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mercredi 27 février 2019

Mercredi, c'est le jour des petits - Piouh - Estelle Billon-Spagnol

Par Daphné
















Auteur : Estelle Billon-Spagnol 
Titre : Piouh
Éditeur : Grasset Jeunesse

Résumé :

Piouh est un petit habitant du grand bois. Il a un bonnet multifonctions : bouillotte pour les rêves et réserve d'asticots en cas de fringale Un bec petit mais costaud. Des ailes minuscules très efficaces pour tenir un livre ou disperser les moustiques l'été. Un estomac qui aime être bien (bien bien) rempli. Des pattes solides et bondissantes. Des plumes douces aux effluves de pomme de pin. Des

Mon avis :

L'anniversaire de ma fille a été l'occasion pour cet adorable album de rejoindre nos étagères... et il nous a fait complètement craquer!

Piouh est un petit poussin vivant dans les grands bois qui nous fait découvrir sa vie. Vivant dans une champimaison, aimant manger des choconilles et entouré de ses amies Coxi la coccinelle et Guernoule la grenouille, il nous fait découvrir son quotidien avec beaucoup d'humour et de tendresse. Cet album est gorgé de détails aussi amusants qu'attendrissants. 

C'est avec grand plaisir que mes filles et moi avons découvert le plan du grand bois, la champimaison et ses trois bibliothèques (dont une en construction!), la recette de la choconille ou le pouvoir de Piouh, celui qu'il a mis 203 jours à trouver!

Un livre tout simplement adorable qui nous donne envie de rejoindre Piouh dans son univers!

mardi 26 février 2019

L'écart - Amy Liptrot

Par Ariane


Auteur : Amy Liptrot
Titre : L’écart
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traductrice : Karine Reignier-Guerre
Editeur : Editions Globe
Nombre de pages : 336p
Date de parution : août 2018

Présentation de l’éditeur :
Grande, fine, intrépide et avide de passion, elle vacille, tel un petit navire dans la tempête, elle hésite entre deux destins : se laisser emporter vers le sud, vers ce Londres qui brille, dans la nuit violente qui fait oublier le jour où l’on est trop seul, où tout est trop cher, où le travail manque.
Ou se fracasser contre les falaises de l’île natale, dans cet archipel des Orcades battu des vents dont la vie rude lui semble vide et lui fait peur.
Elle l’ignore encore mais il existe une troisième voie : écouter résonner l’appel qui la hante, qui vient toucher cette part d’elle assoiffée de grand large, de grand air, de grande beauté. Non pas rester mais revenir. Choisir.
Troquer la bouteille assassine contre une thermos de café fort, troquer l’observation narquoise et éperdue de la faune des nuits de fêtes tristes pour la contemplation des étoiles et des nuages, et l’inventaire des derniers spécimens de râle des genêts, un oiseau nocturne comme elle, menacé comme elle, farouche comme elle.
Sa voie s’appelle l’écart. C’est l’humble nom d’une bande côtière où les animaux sauvages et domestiques peuvent se côtoyer loin des regards, où folâtrent des elfes ivres d’embruns.
C’est le nom fier de son premier roman.

Mon avis :
Ne pas finir un livre, abandonner une lecture qui ne nous convient pas, c’est un des droits imprescriptibles du lecteur énoncés par Daniel Pennac. Longtemps je n’ai pas osé abandonner, mais désormais je n’ai plus envie de me forcer à lire un livre qui ne me plaît pas. Pourtant, la persévérance peut aussi être récompensée et ce fut le cas cette fois.
Née sur une petite île au large de l’Ecosse, Amy a fui à Londres dès qu’elle l’a pu. Là, elle enchaîne les petits boulots et les soirées alcoolisées. Très vite l’alcool festif laisse place à la dépendance et Amy sombre chaque jour un peu plus, perdant coup sur coup son petit ami, son boulot et son logement. Après une cure de désintoxication, elle retourne pour quelques semaines dans l’archipel. Semaines qui deviendront des mois, pendant lesquels Amy s’intéressera à l’ornithologie ou à la météorologie et passera des mois seule dans une petite maison sur un archipel isolé. Des mois de contemplation et d’introspection qui l’aideront à se reconstruire.
Si Eva n’avait pas été si enthousiaste, j’aurai probablement abandonné ma lecture assez tôt. J’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser aux descriptions de soirées festives et alcoolisées, aux comportements extrêmes d’Amy et de ses amis. Finalement, j’ai été touchée par cette jeune femme racontant sans détours la spirale infernale dans laquelle elle s’était laissé entraîner, puis la cure et le combat permanent contre l’envie de boire.
Mais c’est vraiment pour son récit de son séjour aux Orcades, à la fois thérapie et rédemption, que j’ai été passionnée. Entre introspection et observation, Amy reprend contact avec elle-même tout en apprenant à connaître ces îles qu’elle avait tant voulu fuir. Elle qui a passé des années dans l’euphorie des soirées londoniennes, saoule d’alcool autant que de bruit, seule au milieu de la foule de pseudos amis, vit désormais dans le calme et le silence, au plus près de la nature, et si les gens sont peu nombreux, les relations sont plus sincères et la solitude moins pesante.
C’est au final un très beau témoignage, intime et magnifiquement écrit, que nous offre Amy Liptrot.

