Par Ariane
Auteur : Pat Zietlow Miller
Illustrateur : Anne Wilsdorf
Titre : Sophie et sa courge
Editeur : L'école des loisirs
Année de parution : 2015
A partir de : 3 ans
Présentation de l'éditeur :
Sophie adore Bernice. Elle lui chuchote tous ses secrets, la berce à
l’heure de la sieste. Ensemble, elles vont à la bibliothèque et font des
galipettes. Bernice est beaucoup mieux qu’une poupée, Bernice est une…
courge !
Mon avis :
Un jour de marché, les parents de Sophie achètent une courge pour en faire leur dîner. Mais Sophie s'entiche du légume qu'elle baptise Bernice et en fait son doudou. Mais le temps passe et Bernice commence à présenter d'inquiétantes tâches. Le temps de la séparation est venu.
A travers cette histoire cocasse et tendre, l'on aborde avec les enfants le sujet du temps qui passe.
Les illustrations sont vives et colorées, et collent parfaitement à cette histoire emplie d'humour.
Pages
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mercredi 31 août 2016
lundi 29 août 2016
A vol d'oiseau - Craig Johnson
Par Ariane
Auteur :
Craig Johnson
Titre :
A vol d’oiseau
Genre :
roman policier
Langue
d’origine : anglais (américainà)
Traducteur :
Sophie Aslanides
Editeur :
Gallmeister
Nombre de
pages : 360p
Date de
parution : mai 2016
Présentation de l’éditeur :
Le shérif Walt Longmire doit mener à bien une affaire des
plus importantes : marier sa fille unique, Cady. Mais pendant les
préparatifs de la cérémonie Walt et son ami Henry Standing Bear sont
les témoins d’un étrange suicide. Audrey Plain Feather s’est jetée de
la falaise avec son fils dans les bras. Si l’enfant est
miraculeusement sain et sauf, il apparaît rapidement que cette mort est un
meurtre déguisé. Walt se retrouve aux prises avec la nouvelle chef de la
police tribale, la très belle et très zélée Lolo Long, et pour compliquer
encore leurs relations, le FBI débarque en force pour suivre l’affaire.
Une chasse à l’homme s’engage, qui mènera le shérif au plus profond
de la réserve indienne avec pour guides un mystérieux corbeau et
la sagesse des anciens.
Dans ce nouvel opus trépidant des aventures de Walt
Longmire, Craig Johnson nous
entraîne au cœur du monde cheyenne. Entre mariage et course-poursuite, il
n’y a pas de repos pour les braves.
Mon avis :
Un grand jour arrive pour le plus lettré du shérif du
Wyoming : celui du mariage de Cady, sa fille unique. Mais n’est pas organisateur
de mariage qui veut. S’il excelle dans son rôle de shérif, Walt Longmire se
révèle bien piètre wedding planer. Mais ses projets sont bouleversés lorsqu’avec
son fidèle ami Henri Standing Bear il assiste à la chute mortelle d’une jeune
femme sur la réserve indienne. Impliqué dès lors dans l’enquête aux côtés de
Lolo Long, la nouvelle chef de la police tribale au caractère explosif, le
shérif doit faire face à des personnages hauts en couleur, aux traditions
indiennes et à des femmes de caractère.
Je crois que je ne me lasserai jamais des personnages ni de
l’écriture de Craig Johnson. En situant cette fois son enquête sur la réserve indienne
(partie Montana, ce qui m’arrange pour challenge 50 états !), il met de
côtés les personnages habituels de l’entourage du shérif Longmire, laissant
ainsi la place à toute une galerie de personnages dont certains déjà
croisés auparavant : Lonnie Little Bird, Artie Small Song, Lolo Long… Mention
spéciale pour Lolo Long, nouvellement promue chef de la police tribale, jeune
femme de tempérament (euphémisme pour caractère de cochon), entêtée, à cheval
sur les règles et totalement dépourvue de diplomatie. Mais c’est aussi une
femme blessée, ancien soldat, soucieuse de bien faire. J’espère la retrouver
dans un prochain roman !
A travers son récit, Craig Johnson aborde des sujets bien
moins légers qu’il n’y paraît : le difficile équilibre entre traditions et
modernité, la famille, la guerre et les cicatrices visibles ou pas qu’elle
laisse à ceux qui l’ont subie. L’auteur laisse apparaître son attachement et son
intérêt pour le peuple indien et ses traditions, il dresse un portrait sans fards mais sans
misérabilisme du quotidien dans la réserve.
Bref, pour ceux qui n’ont jamais lu Craig Johnson je ne peux
que vous conseiller de découvrir cet auteur formidable.
