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lundi 20 septembre 2021

La fille des templiers - Mireille Calmel

 Par Daphné








Autrice : Mireille Calmel
Titre : La fille des templiers
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : XO éditions
Date de parution : 2018

Nombre de pages : 384

Résumé de l'éditeur :

19 mars 1314. Jacques de Molay, le dernier grand maître de l'Ordre du Temple, est brûlé en place publique. Il a été condamné par le roi Philippe le Bel qui reproche aux Templiers de dissimuler un fabuleux trésor. Mais le jour du supplice, une colombe dépose un message entre les mains du souverain. C'est la malédiction, terrible : le Roi et ses fils paieront pour ce crime ! Huit ans plus tard... 15 juillet 1322. Une jeune paysanne, Flore Dupin, est pourchassée par les soldats de Charles IV. Quel secret détient-elle ? Qu'a-t-elle à voir avec l'ordre du Temple ? Un homme lui confie : ? Avant de mourir, le roi a prononcé ton nom ! Une confrérie mystérieuse, des femmes de courage, des Rois maudits, avec ce vingtième roman, Mireille Calmel signe un roman d'aventure fascinant. 

Mon avis :

Ce livre m'est tombé dans les mains un peu par hasard : celui que je recherchais à la bibliothèque n'étant pas disponible, la bibliothécaire m'a proposé de lire celui-ci... et je ne l'ai pas regretté!

Bien qu'en connaissant  quelques détails, j'avoue ne pas savoir grand chose sur les templiers et la malédiction des rois de France. Ou du moins, je ne savais pas grand chose car dés les premiers chapitres de ce livre, j'ai bien été obligée de me documenter un peu afin que rien ne m'échappe. Et désormais, après avoir appris de nombreuses choses (mais jamais assez!), j'ai bien envie d'en savoir davantage.

La fille des templiers est un livre particulièrement intéressant. Intéressant pour son côté historique bien sûr, pour la foule de détails liés à l'époque que l'on trouve au fil des pages, mais aussi intéressant pour la petite histoire qui se mêle à la grande, l'histoire de Flore, jeune paysanne pourchassée parce qu'en mourant, le roi aurait prononcé son nom. L'histoire de Flore mais aussi celle de Jeanne, la maîtresse du roi Charles IV, de la comtesse de Rethel, d'Armand le mystérieux rémouleur. Le lien entre ces personnages et les templiers se dessine au fil des pages avec de plus en plus de précision tout en laissant planer un mystère dont on a hâte de connaître le fin mot. 

Si l'on aime l'Histoire, le suspens et si l'on s'intéresse aux chasses aux sorcières (si vous suivez un peu ce blog, vous pourrez constater que j'ai beaucoup lu à ce sujet!), alors  ce livre ne peut que passionner. L'équilibre entre l'intrigue romancière et la réalité historique est bien trouvé et l'on suit à la fois "petite" et grande" histoire avec plaisir. A peine ai-je refermé ce livre que je me suis jetée sur le deuxième tome qui sera, j'espère, à la hauteur du premier.


Extrait :

"Depuis des siècles, les comtes et comtesses de Rethel sont, à la fois, les gardiens du corps de sainte Colombe dont le sang, devenu d'ambre, fournit un baume sacré, et de la sainte ampoule dans laquelle il est recueilli. Mélangé au chrême de l'Eglise, ce baume confère la bénédiction divine à nos rois lors de la cérémonie du sacre à Reims. Depuis le baptême de Clovis, il lie la couronne de France à Dieu."

samedi 18 septembre 2021

Les contreforts - Guillaume Sire

 Par Ariane 




Auteur : Guillaume Sire

Titre : Les contreforts

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Calmann Levy

Nombre de pages : 352p

Date de parution : août 2021

 

Mon avis :

Parfois j’aimerais me contenter de dire « ah que c’était bien ! ». Mais je vais tâcher de développer un peu…