Extrait :
« Depuis que j’étais arrivée à Londres, les événements s’étaient enchaînés si rapidement que j’avais perdu le contrôle. La ville m’obligeait à analyser et à filtrer tant de sensations et d’émotions différentes au cours d’un même instant – visages, publicités, circulation automobile, pauvreté – que mon esprit se noyait dans un tourbillon perpétuel. Traversée de mille sensations, je n’en retenais aucune et demeurais vide, les oreilles emplies de bourdonnements. Désemparée, je ne parvenais plus à prendre les décisions les plus simples : où aller ? Qui voir ? Que penser ? Je comblais le vide de mon esprit en me gorgeant d’alcool et d’anxiété. »

« Il serait faux de penser que les insulaires vivent « coupés du monde » confinés sur un territoire très restreint, nous sommes amenés à avoir plus de contacts avec nos voisins que dans une grande ville. Heureusement que nous nous entendons plutôt bien ! »

« Ici, je n’ai pas le choix : je me mêle à des gens de tous âges et de toutes les origines, alors que, à Londres, je vivais dans une bulle. J’avais quitté Mainland pour rencontrer de nouvelles personnes, m’ouvrir à d’autres idées et agrandir mon cercle social, mais, quelques années après mon arrivée, je ne côtoyais déjà plus que des gens qui me ressemblaient. Au sein de notre groupe d’mais, nous façonnions nos vie à notre image, les réduisant à une palette d’émotions et d’expériences si restreintes que nous ne risquions pas de bousculer nos certitudes. »

« Un soir, au lieu d’assister à une réunion des AA, je me suis rendue à la toute première rencontre de l’Orkney Astronomical Society. J’ai cessé de boire pour faire quelque chose de ma vie, pas pour passer mon temps à raconter que j’ai cessé de boire. »

« Je vis à mi-chemin entre le Moyen-Age et le XXIème siècle : je me chauffe au bois et je pétris mon pain tout en dépendant de plus en plus de mon smartphone. »

«J’ai atteint mes confins. Je hurle de toutes mes forces vers la ligne de brisants qui se forment au large. Les vagues attrapent mon cri et le renvoient vers le rivage, jusque dans les grottes secrètes de la falaise, où il grondait résonne loin, très loin, sous mes pieds. »
«  Je comble le vide laissé par l’alcool en m’ouvrant à la beauté de la nature et en m’intéressant à de nouveaux domaines de connaissance. »

lundi 25 février 2019

Sauveur & fils, saison 3 - Marie-Aude Murail

Par Daphné













Auteur : Marie-Aude Murail
Titre : Sauveur & fils, saison 3
Genre : roman jeunesse
Langue d’origine : français

Editeur : L'école des loisirs


Résumé de l'éditeur :

Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kilos.
Dans son cabinet de thérapeute, Sauveur reçoit des cas étranges, comme ce monsieur Kermartin qui pense que ses voisins du dessus ont installé une caméra de vidéosurveillance dans le plafond de sa chambre à coucher, ou comme Gervaise Germain, qui s’interdit de prononcer le son « mal » de crainte qu’il ne lui arrive un MALheur.
Mais Sauveur reçoit surtout la souffrance ordinaire des enfants et des adolescents : Maïlys, 4 ans, qui se tape la tête contre les murs pour attirer l’attention de ses parents, Ella, 13 ans, cyberharcelée par ses camarades de classe, Gabin, 17 ans, qui ne va plus au lycée depuis qu’il passe ses nuits dans World of Warcraft, Margaux, 15 ans, qui en est à sa deuxième tentative de suicide, ou sa soeur, Blandine, 12 ans, que son père aimerait mettre sous Ritaline pour la « calmer »…
Sauveur peut-il les sauver ? Il n’a que le pouvoir de la parole. Il ne croit pas au Père Noël, mais il croit en l’être humain.