Extrait :
« Parler de tuer,
c'est parler. Tuer, c'est autre chose. »
samedi 27 août 2016
Souviens-toi de moi comme ça - Bret Anthony Johnston
Par Ariane
Auteur :
Bret Anthony Johnston
Titre :
Souviens-toi de moi comme ça
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
France Camus-Pichon
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 448p
Date de
parution : mars 2016
Présentation de l’éditeur :
Cela fait quatre ans que le jeune Justin Campbell a disparu
sans laisser de trace. Fugue ? Kidnapping ? Accident ? C'est une
véritable tragédie pour sa famille qui, faute de certitudes, cherche des
échappatoires : sa mère s'est prise de passion pour la protection des
dauphins ; son père a une liaison ; et son frère passe ses journées à
faire du skateboard dans la piscine à sec d'un motel abandonné. Lorsqu'enfin
Justin réapparaît, loin de retrouver un équilibre, sa famille se divise
davantage, écrasée par la culpabilité et le désir de faire justice elle-même.
Avec ce premier roman prochainement adapté au cinéma, Bret Anthony Johnston s'impose comme l'un des jeunes romanciers américains les plus talentueux.
Avec ce premier roman prochainement adapté au cinéma, Bret Anthony Johnston s'impose comme l'un des jeunes romanciers américains les plus talentueux.
Mon avis :
Récemment en lisant un article d’Eva (sur Daddy love de Joyce Carol Oates, ici), je me faisais
la réflexion que si le sujet de la disparition d’un enfant était fréquemment
traité en littérature (ou au cinéma), les auteurs abordaient rarement le sujet
de l’après : lorsque l’enfant disparu retrouve sa famille après plusieurs
années. C’est ce thème qu’aborde Bret Anthony Johnston avec la famille
Campbell.
Justin, le fils aîné a disparu à l’âge de 11 ans. Pendant 4
ans sa mère, son père, son frère et son grand-père vivent avec cette absence si
pesante. Chacun d’eux a trouvé un dérivatif à sa peine, même s’ils ne font qu’au
mieux combler le temps et attendre, et espérer toujours. Jusqu’au jour où ils
reçoivent l’appel tant attendu. Justin a été retrouvé, il est vivant et va
revenir auprès d’eux. La famille doit alors tenter de se reconstruire, de revivre,
de se retrouver.
Pas de descriptions glauques des sévices infligés à Justin,
quelques mots par moments suffisent au lecteur pour imaginer ce qu’a pu subir un
jeune garçon enlevé par un pervers. Le kidnappeur n’est jamais physiquement
présent dans le récit mais son image hante les personnages assaillis par la
haine, la colère et la culpabilité. Culpabilité de se sentir responsable de la
disparition de Justin et culpabilité de ne pas avoir réussi à le retrouver
(alors qu’il était dans une ville voisine).
La joie des retrouvailles est assombrie par ces sentiments
négatifs, par la tristesse pour les années perdues, par la peur de ce que l’avenir
leur réserve. Mais également pour chacun d’entre eux, le bonheur d’être réunis.
Beaucoup d’émotions pour tous ces personnages qui suscitent l’empathie du
lecteur.
Les personnages sont très touchants. Suite à la disparition
de Justin, sa mère, son père et son frère s’étaient effacés devant l’ampleur de
leur tristesse. Laura ne prenant plus soin d’elle ni de sa maison, s’éloignant
chaque jour de ses proches pour se consacrer à un dauphin malade ; Eric
tel une ombre ne sachant trop quoi faire, passant l’essentiel de son temps
libre à afficher des avis de rechercher et tentant de trouver un illusoire
bien-être dans une liaison extra-conjugale ; Griffin, vivant dans l’ombre
du frère disparu, reprenant pour lui-même les passions de son aîné comme s’il
cherchait à le remplacer pour ses parents. Après le retour de Justin, chacun va
devoir retrouver sa place au sein de la famille et son identité propre, même si
là encore, leur monde tourne autour de Justin. Cecil le grand-père, reste
toujours un personnage bienveillant, déterminé à protéger ceux qu’il aime.
Justin en revanche, bien qu'au centre des pensées des autres protagonistes, reste très discret. Si on ne sait rien de ce qu'il a vécu auprès de son kidnappeur on en sait peu aussi sur ses pensées et sentiments. Les autres personnages gravitent autour de lui, l'observant avec joie, surprise et inquiétude. Mais lui semble se sentir en décalage de sa famille, heureux d'être rentré chez lui mais toujours perdu et seul.
Justin en revanche, bien qu'au centre des pensées des autres protagonistes, reste très discret. Si on ne sait rien de ce qu'il a vécu auprès de son kidnappeur on en sait peu aussi sur ses pensées et sentiments. Les autres personnages gravitent autour de lui, l'observant avec joie, surprise et inquiétude. Mais lui semble se sentir en décalage de sa famille, heureux d'être rentré chez lui mais toujours perdu et seul.
