Sukkwan island - David Vann

Par Ariane

Auteur : David Vann

Titre : Sukkwan Island

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (américain)

Traducteur : Laura Derajinski

Editeur : Gallmeister

Nombre de pages : 200p

Date de parution : janvier 2010

Présentation de l’éditeur :

Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable.

Mon avis :

Sur ce roman de David Vann j’avais lu des avis très différents. Certains étaient très élogieux, d’autres très critiques. J’avais donc hâte de me faire mon avis personnel. Et je reste assez partagée.

Jim a un projet assez fou : passer une année sur une île isolée en Alaska en compagnie de son fils. Une année dans une cabane au confort spartiate, à chasser et pêcher, et… rien d’autre. Pas vraiment de quoi emballer un adolescent de 13 ans. Mais Roy accepte tout de même d’y aller pour faire plaisir à son père. Il fait confiance à celui-ci pour assurer leur survie, mais une fois sur place, le jeune garçon se rend compte que son père ne sait pas vraiment ce qu’il fait et que son état mental est pour le moins instable.

Ce roman est constitué de deux parties. J’ai beaucoup aimé la première, centrée sur Roy, mais pas du tout la seconde, consacrée à Jim.

Roy et son père ne sont pas proches l’un de l’autre, cette année passée ensemble pourrait être l’occasion de se rapprocher, mais ce n’est pas le cas. Jim est dépressif et peu fiable, Roy se montre donc distant et méfiant. Comme annoncé dans le quatrième de couverture (d’ailleurs pourquoi en dire autant dans le résumé ?), le drame semble inévitable. La tension monte et malgré les grands espaces le huis-clos devient vite étouffant. Plusieurs issues sont envisageables, mais ce qui se produit finalement je ne m’y attendais pas du tout. Alors bon, l'effet de surprise c'est bien, mais je n’ai pas compris.

Après cela, je n’étais pas vraiment dans le bon état d’esprit pour la lecture de la seconde partie. Et effectivement, l’histoire racontée ne m’a pas intéressée. Je n’ai vraiment pas compris le personnage de Jim ni ses agissements. Jim est particulièrement antipathique. C'est le genre d'homme qui reporte ses fautes sur les autres, il est immature et lâche. Cette expérience de survie c'est son grand rêve, mais incapable de s'investir pleinement il n'est pas préparé et entraîne son fils dans cet échec annoncé.

En revanche, pour qui, comme moi, aime les romans de nature writing, David Vann nous en offre un exemple superbe. Les paysages grandioses, la nature hostile et magnifique où l’homme cherche sa place. C’est fascinant et bien écrit.

Une superbe première partie et une seconde décevante, il y a du bon et du moins bon dans ce roman.

Extrait :

« Il avait l'impression qu'il était seulement en train d'essayer de survivre au rêve de son père. »

D'autres avis chez Clara, Jérôme, Laeti, Keisha, Papillon, Mimi, Violette, Natiora, Hélène, Professeur Platypus, Kathel, Jostein,