Mon avis :

Décidément, cette série est addictive ! J'en ai enchaîné les tomes avec beaucoup de plaisir !

Ici, on retrouve donc Sauveur, son entourage et ses patients. Côté personnel, Sauveur se laissant un peu envahir par son métier, Louise se pose des questions et a du mal à se sentir chez elle dans cette maison qui accueille de plus en plus de monde et ce de la cave au grenier! Côté patients, on retrouve Margaux qui maintenant partage les séances de sa sœur Blandine, Ella, cyberharcelée par ses camarades... On fait aussi connaissance de nouveaux patients tels que Maïlys qui tente d'attirer l'attention de ses parents accros aux nouvelles technologies ou Monsieur Kermartin qui se croit sans arrêt sous vidéo surveillance. 

Les personnages et les situations défilent avec toujours autant de fluidité et sont toujours traités avec une grande délicatesse. On ne peut qu'être touché par la petite Ella dont la situation au collège ne fait qu'empirer, Margaux et Blandine qui apprennent à compter l'une sur l'autre, Gabin pour qui on tremble durant les attentats... il n'y a aucune caricature dans les thèmes abordés. Tous sont traités de manière très justes. Marie-Aude Murail nous offre là une belle palette de la société et du comportement humain. J'ai particulièrement apprécié la manière dont elle nous pousse à nous interroger sur les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. L'histoire d'Ella nous montre à quel point aujourd'hui, le harcèlement scolaire peut prendre de l'ampleur d'une manière très différente d'il y a quelques années, les portables et internet ne facilitant pas la vie de ces élèves déjà tellement en marge.

Aucun essoufflement pour ce troisième tome à la hauteur des deux premiers. Je n'ai pu ensuite que me jeter sur le quatrième!

Extrait :

"Le problème dans ce genre d'histoires, c'est qu'au début on a une boule de neige. Ce n'est rien, une boule de neige, ça ne fait pas mal quand on la reçoit. Et puis tout le monde roule la boule de neige (certains un peu plus que d'autres) et la boule de neige grossit, grossit...À la fin, on déclenche une avalanche, et ça, ça peut faire mal. Personne n'est entièrement responsable de ce qui arrive. Mais tout le monde l'est plus ou moins."

vendredi 22 février 2019

Le cœur du pélican - Cécile Coulon

Par Daphné













Auteur : Cécile Coulon
Titre : Le cœur du pélican
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Viviane Hamy
Nombre de pages : 240
Date de parution :  2015

Résumé de l'éditeur :

Anthime, un adolescent inséparable de sa sœur Helena, vient d’emménager dans une banlieue de province avec toute sa famille. Il craint de ne pas s’intégrer dans cette nouvelle communauté où personne ne l’attend. Pourtant, il va vite trouver le moyen de se distinguer et de se faire connaître. Lors d’une kermesse, il s’illustre par sa rapidité au jeu de quilles. Il n’en faut pas plus à Brice, un entraîneur obèse et bonhomme, pour l’enrôler dans la course à pied. Anthime, surnommé le Pélican, excelle dans cette discipline et devient un exemple et un symbole pour toute la région. Sa voisine Joanna l’adule mais le coureur n’a d’yeux que pour Béatrice, une camarade de classe, belle et charnelle, et qui ne reste pas, elle non plus, insensible à son charme… La veille d’une course déterminante, ils échangent un baiser qui scellera leur relation devenue désormais impossible à cause de la chute d’Anthime, qui s’effondre aux portes de la gloire… Vingt ans plus tard, alors qu’il a tout abandonné, désormais bedonnant, et qu’il vit un amour médiocre avec Joanna, Anthime reçoit un électrochoc. Il sort de sa torpeur lorsque ses anciens camarades de classe lui lancent le défi de traverser le pays en courant. Le Pélican retrouvera-t-il en lui la force de redevenir un champion et combler, par la même occasion, son orgueil ? Porté par une extrême émotion, Le Cœur du Pélican nous parle de la gloire et de sa fragilité, du sport et de sa souffrance. Il raconte le courage et la destinée à la fois banale et extraordinaire d’un homme qui réussit, connaît le succès, tombe et se relève. Cécile Coulon parvient formidablement à incarner ses personnages aux prises avec leurs désirs et aveuglés par les non-dits.

