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mardi 30 juin 2015

L'orangeraie - Larry tremblay

Par Ariane



Auteur : Larry Tremblay

Titre : L’Orangeraie

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : La table ronde

Nombre de pages : 192p

Date de parution : février 2015

Présentation de l’éditeur :

«Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.» Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l'ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s'empare de leur enfance et sépare leurs destins. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Conte moral, fable politique, L'Orangeraie est un roman où la tension ne se relâche jamais. Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert.



Mon avis :

Je suis soufflée, bluffée, bouleversée ! C’est sur le blog de Clara que j’ai connu ce livre. Mais malgré ses éloges, le sujet m’effrayait et je ne pensais que cela me plairait. J’hésitais. Lorsque j’ai lu les avis d’Eva et de Jérôme, tout aussi enthousiastes, je n’ai plus hésité. Et j’ai bien fait !

Comme je l’imaginais c’est dur, violent, bouleversant, effrayant, cruel. Mais que c’est beau ! L’écriture magnifique de Larry Tremblay offre un contrepoint saisissant à cette histoire terrible. Si elle n’avait pas été portée par une écriture pleine de poésie, l’histoire aurait juste été glauque et terrifiante. Mais Larry Tremblay vient sublimer la laideur et offre un texte d’une beauté saisissante. Le texte est finement ciselé, chaque mot à sa place et chaque phrase semble percuter le lecteur.

Un texte puissant que je ne regrette pas d’avoir lu. Comme quoi grâce aux autres blogueurs on peut parfois découvrir des livres que l’on n’aurait jamais pensé aimer.



Extrait :

« Soulayed s’est arrêté de parler et a scruté le ciel comme s’il venait d’entendre un avion passer. Il n’y avait rien dans le ciel, pas même un oiseau. Soulayed a aspiré une dernière bouffée de sa cigarette. Il a lancé le mégot dans les airs d’une pichenette, puis s’est emparé de la mitraillette. Il s’est mis debout dans la jeep et a déchargé son arme dans la direction du cèdre. »

« Le parfum des fleurs est leur sang, lui avait dit un jour Shahina. Les fleurs sont courageuses et généreuses. Elles répandent leur sang sans se soucier de leur vie. Voilà pourquoi elles se fanent si vite, épuisées d’avoir offert leur beauté à qui veut bien la voir. »

D'autres avis chez Clara, Mimi, Eva, Jérôme

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