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samedi 29 septembre 2018

Nous, les vivants - Olivier Bleys

Par Ariane


Auteur : Olivier Bleys

Titre : Nous, les vivants

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 180p

Date de parution : août 2018

Présentation de l’éditeur :

Perché dans les Andes à 4 200 mètres d’altitude, le refuge de Maravilla défie la raison. C’est là, au ras du vide, que Jonas, un pilote d’hélicoptère venu ravitailler le gardien, se trouve bloqué par une tempête.

Dans la petite maison cernée par les neiges, il fait la connaissance d’un personnage étrange prénommé Jésus que l’on a chargé de surveiller l’improbable frontière entre l’Argentine et le Chili. Commence alors, dans l’immense solitude des montagnes, une longue randonnée dont le lecteur – et peut-être le narrateur – ne sait plus très bien s’il s’agit de la réalité ou d’un rêve.



Mon avis :

Plusieurs romans d’Olivier Bleys figurent sur ma liste d’envies depuis déjà pas mal de temps. Mais peut-être aurai-je du commencer par un autre titre.

Jonas vit dans une petite ville au pied des Andes. Ce pilote d’hélicoptère est chargé de ravitailler les refuges isolé, comme celui de Maravilla. Cette fois une tempête soudaine l’empêche de décoler et il se retrouve coincé au refuge en compagnie du gardien, de son vieux chien et d’un mystérieux garde-frontières nommé Jésus.

Si l’écriture est agréable et que l’on ressent la tension du huis-clos, l’isolement des protagonistes et la force de la tempête, le message reste difficilement compréhensible tant le dénouement semble cousu de fil blanc. Du coup, difficile de s’attacher aux personnages et à leur destinée. Le résumé laissait imaginer un voyage initiatique, une réflexion philosophique à mi-chemin entre rêve et réalité, le résultat en est loin et est ai contraire très superficiel.
Néanmoins, au vu du nombre de déceptions qui s'accumulent dernièrement, je me demande si cela n'est pas du à ma récente panne de lecture. Alors vais-je de mauvaise pioche en mauvaise pioche ou suis-je particulièrement difficile ?

Étant donné les avis enthousiastes sur ses précédents romans, j’en attendais beaucoup mais je reste sur ma faim. J’aurai du commencer par un de ceux-là.

vendredi 28 septembre 2018

La librairie de la place aux herbes - Eric de Kermel

Par Daphné













Auteur:  Eric de Kermel
Titre: La librairie de la palce aux herbes
Genre: roman
Langue d'origine: français
Éditeur: Eyrolles



Résumé de l'éditeur :

La librairie de la place aux Herbes à Uzès est à vendre !
Nathalie saisit l’occasion de changer de vie et de réaliser son rêve. Devenue passeuse de livres, elle raconte les histoires de ses clients en même temps que la sienne et partage ses coups de coeur littéraires.
Elle se fait tour à tour confidente, guide, médiatrice... De Cloé, la jeune fille qui prend son envol, à Bastien, parti à la recherche de son père, en passant par Tarik, le soldat rescapé que la guerre a meurtri, et tant d’autres encore, tous vont trouver des réponses à leurs questions.
Laissez-vous emporter par ces histoires tendres, drôles ou tragiques qui souvent résonnent avec les nôtres.
Quand les livres inspirent et aident à mieux vivre...

Mon avis :

Quel lecteur n'aimerait pas pousser la porte de la librairie de Nathalie ? En achetant la petite librairie de la place aux herbes, Nathalie n'entre pas seulement dans le monde des livres mais aussi dans le cœur et l'histoire de ses clients... car choisir un livre n'est pas quelque chose d'anodin : nos lectures en révèlent tellement sur nous-mêmes...

Voilà donc un livre qui nous ouvre sur différents livres, certains connus, d’autres moins, que Nathalie conseille à ses clients et sur les tranches de vie de ceux-ci ainsi que sur l'histoire de Nathalie elle-même. 

Beaucoup d'aspects m'ont plu dans ce roman : les références aux livres bien entendu (j'ai d'ailleurs été particulièrement contente d'y retrouver mon livre préféré, Les yeux dans les arbres de Barbara Kingsolver!), les relations entre la libraire et les lecteurs, la philosophie de vie de Nathalie, ses réflexions sur les livres, sur la nature, sur la vie et la simplicité avec laquelle on peut la vivre, les descriptions de la ville d'Uzès... nombres de citations ont retenu mon attention, me portant à la réflexion ou tout simplement parce que je les trouvait belles.