Mon avis :

Et bien , quel livre! Si j'avais beaucoup aimé Trois saisons d'orage, je crois que celui-ci m'a encore plu davantage!

Voici un livre qui se ressent en même temps qu'il se lit. A l'image d’Anthime, au fur et à mesure de ma lecture, il m'a semblé ressentir la douleur physique de la course à pied, entendre le souffle d'Anthime et le pas de sa course, sentir les odeurs de transpiration. On ressent à chaque page la colère et la frustration du personnage principal, son sentiment d'humiliation et la violence, la violence dissimulée sous un calme apparent mais qui ne demande qu'à s'exprimer... 

Le cœur du pélican est particulièrement bien écrit. C'est une écriture tout à fait maîtrisée, une écriture incisive, vivante, intense. plus que l'histoire, j'ai aimé cette écriture qui nous plonge véritablement dans le livre nous faisant ressentir avec tant de force les émotions des personnages. Une écriture qui explore les souffrances de l'âme et du corps avec puissance, avec cruauté. C'est direct, c'est abrupt, c'est rude... c'est réellement bien écrit !

Extrait :

"Sur la poitrine, à l’endroit où les fabricants ajoutaient une poche en synthétique, le capitaine de l’équipe avait préféré dessiner un écusson : un pélican, de trois quarts, ailes écartées, offrait aux regards sa puissance, son envergure et son mystère. Un des oiseaux les plus lourds, capable de voler, de nager, de pêcher, symbole de la piété depuis l’époque médiévale, période où le pélican était représenté s’arrachant le cœur pour l’offrir en nourriture à ses petits. Mettez-vous en pièces pour les autres, défoncez-vous, faites craquer les squelettes, vendez-leur du rêve. Voilà ce que ça voulait dire : arrachez-vous la peau pour nourrir les espoirs des autres. Oiseau de malheur. Pour s’arracher le cœur, encore faut-il en avoir un."

mercredi 20 février 2019

Mercredi, c'est le jour des petits : D'une petite mouche bleue - Mathias Friman

Par Ariane


Auteur et illustrateur : Mathias Friman
Titre : D'une petite mouche bleue
Editeur : Les fourmis rouges
Date de parution : mars 2017

Présentation de l'éditeur :
Tout commence avec une simple petite mouche bleue, qui croise une grenouille. La grenouille ne fait qu’une bouchée de la petite mouche, et devient… toute bleue. Dans ce conte randonnée, on découvre la chaîne alimentaire dans tout ce qu’elle a de plus rude, et de plus drôle. Tout le monde y passe : petits et gros, insectes et mammifères : chacun devient bleu et finit par se faire manger. Cet album d’apparence très classique, aux illustrations réalistes ponctuées d’un beau bleu électrique, tire tout son charme de la chute finale. Tout fait sens à la dernière page, lorsque l’humain devenu bleu dépose derrière un arbre un caca bleu, et qu’une petite mouche vient s’y poser… L’effet comique est alors garanti, et on peut recommencer l’album indéfiniment !

Mon avis :
Avec ce livre, j'entame avec mes filles nos lectures des livres sélectionnés pour le prix des Incorruptibles. 
Une petite mouche bleue mangée par une grenouille qui devient bleue à son tour, elle-même mangée par un serpent qui lui aussi devient bleu, et ainsi de suite, jusqu'à la chute de l'histoire.
Dans un petit format aux illustrations à la fois sobres et travaillées, cet album met en avant la chaîne alimentaire dans une histoire assez cocasse. C'est un livre assez amusant, dont la fin a bien amusé mes filles. Je dois dire que si j'ai aimé les illustrations et le thème, je ne trouve pas que ce livre corresponde aux CE1 pour lesquels il a été sélectionné. L'éditeur le propose à partir de 4 ans et je pense qu'il était plus adapté à la sélection maternelle.


