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samedi 21 mai 2022

La fille que ma mère imaginait - Isabelle Boissard

Par Ariane


Auteur : Isabelle Boissard

Titre : La fille que ma mère imaginait

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Les avrils

Nombre de pages : 224p

Date de parution : mai 2021

 

Mon avis :

Ma première lecture de la nouvelle édition des 68 premières fois !

Pour son installation dans un nouveau pays, Isabelle, femme d’expatrié, a reçu en cadeau un carnet en moleskine et un cours d’écriture à distance. Elle prend l’habitude de retranscrire ses réflexions sur la vie de femme expatriée, sur sa vie de femme, d’épouse, de mère. Et lorsqu’elle doit rentrer en France au chevet de sa mère, elle écrit encore, se plongeant dans ses souvenirs.

Isabelle porte un regard aiguisé et désabusé sur sa vie et le statut de femme d’expatrié en général. Son ton est souvent drôle, parfois acerbe et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a le sens de la formule. Dans le second temps du récit, le ton se fait plus intime, plus sensible, plus introspectif. Il y a beaucoup de sincérité dans ce récit, l’autrice a mis beaucoup d’elle-même, et je n’ai pas été surprise d’apprendre en faisant quelques recherches sur elle, qu’elle était réellement expatriée.

J’ai apprécié ma lecture, pourtant je suis restée à la lisière des émotions, sans jamais entrer en empathie avec la narratrice. Cela ne me surprend pas vraiment, je ne suis pas du tout adepte des autofictions.

 

Extrait :

« Il y a des morts, on se demande à quoi elles servent. À chaque fois que je vois des gens connus écrire sur leur père mort, ou des gens inconnus écrire sur leur père connu, c'est quasiment toujours pour évoquer un homme fort et formidable, qui a laissé une trace, des valeurs, des livres, une œuvre, une parole, un engagement. Il y a des morts, on se demande quoi en dire. Il y a des morts qui ne sont pas héroïques, des morts qui ne sont pas des héros. »

« Mange, prie, aime. Je ne sais pas pourquoi je pense à ce film pas vu, tiré du roman éponyme pas lu non plus. Une nana décide de tout plaquer pour partir seule à la découverte du monde et d’elle-même. Elle va en Italie manger, en Inde prier et en Indonésie aimer. J’ai passé, dans ma vie d’expatriée, quatre années en Italie. Je veux bien prier en Asie si c’est pour finir avec Javier Bardem sur une feuille de bananier à Bali. »

« À défaut d’un métier, j’ai un statut, celui de conjoint-suiveur. Depuis, je ne sais plus me définir autrement que comme conjointe-suiveuse. Conjoint en écriture inclusive, c’est moins flatteur. Conne jointe. »

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