Cependant, l'écriture ne m'a pas tout à fait conquise. Autant j'ai aimé comme je le disais plus haut certaines citations, autant j'ai trouvé certaines phrases assez maladroites. Un bémol aussi pour les dialogues qui sonnent, d'après moi, vraiment faux et manquent de naturel : personne ne s'exprimerait comme Nathalie dans la vie réelle. Vous allez me dire que cela tombe bien puisque Nathalie est un personnage de roman et non une personne réelle... mais tout de même, cela m'a un peu dérangé. 

Un livre cependant plein de fraîcheur qui nous offre de belles réflexions et qui rend un bel hommage aux libraires... et aux livres !


Extrait :

"Il faudrait pouvoir réunir les lecteurs d'un même livre. Ils doivent certainement se ressembler, vibrer aux mêmes émotions, et s'emporter dans des colères aux sources similaires. Il y a des communautés qui s'ignorent derrière chacun des livres."

mercredi 26 septembre 2018

Mercredi, c'est le jour des petits - La plage dans la nuit - Elena Ferrante

Par Daphné














Auteur : Elena Ferrante
illustratrice : Mara Ceri
Langue d'origine : italien
Traducteur : Elsa DamienTitre : La plage dans la nuit
Editions : Gallimard jeunesse

Résumé :

Mati est une petite fille de cinq ans qui parle beaucoup avec moi ; je suis Celina, sa poupée. Son père vient d'arriver, il la retrouve au bord de la mer tous les week-ends. Il lui a apporté un cadeau : un petit chat noir et blanc, qu'elle a appelé Minou. Et maintenant, on dirait que je ne l'intéresse plus... C'est le début d'une nuit interminable, d'une aventure fantastique pleine d'émotions. Le premier album jeunesse d'Elena Ferrante.

Extrait :

Je ne crois pas qu'il soit bien utile de présenter Elena Ferrante, l'auteur de la fameuse saga de L'amie prodigieuse. Après avoir littéralement dévoré cette saga, son premier livre pour enfant m'a intrigué mais ayant lu qu'il était plutôt destiné à des enfants plus âgés que ne le sont mes filles, je l'avais mis dans un coin e ma tête pour plus tard. Or, il y a peu, son grand-père l'a offert à ma fille de six ans et demi en me recommandant toutefois de bien le lire avec elle et de le faire en une seule fois afin que l'histoire ne l'inquiète pas. Recommandation en effet très appropriée à l'âge de ma fille et au contenu de l'histoire.

Celina est une poupée qui vit depuis toujours avec la petite Mati, petite fille de cinq ans qui, un soir, l'oublie sur une plage. Va alors commencer pour Celina une nuit épouvantable, effrayante et solitaire.

Il est certain qu'il valait mieux que je lise ce livre avec ma fille car son contenu peut paraître assez angoissant pour un enfant. Tant dans les illustrations que dans l'histoire, il est sombre et inquiétant et on ne peut que trembler pour cette poupée abandonnée sur le sable aux mains du cruel plagiste. Et pourtant... 

... Pourtant, il y a de la beauté dans ce conte aux allures fantastiques mais qui aborde des sujets bien réels tels que la peur de l'abandon et de la nuit, la jalousie, la relation ambiguë à mi chemin entre amour et rivalité qui peut exister entre mère et fille. Les relations existant entre Mati et Celina peuvent en effet se superposer à celles ente mère et fille et celles de Celina et du petit chat à celle d'un enfant face à son frère ou sa sœur nouvellement né. 

Si l'on connaît les autres livres d'Elena Ferrante, on ne peut s'empêcher de faire beaucoup de parallèles entre ces derniers et celui-ci, certains thèmes se rejoignant fortement... sans compter que l'héroïne du livre est une poupée et les poupées reviennent décidément bien souvent dans les écrits d'Elena Ferrante!

Ma fille a vraiment vécu cette histoire "à fond", se préoccupant du sort de Celina, pensant à sa propre poupée qui a depuis plusieurs années une grande importance pour elle. Elle n'a pas été angoissée par l'histoire de Celina (ce qui aurait peut-être été le cas si je n'avais pas lu le livre avec elle ou l'avait lu en plusieurs fois) et était très intéressée par l'histoire.

