de pré, de torrent, de roche. Autant de choses qu’on peut montrer du doigt. »

Les avis d'Hélène, Albertine

4 commentaires:

  1. Il est sur le dessus de ma PAL. J'ai des lectures à terminer en partenariat et je le prends aussitôt. J'ai hâte.

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  2. Je note le titre, il a l'air très intéressant, ce roman !

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