Dans le massif des Corbières, à quelques kilomètres de Carcassone, sur la colline de Montahut, se dresse le château de Montrafet. C’est la demeure de la famille Testasecca depuis des siècles. On y trouve Léon, un colosse qui tient plus du chevalier que du châtelain, aussi prompt à rire qu’à jouer du poing. Sa femme Diane a quitté Paris par amour et consacre tout son cœur à maintenir à flot l’entreprise familiale, tout en jonglant avec les démarches administratives harassantes et l’éducation de leurs enfants. L’aînée, Camille, joue du marteau, du tournevis et de la truelle à longueur de journée, empêchant tant bien que mal d’empêcher le château de s’écrouler. Son frère Pierre passe ses journées à marcher, chassant et arpentant la colline qu’il connaît par cœur. Mais lorsque le château fait l’objet d’une mise en péril, les Testasecca refusent de s’avouer vaincus et entrent en résistance, fidèles à leur devise « Qu’est-ce qui n’est pas impossible ? »

Guillaume Sire nous offre un roman flamboyant et magnifique, tenant à la fois de la fable, du burlesque et du tragique. Le combat de la famille Testasecca, c’est le pot de terre contre le pot de fer administratif. Une famille et une histoire en guerre contre une bureaucratie écrasante, mais plus largement de tout un monde en voie de disparition, un monde où la terre ne sert pas qu’à enrichir des promoteurs immobiliers qui y construisent des lotissements d’une laideur absolue, un monde où la parole donnée est d’or, où l’amitié et la famille constituent la plus grande des richesses, un monde où l’enfance est une liberté absolue, un monde où un château n’est pas qu’une coquille vide et morte dans laquelle défilent les touristes, un monde où les légendes prennent vie…

Alors oui, je pourrais simplement dire « ah que c’était bien ! »

lundi 13 septembre 2021

Pour l'amour d'Elena - Yasmina Khadra

 Par Daphné









Auteur :Yasmina Khadra
Titre : Pour l'amour d'Elena
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Mialet Barraud
Date de parution : 2021

Résumé de l'éditeur :

A l'Enclos de la Trinité, un trou perdu dans l’État mexicain de Chihuahua, Elena et Diego s'aiment depuis l'enfance. On les appelle les " fiancés ". Un jour, Elena est sauvagement agressée sous les yeux de Diego, tétanisé. Le rêve se brise comme un miroir. Elena s'enfuit à Ciudad Juárez, la ville la plus dangereuse au monde. Diego doit se perdre dans l'enfer des cartels pour tenter de sauver l'amour de sa vie.

Mon avis :

Diego et Elena vivent dans un village isolé du Mexique où rien ne se passe et où ceux qui partent -à une exception près- ne reviennent jamais. Ils s'aiment depuis l'enfance et ont toujours tout partagé. Jusqu'au jour où Elena est violée sous les yeux de Diego qui se retrouve incapable de réagir pour lui venir en aide. C'est la fin de leur histoire, et, quater ans plus tard, Elena disparaît...

Voilà un livre qui me laisse un goût étrange. L'histoire m'a fait un drôle d'effet. Malgré le titre, l'amour n'est pas si présent que cela dans ce livre. Il est au contraire pétri de violence et de noirceur. en arrivant à Ciudad Juarez, Diego et son cousin se retrouvent plongés dans le monde de la drogue, de la corruption, de la vengeance. Le mot "désillusion" , "cauchemar" ou "sanguinaire" aurait sans doute été plus adapté que le mot "amour" dans le titre! 

Pas de lueur d'espoir ici, pas de beauté mais le plus mauvais côté de l'homme et de la violence à chaque page. Cela faisait longtemps que je voulais découvrir un livre de Yasmina Khadra mais je n'ai peut-être pas commencé par celui qu'il aurait fallu. S'il est bien écrit, très bien écrit même, et que l'histoire se suit avec intérêt, une touche de lumière au milieu de la noirceur n'aurait pas été pour me déplaire. Un peu trop sombre pour moi, je crois...

