Auteur :
Mario Vargas Llosa
Titre :
Le héros discret
Genre :
roman
Langue
d’origine : espagnol (Pérou)
Traducteur :
Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès
Editeur :
Gallimard
Nombre de
pages : 480p
Date de
parution : mai 2015
Présentation de l’éditeur :
Après plusieurs romans situés dans les géographies les plus
éloignées dans l’espace et dans le temps (le Congo belge, le Tahiti de
Gauguin), Mario Vargas Llosa revient au Pérou et fait de son pays natal le
décor du Héros discret. Il nous dépeint la situation actuelle d’une
société dopée par une croissance économique sans précédent mais qui voit
également se développer la corruption, la cupidité et le crime.
À Piura, Felícito Yanaqué, patron d’une entreprise de transports, est l’objet de chantage et d’intimidations mafieuses. Aussi frêle de corps qu’énergique de caractère, il saura cependant y faire face, et son opiniâtreté d’homme du peuple qui s’est élevé à la force des bras, fera de lui un héros national.
À Lima, Ismael, patron d’une riche compagnie d’assurances, se voit menacé par ses deux fils, qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l’homme saura répondre à ces menaces, et sera tout aussitôt doté par le romancier d’une aura héroïque.
Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s’amuse, et nous amuse, avec ces deux histoires qu’il mène avec brio et dont le résultat final est une œuvre drôle, corrosive et magistralement écrite.
Le lecteur y reconnaîtra souvent le ton moqueur de La tante Julia et le scribouillard et de Tours et détours de la vilaine fille. Mais il retrouvera surtout avec plaisir l’univers de don Rigoberto et de Fonchito, du sergent Lituma et du capitaine Silva, tous à nouveau réunis dans ce portrait critique du Pérou contemporain.
À Piura, Felícito Yanaqué, patron d’une entreprise de transports, est l’objet de chantage et d’intimidations mafieuses. Aussi frêle de corps qu’énergique de caractère, il saura cependant y faire face, et son opiniâtreté d’homme du peuple qui s’est élevé à la force des bras, fera de lui un héros national.
À Lima, Ismael, patron d’une riche compagnie d’assurances, se voit menacé par ses deux fils, qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l’homme saura répondre à ces menaces, et sera tout aussitôt doté par le romancier d’une aura héroïque.
Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s’amuse, et nous amuse, avec ces deux histoires qu’il mène avec brio et dont le résultat final est une œuvre drôle, corrosive et magistralement écrite.
Le lecteur y reconnaîtra souvent le ton moqueur de La tante Julia et le scribouillard et de Tours et détours de la vilaine fille. Mais il retrouvera surtout avec plaisir l’univers de don Rigoberto et de Fonchito, du sergent Lituma et du capitaine Silva, tous à nouveau réunis dans ce portrait critique du Pérou contemporain.
Mon avis :
Ce n’est pas un héros mais trois que nous raconte Mario
Vargas Llosa dans ce nouveau roman. Trois hommes, qui décident de résister
envers et contre tout et tous, trois hommes qui refusent de se laisser marcher
dessus et font face aux difficultés. Felicito, petit patron d’une entreprise de
transports, refuse de céder au chantage. Ismaël, richissime patron d’une
compagnie d’assurance, refuse de voir ses incapables de fils dilapider sa
fortune et décide de leur faire l’affront d’épouser sa gouvernante. Tandis que
Rigoberto, ami fidèle d’Ismaël, fera face au scandale et aux fils indignes de
son ami, tout en essayant de comprendre la crise que traverse son fils qui
parle à un homme que personne d’autre ne semble voir.
Les histoires de ces héros ordinaires se déroulent en
parallèle, les chapitres alternant entre Piura, où vit Felicito, et Lima, où
vivent Ismaël et Rigoberto (c’est d’ailleurs par le biais de Rigoberto que nous
découvrons l’histoire d’Ismaël). L’équilibre entre ces deux histoires se fait
naturellement et n’est aucunement pesant pour le lecteur. Pas plus que les
dialogues à la construction originale, mêlant habilement dialogues passés et
présents sans que l’on s’y perde.
A travers l’histoire de ces personnages, l’auteur aborde de
nombreux thèmes actuels tels que la place des médias ou l’émergence économique
de nouveaux pays et des thèmes universels comme l’amitié ou les relations entre
père et fils.
L’écriture est très agréable à lire, fluide et rythmée, où l’on
sent bien souvent poindre une certaine ironie.
C’était ma deuxième lecture de l’auteur après Tours et détours de la vilaine fille, et
je ne suis pas déçue par mon petit tour au Pérou.
Extrait :
« La fonction du
journalisme à notre époque, ou, du moins, dans notre société, n’était pas
d’informer, mais de faire disparaître toute distinction entre le mensonge et la
vérité, de remplacer la réalité par une fiction où se manifestait la masse
abyssale de complexes, de frustrations, de haines et de traumatismes d’un
public rongé par le ressentiment et l’envie. »
Lu dans le cadre du challenge Un pavé par mois.
j'ai beaucoup aimé ce livre, en particulier la construction des dialogues façon poupées gigognes !
RépondreSupprimerC'est très bien construit en effet. Je n'avais pas pensé à cette comparaison avec les poupées gigognes, c'est tout à fait ça !
SupprimerAriane
Je veux le lire, d'autant plus que j'en ai déjà lu deux avec Lituma dedans!!!
RépondreSupprimerJ'ai cru comprendre que c'était un héros récurrent. Bonne lecture alors.
SupprimerAriane
Bonsoir, j'ai aussi apprécié cette lecture même si j'ai trouvé que la traduction était un peu faiblarde. Bonne soirée.
RépondreSupprimerJe n'ai pas été gênée par la traduction, mais c'est quelque chose que je trouve difficile à cerner.
SupprimerAriane