Un bel album, très particulier aux illustrations très parlantes et dans lequel on reconnaît bien la plume et le style d'Elena Ferrante. S'il est important d'accompagner les plus jeunes enfants dans sa lecture, il peut aisément leur plaire. A découvrir!


Extrait :

"L'Hameçon est petit comme une goutte de pluie, et il est attaché à un fil brillant de salive.
Il entre dans ma bouche, que je garde toujours ouverte. Je suis tellement remplie d'eau que je n'arrive pas à faire reculer mes mots à temps, à les cacher dans ma poitrine et dans mon ventre.
L'Hameçon en attrape un, et il tire. Les mots qui restent se serrent les uns contre les autres, terrorisés, formant une chaîne. Moi, je tire d'un côté, l'Hameçon tire de l'autre, et au milieu il y a les mots, tout tassés.
Je suis furieuse. J'ai perdu mon Nom, je ne veux rien perdre d'autre.
Avec ces mots, Mati et moi, nous avons été heureuses."


mardi 25 septembre 2018

La sirène - Camilla Lackberg

Par Ariane


Auteur : Camilla Lackberg

Titre : La sirène

Genre : policier

Langue d’origine : suédois

Traducteur : Lena Grumbach

Editeur : Actes Sud

Nombre de pages : 416p

Date de parution : juin 2012

Présentation de l’éditeur :

Un homme a mystérieusement disparu à Fjällbacka. Toutes les recherches lancées au commissariat de Tanumshede par Patrik Hedström et ses collègues s’avèrent vaines. Impossible de dire s’il est mort, s’il a été enlevé ou s’il s’est volontairement volatilisé.
Trois mois plus tard, son corps est retrouvé figé dans la glace. L’affaire se complique lorsque la police découvre que l’une des proches connaissances de la victime, l’écrivain Chris tian Thydell, reçoit des lettres de menace depuis plus d’un an. Lui ne les a jamais prises au sérieux, mais son amie Erica, qui l’a aidé à faire ses premiers pas en littérature, soupçonne un danger bien réel. Sans rien dire à Patrik, et bien qu’elle soit enceinte de jumeaux, elle décide de mener l’enquête de son côté. A la veille du lancement de La Sirène, le roman qui doit le consacrer, Christian reçoit une nouvelle missive. Quelqu’un le déteste profondément et semble déterminé à mettre ses menaces à exécution.
Dans cette passionnante enquête, sixième volet de la série consacrée à Erica Falck, Camilla Läckberg reprend avec bonheur tous les ingrédients qui font le charme et le succès de ses livres. Ses fidèles lecteurs découvriront son roman le plus abouti à ce jour. 



Mon avis :

Dans les tomes précédents, nous avions brièvement fait connaissance avec Christian, bibliothécaire à Fjjällbacka devenu ami avec Erica. Celle-ci avait d’ailleurs encouragé son ami lorsqu’il s’est lancé dans l’écriture. Cette fois ça y est, le premier roman de Christian vient de paraître et c’est un succès ! Mais le nouvel écrivain n’a pas l’air heureux, bien au contraire, il faut dire que depuis quelques mois il reçoit régulièrement des lettres de menaces. Dans le même temps, Magnus un homme sans histoires, époux et mari aimant, a disparu. Magnus et Christian étaient amis, pour Erica il n’y a aucun doute : les deux affaires sont liées.

Si j’ai apprécié mes lectures précédentes, je crois bien que je commence à me lasser. Même si les enquêtes sont bien construites, j’ai tout de même l’impression que Camilla Lackberg utilise toujours la même recette. Et puis, de légèrement agaçante au départ, Erica devient carrément insupportable. Elle est désormais enceinte de jumeaux, et à chaque fois l’auteur ne manque pas de nous dire à quel point elle a grossi et combien elle a du mal à se lever.

Comme dans les romans précédents, le récit se termine par un rebondissement qui sera développé dans le suivant. Mais je ne suis pas persuadée de le lire, d’autant que les avis sur ce 7ème tome et le 8ème ne sont pas vraiment enthousiastes. Peut-être vais-je faire une pause ou ferai-je un bond directement jusqu’au 9ème.