Extrait :

« Vous êtes deux anges, mes enfants, perdus dans la vallée des ténèbres. Retournez dans la lumière. Il n’y a que des démons par ici. Allez-vous-en, mes enfants. Allez loin de ces lieux maudits où l’on coupe la tête aux pauvres veuves sans défense, où l’on s’abreuve du sang des orphelins. Fuyez, fuyez avant que Satan ne vous mette le grappin dessus »


samedi 11 septembre 2021

Le fils de l'homme - Jean-Baptiste Del Amo

 Par Ariane


Auteur : Jean-Baptiste Del Amo

Titre : Le fils de l’homme

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Gallimard

Nombre de pages : 240p

Date de parution : août 2021

 

Mon avis :

Tous les ans le même rituel… Repérer parmi les centaines de livres à paraître, ceux que je vais choisir. Un titre, une couverture ou un résumé qui accroche. De nouveaux auteurs à découvrir. Et d’autres que l’on retrouve. Le petit frisson de plaisir en lisant le nom d’un auteur chouchou dans la liste des parutions. Ou d’autres que l’on a envie de retrouver après une lecture marquante. Parmi ceux-ci : Jean-Baptiste Del Amo. Il y a quelques années, Règne animal, une lecture coup de poing, bouleversante, inoubliable. Et il réitère…

Un homme, une femme, un enfant. Une maison en ruine isolée en pleine forêt. Le père a quitté sa famille des années plus tôt et il espère renouer les liens en les emmenant dans la maison de son enfance.

C’est un texte  qu’on lit dans un état de tension permanente, un huis clos angoissant entre trois personnages, amplifié par l’isolement de la masure et l’immensité de la forêt. La nature est au cœur de ce roman. La nature qui les entoure, une beauté à couper le souffle, sauvage et brutale, oppressante, un monde millénaire où l’homme n’est qu’un animal parmi d’autres. Mais aussi, nature de l’homme, violente et meurtrière depuis l’aube des temps, comme nous le rappellent les premières pages du roman dans un texte déroutant. Des milliers d’années après l’époque de ce court mais intense prologue, la civilisation n’a rien changé, la sauvagerie de l’homme est toujours là. Des milliers d’années plus tard, ils sont les mêmes : le père, la mère, l’enfant. Sans jamais les nommer, avec peu de dialogues mais des diatribes enflammées et insensées du père, sans explorer leurs émotions ou nous les décrire, Jean-Baptiste Del Amo leur donne une dimension mythique, universelle.

Un roman sombre et puissant dont on ne sort pas indemne…

 

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour m’avoir fait découvrir ce livre en avant-première, même si au moment où je publie mon billet il est déjà sorti depuis quelques semaines !

 

Edit : non seulement il est déjà sorti, mais il est lauréat du prix Fnac du roman !

 

Extrait :

« Dans cet apparent silence, le fils éprouve violemment sa solitude et, dans le même temps, l’impression de sa présence au monde, de la nature déployée autour de lui, de l’immensité et de la multitude dans laquelle son existence a pris forme et se trouve à cet instant précis. »

 

 Catégorie Être humain



samedi 4 septembre 2021

Bilan d'août (Ariane)

Par Ariane


Même si le soleil n'était pas vraiment au rendez-vous, l'été est vite passé et j'ai passé de belles vacances en famille. Ce qui m'a laissé peu de temps pour lire finalement... 

Vent, brouillard et neige... Pas franchement de saison la météo dans Le temps qu'il fait à Middenshot, étonnant roman de Edgar Mittelholzer.

J'ai eu des envies de maison hantée, satisfaites grâce au roman du même nom de Shirley Jackson (et à l'adaptation en série The haunting of hill house). 

J'avais beaucoup aimé ma précédente lecture de Jean-Baptiste Del Amo, c'est de nouveau le cas avec Le fils de l'homme son dernier roman.

Les romans d'Isabelle Duquesnoy m'avaient beaucoup plu aussi et j'ai retrouvé avec plaisir La Pâqueline, la mère abominable de Victor Renard. Le bandeau disait vrai, j'ai adoré la détester !




En ce moment je lis 

Le programme de septembre n'est pas encore fixé. Je me laisserai porter par mes envies, les livres en attente depuis plus ou moins longtemps dans ma PAL et les nouveautés qui commencent à me faire de l’œil !