La ferme - Tom Rob Smith

Par Ariane

Auteur : Tom Rob Smith

Titre : La ferme

Genre : thriller

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Elisabeth Peellaert

Editeur : Belfond

Nombre de pages : 348p

Date de parution : octobre 2014

Présentation de l’éditeur :

Ta mère... elle ne va pas bien. Elle s'imagine des choses – des choses terribles, terribles. Elle est à l'hôpital. Elle a été internée.
Un appel de son père. Quelques mots. Et Daniel qui imaginait ses parents profiter de leur retraite dans une charmante ferme suédoise voit son monde basculer. Et puis un autre appel. Sa mère.
Je suis sûre que ton père t'a parlé. Cet homme ne t'a dit que des mensonges. Je ne suis pas folle. Je n'ai pas besoin de médecin. J'ai besoin de la police.
Deux histoires. Deux vérités. Qui croire ? Jusqu'où Daniel sera-t-il prêt à aller pour lever le voile ? Au risque de découvrir des secrets plus terribles encore...

Mon avis :

Voici un thriller terriblement addictif, bien ficelé, bien écrit. Tout ce qu’on demande à ce genre de livre ! Mais pas seulement.

Deux versions contradictoires et un fils pris entre deux feux. Quand son père affirme que sa mère a perdu la tête et que celle-ci affirme qu’il est un criminel, qui croire ? En quelques heures, Tilde raconte à son fils une histoire incroyable. Une histoire de crimes et de complots dans laquelle son père est partie prenante. 

On ne s’ennuie pas une seconde dans cet excellent thriller de Tom Rob Smith. L’intrigue est très bien menée, sans temps morts, les discours des deux antagonistes sont aussi convaincants l’un que l’autre. D’un bout à l’autre de son récit, Tom Rob Smith ballade son lecteur qui, tout comme Daniel, ne sait qui croire. 

Outre, l’aspect thriller du roman j’ai beaucoup aimé la réflexion autour de la famille. Que sait-on de nos proches ? De leur vie, de leurs désirs, de leurs peurs ?

Un thriller intelligent et intéressant qui m’a donné envie de poursuivre ma découverte de l’œuvre de Tom Rob Smith.

Extrait :

« Mon affection pour eux avait sombré dans une sorte d’indifférence qui s’expliquait entre autres par le fait qu’ils ne m’avaient jamais confié leurs difficultés. Ils avaient souvent s’éloigner du passé et se forger une existence plus heureuse. Peut-être pour me justifier m’étais-je considéré comme mal placé pour remuer des souvenirs douloureux. Mais j’étais leur fils, leur seul enfant – l’unique personne à même de leur poser des questions. J’avais confondu familiarité et perspicacité, assimilé les heures passées ensemble à un climat de compréhension. Pire, j’avais accepté ce confort sans me poser de questions, je m’étais vautré dans la complaisance sans chercher une seule fois à savoir ce que cachait leur désir de se construire une existence en tout point différente de celle qu’ils avaient connue. »