L'avis de Chloé : 
Il y a une mouche bleue qui part à l'aventure mais elle se fait manger par une grenouille qui devient bleue. Après la grenouille est partie et elle s'est fait manger par un serpent. Le corbeau a mangé le serpent, le renard a mangé le corbeau, le renard était vieux alors il est mort et a été mangé par les fourmis. Une fourmi a été mangée par le moineau, et le moineau a été mangé par le loup et le loup a été mangé par le chasseur. Après le chasseur a fait un caca bleu. 
En fait chaque fois qu'un animal en mange un autre, il devient bleu. Je n'aimais pas vraiment l'histoire parce que les animaux se faisaient manger, mais c'était quand même un peu drôle parce ils étaient tous bleus. C'est une histoire sans fin.
ligne jeunesse, catégorie couleur

lundi 18 février 2019

Sauveur & fils, saison 2 - Marie-Aude Murail

Par Daphné















Auteur : Marie-Aude Murail
Titre : Sauveur & fils, saison 2
Genre : roman jeunesse
Langue d’origine : français

Editeur : L'école des loisirs


Résumé de l'éditeur :

Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kilos.
Côté jardin, il mène sa vie privée avec son fils Lazare de 9 ans et il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise Rocheteau et ses deux enfants.
Côté ville, Sauveur reçoit ses patients. Parmi eux : Ella Kuypens, 13 ans, qui se travestit en garçon et chante Sans contrefaçon, de Mylène Farmer, devant son miroir, Blandine Carré, 12 ans, qui se shoote aux bonbons Haribo et fait un tabac sur YouTube avec ses vidéos de poupées Pullip, Gabin Poupard, 17 ans, qui est Elfe de la Nuit dans World of Warcraft et qui squatte le grenier de son psy dans le civil, Samuel Cahen, 16 ans, qui ne se lave plus mais s’étonne de collectionner les râteaux avec les filles, ou encore Alex et Charlie qui, comme leurs prénoms ne l’indiquent pas, sont deux jeunes femmes souhaitant avoir ensemble un bébé… Décidément, les humains sont de drôles de gens.


Mon avis :

Après avoir lu le premier tome, ou plutôt comme le nomme elle-même l'auteure, la première saison de Sauveur & fils, je me suis empressée de lire la deuxième !

On retrouve donc ici Sauveur, maintenant en couple avec Louise qui aimerait bien fonder avec lui uen familel recomposée, son fils Lazare, Paul et Alice, les enfants de Louise mais aussi Ella, Blandine et Gabin, alex et Charlie ainsi que quelques nouveaux patients de Sauveur tels que Samuel, qui rencontre quelques problèmes de communication avec sa mère ou la petite Raja traumatisée par la guerre... et bien sûr les hamsters !

C'est toute une galerie de personnages que nous offre là Marie-Aude Murail et aussi toute une galerie de problèmes tels que la déscolarisation, le désir et les difficultés de fonder une nouvelle famille, le harcèlement scolaire, les traumatismes, la difficulté de trouver sa place et son identité... 

Toute une galerie de personnages et de problèmes donc mais aussi d'humanité, de tendresse et d'humour. On ne peut que s'attacher à Sauveur et tous ceux qui l'entourent, au côté bienveillant et sensible de ce livre.

J'ai aimé et j'en redemande : à moi les tomes suivants !

Extrait :


"A quoi reconnaît-on l'amour ? A l'élasticité du sol sous vos pieds, au pétillement de l'air que vous respirez..."

"Maman, c’était l’amour de sa vie, c’était son secret tenu au chaud, sa brûlure et ses délices. Il ne fallait pas faire de peine à Maman."

vendredi 15 février 2019

L'abandon - Peter Rock

Par Daphné













Auteur : Peter rock
Titre : L'abandon
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteurs : Philippe Aronson et Jean-Charles Ladurelle
Editeur : Points

Nombre de pages : 239
Sate d'édition : 2009


Résumé de l'éditeur :

Une adolescente de treize ans vit, avec son père, dans une réserve naturelle de l'Oregon, loin des villes, en évitant tout contact avec d'autres personnes. Que fuient-ils ? Pourquoi se cachent-ils ? Elle ne se le demande pas. Car, pour vivre cachés si ce n'est heureux, il ne faut penser qu'à cela et consacrer toute son attention à ce mode de vie invisible. Un jour, le père baisse sa garde, les ennuis commencent et la vérité apparaît peu à peu. On n'échappe pas à son histoire, même en se terrant durant des années. L'écriture de Peter Rock, sans pathos et pourtant profondément émouvante, proche de Steinbeck et Thoreau, installe une tension grandissante au fil des pages. Il crée avec son personnage principal une figure inoubliable du roman américain contemporain. 

Mon avis :

Dans une forêt de l'Oregon, Caroline vit seule avec son père. Ils vivent en marge de la société, côtoyant le moins possible d'autres personnes et se dissimulent aux regards. Caroline ne se pose pas de questions. Elle aime et suit son père de partout, l'admirant, le prenant pour modèle. Pourtant, tout change le jour où un joggeur repère Caroline.

