Pages

vendredi 11 décembre 2015

La neige noire - Paul Lynch

Par Ariane



Auteur : Paul Lynch

Titre : La neige noire

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (Irlande)

Traducteur : Marina Boraso

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 320p

Date de parution : août 2015

Présentation de l’éditeur :

L’âpreté lyrique du premier roman de Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin, métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l’horizon sans limites, au fil d’une impitoyable chasse à l’homme qui poussait inéluctablement un jeune métayer vers l’exil américain, dans un récit visuel fracassant.

Son nouveau roman raconte le retour d’un émigré irlandais au pays. Après des années passées à New York, Barnabas Kane retrouve le Donegal en 1945 et s’installe sur une ferme avec sa femme et son fils. Mais l’incendie, accidentel ou criminel, qui ravage son étable, tuant un ouvrier et décimant son bétail, met un frein à ce nouveau départ. Confronté à l’hostilité et à la rancœur d’une communauté qui l’accuse d’avoir tué l’un des leurs, il devient un étranger sur son propre sol. Confiné sur cette terre ingrate où l’inflexibilité des hommes le dispute à celle de la nature, Barnabas Kane va devoir choisir à quel monde il appartient.



Mon avis :

Pourquoi ai-je mis si longtemps à lire ce roman alors que j’en ai aimé chaque ligne ? Je ne me l’explique pas. J’ai été littéralement envoûtée par les personnages, par l’histoire, par cette Irlande si belle que j’aimerais tant admirer un jour, par la magnifique écriture de Paul Lynch. Où peut-être étais-je justement si envoûtée que je me perdais dans les mots !

Après quelques années passées aux Etats-Unis à travailler sur les chantiers de construction des buildings, Barnabas Krane rentre au pays avec Eskra, sa femme américaine et son fils, Billy. Ils mènent une vie paisible dans leur ferme jusqu’à ce jour fatidique où un incendie détruit l’étable tuant tout leur cheptel ainsi que Matthew leur ouvrier. Dès lors, la famille se trouve confrontée à l’hostilité jusqu’alors larvée des habitants. Les souvenirs de l’incendie, de Matthew et du troupeau hantent Barnabas, Eskra et Billy.

La situation financière de la famille s’écroule, la cellule familiale s’effrite, la tension s’installe au sein du foyer. Chacun s’éloigne, se replie sur lui-même avec ses secrets et ses doutes, et même ses soupçons quant au responsable de l’incendie.

Le rythme est lent et s’accorde à ces gens qui vivent au rythme de la terre, de la nature et des animaux. Une vie de labeur. Un temps qui semble figé, la guerre faut rage en Europe, mais dans ces villages du fin fond de l’Irlande rien ne semble avoir changé en un siècle. Seuls les passages dans lesquels Billy, le fils, prend la parole vibrent de l’énergie et de la rébellion de la jeunesse.  
Sous la plume de Paul Lynch on découvre une Irlande à la beauté rude et sauvage, et des habitants tout aussi rudes et sauvages. C’est aussi une écriture magnifique, une poésie âpre et brute contenant une violence contenue.

Décidément j'enchaîne les coups de cœur en ce moment !



Extrait :

« La nature de cette journée, ceux qui en parleraient plus tard seraient bien en peine de la définir. On oublie aisément un crépuscule tiède à la lumière jaune, où la pluie ne tombe pas. Le feu a forgé un temps à son image, la violence d’un vent noirâtre dont le tourbillon évoquait, au dire d’une des femmes, une bande démons déchaînés. »


Lu dans le cadre du challenge petit bac (couleur)
 Les avis de Mimi, Micmelo,

8 commentaires:

  1. Bizarrement, autant j'avais aimé Un ciel rouge le matin, autant j'ai eu du mal à accrocher avec celui-ci...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dommage... Je n'ai pas encore lu Un ciel rouge le matin, mais après cette fantastique lecture je ne pense pas attendre très longtemps avant de le découvrir.
      Ariane

      Supprimer
  2. Doué cet écrivain, sans aucun doute ! Un ciel rouge, le matin m'avait époustouflée... celui-ci confirme, la maturité en plus.

    RépondreSupprimer
  3. Je suis contente que la neige noire soit un coup de coeur, il est tellement fort ce livre !

    RépondreSupprimer
  4. je me plie devant un tel enthousiasme!

    RépondreSupprimer