vendredi 18 mars 2022

Hamnet - Maggie O'Ferrell

 Par Daphné








Autrice : Maggie O'Ferrell

Titre : Hamnet 

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Tradusctrice : Sarah Tardy

Editeur : Belfond

Nombre de pages : 368

Date de parution :  2021

Résumé de l'éditeur :

Un jour d'été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l'aide car aucun de leurs parents n'est à la maison...
Agnes, leur mère, n'est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail ; tous deux inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir.
Porté par une écriture d'une beauté inouïe, ce nouveau roman de Maggie O'Farrell est la bouleversante histoire d'un frère et d'une sœur unis par un lien indéfectible, celle d'un couple atypique marqué par un deuil impossible. C'est aussi l'histoire d'une maladie " pestilentielle " qui se diffuse sur tout le continent. Mais c'est avant tout une magnifique histoire d'amour et le tendre portrait d'un petit garçon oublié par l'Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre.

Mon avis :

Quand j'ai ouvert ce livre, je m'attendais à tout autre chose.  J'avais dans l'idée que l'histoire serait plus centrée sur Shakespeare et sur la pièce de "Hamlet". en réalité, ce livre est l'histoire du fils de Shakespeare (du moins telle que l'a imaginé l'autrice car on ne sait en fait pas grand chose sur cet enfant) , l'histoire de sa dernière journée, l'histoire de sa mort, l'histoire du deuil que vivra sa famille. C'est aussi l'histoire de ses parents, de sa mère surtout. Et c'est aussi l'histoire d'une horrible maladie, la peste bucolique qui a fait tant de ravages. 

Si les personnages ont bel et bien existé, l'histoire est quand à elle fictive, étant seulement inspirée par le peu que connaît l'autrice de la famille de Shakespeare. Cela pourrait être réel cependant car même s'il y a ici des passages qui tiennent plus de l'allure du conte (un conte plutôt sombre!), l'histoire est crédible et on se croirait bel et bien en 1596. 

Tout l'intérêt de ce livre tient en grande partie dans la plume de Maggie O'Ferrel, une plume sensible et émouvante qui met des mots sur la douleur, la perte, le deuil. Sur la maternité et l'amour aussi car c'est bel et bien d'amour et de lien qu'il s 'agit, que ce soit entre mère et fils, entre frère et sœur jumeaux, entre mari et femme même s'ils  ne se comprennent pas toujours. 

S'il j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs à ce livre, je l'ai cependant apprécié, en grande partie pour ses qualités littéraires et pour la fin que j'ai trouvé très belle.


Extrait 

"Elle aimerait pouvoir séparer les brins, revenir à la toison avant qu’elle ne soit laine, remonter le chemin jusqu’à cet instant, car alors elle se lèverait, tournerait son visage vers les étoiles, vers les cieux, vers la lune, et les supplierait de changer le cours de l’histoire, de faire qu’une autre issue lui soit proposée, par pitié, par pitié."


4 commentaires:

  1. Je ne suis pourtant pas toujours fan de Maggie O'Farrell, j'ai même été très agacée par Assez de bleu que le ciel, mais là, j'ai aimé sans réserves !

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    1. Je n'ai lu aucun de ces autres romans mais si l'envie m'en prend, je ne commencerais pas par "Assez de bleu dans le cie"l, alors.
      Daphné

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  2. Malgré la qualité littéraire, je redoute un peu les longueurs, voilà pourquoi je ne l'ai toujours pas lu.

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    1. Ce ne sont pas des longueurs très dérangeantes. En tout cas, pour ma part, elles ne m'ont pas empêché d'aimer le livre.
      Daphné

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