Auteur :
Daphné du Maurier
Titre :
L’auberge de la Jamaïque
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Léo Lack
Editeur :
Le livre de poche
Nombre de
pages : 320p
Date de
parution : novembre 1975 (1ère édition 1936)
Présentation de l’éditeur :
Orpheline et pauvre, Mary Yellan n’a pas d’autre ressource
que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à
un aubergiste, sur une côte désolée de l’Atlantique. Dès son arrivée à l’Auberge
de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu’elle a
connue jeune et gaie n’est plus qu’une malheureuse, terrorisée par Joss, son
époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur
les visiteurs de l’auberge. Auberge dans laquelle, d’ailleurs, aucun vrai
voyageur ne s’est arrêté depuis longtemps… De terribles épreuves attendent la
jeune fille avant qu’elle ne trouve le salut en même temps que l’amour. Dans la
grande tradition romantique des sœurs Brontë, la romancière anglaise, auteur de
Rebecca, nous entraîne avec un sens prodigieux de l’ambiance et de
l’intrigue au cœur d’un pays de landes et de marais, battu par les tempêtes, où
subsiste la sauvagerie ancestrale des pirates et des naufrageurs.
Mon avis :
De Daphné du Maurier je n’avais lu que Rebecca, un pur chef d’œuvre. Alors forcément, j’étais un peu
inquiète de ne pas retrouver dans un autre roman les qualités qui m’avaient
tant séduite. Je dois dire que je n’ai pas été déçue !
Dans ce roman, la jeune Mary Yellan quitte son village suite
au décès de sa mère. Elle va rejoindre sa tante Patience et son mari, Joss
Merlyn, qu’elle n’a jamais rencontré. Tous deux tiennent une auberge en
Cornouailles. Mary découvre un lieu sinistre, un oncle effrayant et sa tante
complètement soumise à son odieux époux. Rapidement, Mary découvre qu’il se
passe à l’auberge de la Jamaïque des choses terribles.
Mais Mary n’est pas femme à se laisser impressionner et
malgré la terreur et l’horreur que lui inspirent son oncle, elle est bien
décidée à mettre fin à ses agissements. Elle trouvera assistance et soutien
auprès de deux hommes, qui semblent déterminés à aider la jeune fille, à moins
que…
Je suis une fois de plus saisie par la plume de Daphné du
Maurier. Ce roman est porté par un puissant souffle romanesque, par le talent
de l’auteur à construite une intrigue, à donner vie à des personnages en
quelques mots, à transporter son lecteur dans les landes désolées des
Cornouailles.
Alors, certes l’intrigue est moins aboutie et moins
oppressante que dans Rebecca, l’on
dénoue facilement les fils de l’histoire, mais cela ne gâche rien au plaisir.
Au-delà du roman d’aventures, Daphné du Maurier parsème son
récit de quelques réflexions sur la condition féminine. Mary Yellan est une
héroïne comme on les aime, courageuse et fière, honnête et généreuse. Mais elle
est femme et en tant que telle considérée comme une pauvre petite chose fragile
tant par son oncle et ses acolytes que par ceux qui semblent disposés à l’aider.
Je recommande cette lecture à tous ceux qui aiment l’atmosphère
des Hauts de Hurlevent !
Extrait :
« Elle connut une
fois de plus l'humiliation d'être une femme quand, brisée moralement et
physiquement, son état fut admis comme une chose naturelle. »
Lu dans le cadre des challenges Petit bac (thématique classique, catégorie voyage) et Un classique par mois
Moi aussi je n'ai lu que Rebecca. Et comme toi j'ai un peu d'appréhension à lire d'autres livres d'elle, tant Rebecca m'a subjuguée !
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