J’ai été très surprise par la localisation du récit. L’histoire
se déroule au Texas, mais point ici de désert et de cow-boys. La famille
Campbell vit à Southport une petite ville côtière non loin de Corpus Christi. C’est
pourtant évident lorsqu’on voit une carte des Etats-Unis mais je n’avais jamais
pris conscience qu’il y a la mer au Texas !
Il s’agit d’un premier roman de cet auteur, à suivre donc.
Extrait :
« Elle croyait que les choses seraient plus faciles. A
présent. Oui, elles devraient l’être. Avec le retour de Justin. Et le fait qu’ils
aient tous survécu à sa disparition. Elle croyait que le passé devrait par
contraste mettre le présent en lumière, une lumière aux effets palliatifs. Elle
s’efforçait de ne penser qu’au désordre magnifique des cheveux de Justin à son
réveil, à l’odeur de ses tee-shirts avant qu’elle ne les lave –une odeur
boisée, poussiéreuse, proche de celle de son père. Mais la peur, la colère et
la perplexité revenaient avec une force renouvelée, avec une vigueur accrue,
fracassante. »
jeudi 25 août 2016
Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers -Benjamin Alire Saenz
Par Roxane
Auteur : Benjamin Alire Saenz
Titre : Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
Langue de publication : anglais (américain)
Traducteur : Hélène Zylberait
Editeur : PKJ
Nombre de pages : 359p
Date de publication : juillet 2015
Présentation de l'éditeur :
Auteur : Benjamin Alire Saenz
Titre : Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
Langue de publication : anglais (américain)
Traducteur : Hélène Zylberait
Editeur : PKJ
Nombre de pages : 359p
Date de publication : juillet 2015
Une
histoire d’amour, d’une profondeur et d’une justesse
bouleversantes !
Ari,
quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère
est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de
lui. Ils n’ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une
profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais…
C’est donc l’un avec l’autre, et l’un pour l’autre, que les
deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir
les secrets de l’univers.
Mon avis :
Cette année, je rempile pour le
prix des Incorruptibles ! Ce livre de la sélection étant dans
ma PAL depuis un moment, j'ai décidé dE prendre un peu d'avance. Je
souhaite que le reste de la sélection soit aussi bien car j'ai
vraiment beaucoup aimé ce livre.
Je vais commencER par les
personnages. C'est l'un des gros points forts de ce livre car ils
sont très bien traités. Ils sont crédible, et c'est
malheureusement si rare pour du Young adulte. On a de vrais ados, de
vrais parents, de vrais amis, de vrais personnages quoi ! C'est
cette authenticité qui les rends si attachants.
J'ai aimé suivre une histoire
du point de vue d'un garçon. Surtout, parce qu'étant une fille j'ai
trouvé intéressant de savoir ce qui peut se passer dans la tête
d'un garçon ! C'est un garçon attachant, qui a une bonne
réflexion et un humour ravageur. L'auteur arrive bien à comprendre
le mal être d'Aristote qui est renfermé, différent de l'image des
adolescents. Mais il le présente aussi comme un gars lambda.
L'écriture est simpliste, sans
prétention. Peu être un peu trop minimaliste sans doute pour
faciliter la lecture aux lecteurs novices. Les chapitres sont courts
et laissent bien souvent un goût de trop peu, ce qui est dommage.
Le cadre est lui aussi génial.
Certes on est en Amérique, comme souvent., mais cette fois on parle
des mexicains, une nouveauté pour moi ! Ainsi, l'auteur en
profite pour véhiculer un message. Un message sur l'appartenance ou
non à une culture, sur le fait de ne pas correspondre à l'image
qu'on se fait de prime abord, et sur l'importance des racines
culturelles ou non.
L'un des autres messages porte
sur l'importance de la famille, des amis et des secrets. Du fait
d'être soi, de ne pas se cacher, même si on ne s'en rend pas
forcément compte.
L'amour est bien traité dans ce
livre, bien que prévisible. La découverte de la sexualité se faits
sans scène hot mais par d'intenses réflexions. Sans doute une
volonté de l'auteur de préserver ses jeunes lecteurs.
J'ai bien aimé ce livre. En
plus la fin, est magnifique ! Par contre je ne sais pas à qui
le conseiller car je l'ai trouvé un peu trop jeunesse pour moi, mais
je ne le donnerais pas à lire à un cinquième. Maintenant j'ai hâte
de lire le reste de la sélection.
Citation :
« L'un des secrets de
l'univers est que parfois notre instinct est plus fort que notre
esprit »