Voici un roman assez étrange, plein de zones d'ombres, mystérieux et magnétique. A chaque page, on a envie d'en savoir plus sur la véritable identité du père de Caroline, sur son histoire, sur la confiance inébranlable que Caroline place en son père malgré, comme on le découvrira peu à peu, un passé plutôt obscur. Oui, on a envie d'en savoir plus... et il semblerait qu'en définitive, on ne sache que le minimum ! 

Ces zones d'ombres qu'on ne parvient pas à percer sont à double tranchant : elles peuvent laisser de ce roman un sentiment d'inachevé, de frustration... ou alors, on peut se dire que ce livre est avant tout un livre sur la différence, le choix d'un mode de vie atypique, la liberté, le sentiment d'enfermement et de normes sociétales qui n'acceptent pas la marginalité. 

Pour ma part, je suis partagée entre les deux. J'ai aimé les thèmes qui se dégagent de ce livre et que je cite ci-dessus mais j'aurais vraiment voulu en savoir plus sur l'enfance de Caroline et ce qui l'amène à suivre son père aussi aveuglément et sur l'histoire du père. Mais après tout, ne pas tout savoir peut davantage laisser place à l'imagination et peut-être est-ce là l'effet recherché ? 

Un livre troublant, un livre qui questionne. Le lire une deuxième fois serait peut-être une bonne idée!

Extrait :

"Si l'on avance hardiment dans la direction de ses rêves, on sera payé de succès inattendus en temps ordinaire. On franchira une borne invisible. Ne l'oubliez pas. N'oubliez pas que la pensée peut entraver. Oubliez l'oubli. La seule chose que nous cherchons avec un insatiable désir, c'est savoir comment et pourquoi. Les voies de la vie sont merveilleuses ; la vie procède par abandon."

mercredi 13 février 2019

Mercredi, c'est le jour des petits : La piscine magique - Carl Norac et Clothilde Delacroix

Par Ariane


Auteur : Carl Norac
Illustratrice : Clothilde Delacroix
Titre : La piscine magique
Editeur : Didier Delacroix

Présentation de l'éditeur :
Aujourd’hui, Roi Lion a décidé d’offrir à ses sujets  un cadeau princier : une divine trempette dans sa  piscine. Mais attention, pas n’importe quelle piscine,  sa piscine magique ! Ses invités, triés sur le volet,  sont éblouis : il suffit de prononcer un vœu en  plongeant, et l’eau se transforme immédiatement.  Chacun en profite délicieusement, jusqu’à l’arrivée  de l’insupportable Reine Lionne… qui glisse sur  le plongeoir, à son plus grand désespoir. Oh crotte !


Mon avis :
Je connais surtout Carl Norac pour les histoires de Lola, la petite hamster. Des petits albums au texte aussi doux que les illustrations qui l'accompagnent. Je le découvre cette fois dans une veine totalement différente, avec un texte drôle et loufoque accompagné d'illustrations colorées et amusantes. 
J'ai bien aimé cet album assez drôle, mais je regrette que la présentation dévoile si clairement la chute, en tout cas pour les parents. Si celle-ci n'était donc pas inattendue pour moi, elle l'était pour les filles. La grande a éclaté de rire et rigolait toute seule dans son lit en y repensant et la petite en est restée saisie un moment, incertaine d'avoir bien compris, avant de s'écrier "oh! c'est pas vrai!!!" et de rire à son tour. Et les voir dans cet état, c'est toujours un plaisir pour un parent. 
Par contre, je n'ai pas vraiment aimé le style des illustrations, même si je reconnais qu'elles collaient plutôt bien au texte.
Une lecture savoureuse pour cette nouvelle lecture de la sélection CE1.

L'avis de Chloé :
Le roi lion en a marre que tout le monde se moque sa piscine magique, il y a des animaux qui disent plein de choses mais ils ne savent pas la vérité. Alors le lion invite des animaux à venir voir sa piscine. En fait, il faut aller sur le plongeoir et dire tout fort ce qu'on désire avoir dans la piscine et ça apparaît. Quand il ne reste plus que l'oiseau, la lionne arrive et elle veut aller se baigner. La lionne veut montrer comment on plonge royalement, mais après elle a glissé et elle a dit crotte ! 
J'aimais bien la piscine parce qu'elle était magique, moi je dirai chocolat au lait ! 
J'ai trouvé que la fin était drôle parce que la lionne s'est baigné dans du caca !


Ligne jeunesse, catégorie lieu