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mardi 25 octobre 2016

New York, esquisses nocturnes - Molly Prentiss

Par Ariane




Auteur : Molly Prentiss

Titre : New York, esquisses nocturnes

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (américain)

Traducteur : Nathalie Bru

Editeur : Calmann-lévy

Nombre de pages : 412p

Date de parution : août 2016


Présentation de l’éditeur :

Au début des années 80, le downtown de New York est le centre de l’univers, un terrain de jeu revêche, encore hermétique à la menace de l’embourgeoisement. Artistes et écrivains s’y mêlent dans des squats  insalubres où leurs rêves de reconnaissance prennent des formes multiples. Parmi eux, Raul Engales, un peintre argentin en exil, fuyant son passé et la « guerre sale » qui a enflammé son pays. S’affamant pour payer son matériel, il peint le jour d’immenses toiles mettant en scène les spectres qu’il croise la nuit. Un soir, il attire l’attention de James Bennett, critique d’art en vogue du New York Times, proche de Basquiat, Warhol et Keith Haring. Tandis que l’ascension fulgurante de l’un entraîne l’autre sous les projecteurs, une double tragédie les frappe. Dans ce chaos, Lucy, l’amante enjouée de Raul, échappée d’une obscure banlieue de l’Idaho, tente de les extraire de leur détresse. Entre peintre, critique et muse se dessine alors un triptyque
amoureux étourdissant.

Avec une écriture inventive d’une grande force poétique, Molly Prentiss explore la nécessité de beauté, de partage, de création et d’amour dans un paysage urbain et mouvant.



Mon avis :

Eva a attiré mon attention sur ce roman pour lequel elle a eu un coup de cœur, et grâce à l’opération masse critique organisée par le site babelio, j’ai eu l’occasion de le découvrir. Si j’ai pris plaisir à cette lecture, je ne partage malheureusement pas le coup de cœur d’Eva.

Début des années 80, à New York, trois personnages aux destins croisés. Raul peintre argentin qui tente de se faire une place dans le milieu artistique New Yorkais, James critique d’art atteint de synesthésie (plusieurs sens sont associés) ce qui lui permet de ressentir les œuvres d’art de manière unique et Lucy tout juste débarquée de son Idaho natal avec des rêves plein la tête.

J’ai beaucoup aimé l’écriture vivante et percutante de l’auteur, une écriture très visuelle en parfaite adéquation avec le thème du roman. On en garde une impression dense et forte, on se laisse entraîner dans le texte avec plaisir.

Mais si j’aime les romans traitant d’art, je ne suis pas particulièrement sensible à cette période artistique. Cela a sans doute considérablement diminué mon intérêt car je restais très dubitative face aux œuvres décrites et je n’apprécie pas le travail des artistes apparaissant dans le roman (Basquiat, Haring,…).

Molly Prentiss aborde également le sujet épineux de la relation entre art et argent. Les artistes du roman sont des marginaux, vivant en squat et rejetant la société de consommation. Pourtant, la reconnaissance de leur statut d’artiste et leur réussite passe par la commercialisation de leurs œuvres. Paradoxal et cynique à la fois.

C’est un premier roman réussi que je conseille principalement aux amateurs de cette période artistique.

Je remercie babelio et les éditions Calmann-lévy de m’avoir permis de découvrir ce roman.



Extrait :

« Il avait compris alors, comme il le comprenait à présent, que l’art impliquait à la fois de se rendre visible et de disparaître. Visible parce qu’on laissait son empreinte, invisible parce que celle-ci surpassait tellement son auteur qu’elle l’avalait. L’artiste était minuscule et l’art immense. L’art était un grand vide dans lequel on pouvait sauter, pour tenter de le combler, et pour y  nager à jamais. »




L'avis d'Eva, Kathel,

6 commentaires:

  1. Malgré tes bémols, je suis toujours tentée. Il est arrivé à la bibli, je vais pouvoir tester ..

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  2. Je reste curieuse de lire ce livre, sans doute parce que j'ai entendu l'auteure au Festival America...

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  3. ah dommage que tu ne l'aies pas aimé autant que moi, mais je suis quand même contente de te l'avoir fait découvrir!

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