Auteur :
Marcel Theroux
Titre :
Au nord du monde
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Stéphane Roques
Editeur :
10 : 18
Nombre de
pages : 360p
Date de
parution : novembre 2011
Présentation de l’éditeur :
« Ici, dix mois par an, le climat mord la peau. Le silence
règne, désormais. La ville est plus vide que le paradis.»
Au nord du monde, la terre s’étend à perte de vue, anéantie par un cataclysme. Parmi les décombres, le shérif Makepeace erre. La route porte ses pas, à la recherche d’un temps qui n’existe plus et d’une humanité à reconstruire. Ravivant à l’horizon la lueur d’une rédemption…
Un roman visionnaire et obsédant sur la beauté du monde et sa fragilité.
Au nord du monde, la terre s’étend à perte de vue, anéantie par un cataclysme. Parmi les décombres, le shérif Makepeace erre. La route porte ses pas, à la recherche d’un temps qui n’existe plus et d’une humanité à reconstruire. Ravivant à l’horizon la lueur d’une rédemption…
Un roman visionnaire et obsédant sur la beauté du monde et sa fragilité.
Mon avis :
Décidément, ce tour d’horizon des romans post-apocalyptiques
me réserve de belles surprises ! On pourrait craindre que toutes ces
lectures sur le même thème, ce soit redondant à la fin. Mais pas du tout. Alors
même si dans ce roman, j’ai trouvé des ressemblances avec certaines de mes
lectures précédentes, j’y ai aussi trouvé des différences. Je l’ai trouvé
notamment bien plus perssimiste et sa vision de l’humanité encore plus noire.
A Evangeline, petite ville de Sibérie, il ne reste que le
shérif Makepeace. Jusqu’à ce qu’un événement inattendu l’incite à prendre la
route à la recherche d’une humanité quasi-disparue.
Difficile de faire un résumé de l’histoire sans trop en
dire, car Makepeace rencontrera de nombreuses embûches sur son chemin. Ce
personnage tout d’abord. Quelle personnalité ! J’ai beaucoup aimé ce
personnage qui nous raconte son histoire avec pudeur et qui sous un aspect
rébarbatif cache un bon cœur et une grande intelligence.
Qu’est-il arrivé au monde ? Theroux ne répond pas à
cette question, car le récit de Makepeace se déroule plusieurs années après les
événements, même si certains détails de son récit apportent des indices. Mais
est-ce vraiment important ? Le monde décrit par Theroux est très sombre et
la plupart des personnes rencontrées par Makepeace ne donnent pas vraiment foi
en l’humanité, bien au contraire. Et pourtant, l’espoir subsiste. Incarné par
des personnes comme Makepeace, ou Ping, ou Chamsoudine, ou le vieux prêtre,…
La famille de Makepeace a quitté une vie confortable aux
Etats-Unis pour s’exiler dans ces terres hostiles afin de vivre au plus près de
la nature (et de leurs principes religieux). Cette question du lien entre l’homme
et la nature, ou plutôt du lien rompu, se retrouve chez plusieurs auteurs. Et c’est
une problématique passionnante.
L’auteur s’interroge aussi sur la place de la religion et
son influence sur la vie humaine. Après tout, c’est aussi pour vivre pleinement
leur religion que les parents de Makepeace et d’autres colons ont tout quitté ;
c’est la religion encore qui coûtera cher à Makepeace après son arrivée à Hober ;
et c’est encore au nom de la religion que d’autres justifieront des actes
ignobles. Plusieurs hommes de Dieu sont présents dans le récit de Makepeace :
lâches, cruels ou ignorants. En quoi ces hommes méritent-ils le nom d’hommes de
Dieu ? D’autres le mériteraient bien plus par leurs actes. Caux qui font
preuve de courage, de persévérance, de générosité, de pitié. Comme Makepeace
qui finalement porte bien son prénom.
Plus qu’une belle découverte, c’est une pépite !
Extrait :
« Je lui ai dit que, d’après mes observations, il ne
fallait pas plus de trois jours avant que le désespoir et la faim sapent tout
instinct civilisé chez une personne. Il a souri et répondu que j’avais une
vision sombre de la nature humaine et que, d’après son expérience, c’était
plutôt quatre. »
J'ai partagé cette lecture avec Laure (son billet à venir plus tard)
De l'art de faire remonter sur le dessus de la PAL un roman qui s'y morfond depuis un an :) Merci !
RépondreSupprimerBonne lecture alors ;-)
SupprimerJe n'avais pas été enthousiasmée, mais je ne suis pas friande du genre.
RépondreSupprimerJe reconnais que c'est particulier, mais j'apprécie le genre en ce moment.
SupprimerOh quel beau roman, en effet! (et tu n'en dis pas trop dans le billet... ^_^)
RépondreSupprimerMerci ;-)
SupprimerOn en voit partout du post-apocalyptique ! A petite dose ça ne me déplaît pas.
RépondreSupprimerCes derniers mois j'en fais une cure !
SupprimerJ'avais adoré ce roman... vraiment un des meilleurs lus sur ce thème.
RépondreSupprimerJe suis d'accord.
SupprimerComme Kathel ! j'avais adoré. J'ai été déçue par le roman suivant de l'auteur. Il était bon, mais je n'ai pas retrouvé la magie de celui-ci.
RépondreSupprimerIl arrive fréquemment que l'on soit déçu après une première belle rencontre avec un auteur.
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