Auteur : Peter rock
Titre : L'abandonGenre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteurs : Philippe Aronson et Jean-Charles Ladurelle
Editeur : Points
Nombre de pages : 239
Sate d'édition : 2009
Résumé de l'éditeur :
Une adolescente de treize ans vit, avec son père, dans une réserve naturelle de l'Oregon, loin des villes, en évitant tout contact avec d'autres personnes. Que fuient-ils ? Pourquoi se cachent-ils ? Elle ne se le demande pas. Car, pour vivre cachés si ce n'est heureux, il ne faut penser qu'à cela et consacrer toute son attention à ce mode de vie invisible. Un jour, le père baisse sa garde, les ennuis commencent et la vérité apparaît peu à peu. On n'échappe pas à son histoire, même en se terrant durant des années. L'écriture de Peter Rock, sans pathos et pourtant profondément émouvante, proche de Steinbeck et Thoreau, installe une tension grandissante au fil des pages. Il crée avec son personnage principal une figure inoubliable du roman américain contemporain.
Mon avis :
Dans une forêt de l'Oregon, Caroline vit seule avec son père. Ils vivent en marge de la société, côtoyant le moins possible d'autres personnes et se dissimulent aux regards. Caroline ne se pose pas de questions. Elle aime et suit son père de partout, l'admirant, le prenant pour modèle. Pourtant, tout change le jour où un joggeur repère Caroline.
Voici un roman assez étrange, plein de zones d'ombres, mystérieux et magnétique. A chaque page, on a envie d'en savoir plus sur la véritable identité du père de Caroline, sur son histoire, sur la confiance inébranlable que Caroline place en son père malgré, comme on le découvrira peu à peu, un passé plutôt obscur. Oui, on a envie d'en savoir plus... et il semblerait qu'en définitive, on ne sache que le minimum !
Ces zones d'ombres qu'on ne parvient pas à percer sont à double tranchant : elles peuvent laisser de ce roman un sentiment d'inachevé, de frustration... ou alors, on peut se dire que ce livre est avant tout un livre sur la différence, le choix d'un mode de vie atypique, la liberté, le sentiment d'enfermement et de normes sociétales qui n'acceptent pas la marginalité.
Pour ma part, je suis partagée entre les deux. J'ai aimé les thèmes qui se dégagent de ce livre et que je cite ci-dessus mais j'aurais vraiment voulu en savoir plus sur l'enfance de Caroline et ce qui l'amène à suivre son père aussi aveuglément et sur l'histoire du père. Mais après tout, ne pas tout savoir peut davantage laisser place à l'imagination et peut-être est-ce là l'effet recherché ?
Un livre troublant, un livre qui questionne. Le lire une deuxième fois serait peut-être une bonne idée!
Extrait :
"Si l'on avance hardiment dans la direction de ses rêves, on sera payé de succès inattendus en temps ordinaire. On franchira une borne invisible. Ne l'oubliez pas. N'oubliez pas que la pensée peut entraver. Oubliez l'oubli. La seule chose que nous cherchons avec un insatiable désir, c'est savoir comment et pourquoi. Les voies de la vie sont merveilleuses ; la vie procède par abandon."
J'avais beaucoup aimé ce roman, je ne me souviens pas d'avoir été frustrée ni d'avoir voulu en savoir plus.
RépondreSupprimerAh oui? Moi, j'ai eu cette impression à plusieurs reprises au cours de ma lecture.
SupprimerDaphné
Pareil que Kathel !
RépondreSupprimerJ'ai aimé aussi mais... moi, j'aurais vraiment voulu en savoir davantage!
SupprimerDaphné
Et pareil que celles qui m'ont précédée ! (Aifelle)
RépondreSupprimerDécidément, il n'y a donc que moi qui suis restée un peu sur ma faim!
SupprimerDaphné
Des avis différents, une lecture qui ne laisse pas indifférent.
RépondreSupprimerNon, effectivement, ce livre ne laisse pas indifférent du tout.
SupprimerDaphné