Prix Goncourt de la nouvelle 2015
Auteur :
Patrice Franceschi
Titre :
Première personne du singulier
Genre :
nouvelles
Langue
d’origine : français
Editeur :
Points
Nombre de
pages : 210p
Date de
parution : janvier 2015
Présentation de l’éditeur :
Toute existence peut s’achever sur un choix impossible et
tragique, si terrifiant qu’on donnerait tout pour l’éviter. Dans les nouvelles
réunies ici ? Un fanal arrière qui s’éteint ? Carrefour 54 ? Le Naufrage du
lieutenant Wells ? Le Train de six heures quinze ?, Flaherty le vieux marin, le
sous-lieutenant Vernaud, Wells l’idéaliste égaré, les résistants Madeleine et
Pierre-Joseph, vivent les plus radicaux de ces choix ultimes. Ils les
affrontent seuls, à la première personne du singulier. Avec ce sens du tragique
qui permet de surmonter toutes les épreuves.
Mon avis :
Le choix. Tel est le sujet des quatre nouvelles de ce
recueil, dans lesquelles chaque personnage se trouve face à un choix cornélien.
Difficile de résumer ces histoires dans risquer de trop en
dire. Deux d’entre elles se déroulent pendant la Seconde Guerre Mondiale, les
deux autres racontent des naufrages. J’ai beaucoup aimé les deux premières
nouvelles du recueil avec une nette préférence pour la première. Le personnage
de ce capitaine, son amour pour sa femme et son fils, la vie du navire… puis le
choix. C’est beau et terrible. Et le jeune lieutenant de la nouvelle Carrefour 54, arrivé au front bien
décidé à devenir un héros mais qui n’a pas eu le temps de faire ses preuves
avant la capitulation de la France. Il semble bien fat au début ce jeune homme, mais l'héroïsme se cache parfois là où on ne l'attend pas.
Les deux autres nouvelles m’ont moins convaincue. La
dernière notamment Le train de six heures
quinze, qui à mes yeux tirait trop sur la corde sensible.
J’ai été conquise autant pas les histoires que par leurs
personnages et l’écriture de l’auteur. C’est une très belle découverte qui
mérite bien le prix Goncourt de la nouvelle obtenu en 2015.
Extrait :
« Être instituteurs, ça laissait des traces : Virgile,
Voltaire, Aristote, Racine, Marc Aurèle, Ronsard, Balzac, Maupassant, tant
d'autres...Il n'en manquait aucun et tous habitaient sa vieille maison
familiale; on les avait accueillis année après année comme des visiteurs de
marque ou des amis de longue date; on les avait logés au mieux, sur
d'innombrables étagères qui allaient du sol au plafond et de la salle à manger
aux chambres à coucher, et ils vivaient ainsi côte à côte comme des gens de la
même famille, du même clan, de la même connivence. Enfant, il imaginait que
tous ces morts se parlaient la nuit, une fois les hommes endormis. Et que d'une
bibliothèque à l'autre, d'un siècle par-dessus l'autre, ils se disaient de ces
choses incroyables qui font une civilisation. »
L'avis de Laure,
Forcément dans ma liste depuis longtemps!
RépondreSupprimerJ'imagine que, comme la mienne, elle est trop longue !
SupprimerC'était une très belle découverte pour moi !
RépondreSupprimer;-)
SupprimerSur ma liste aussi, je ne sais pas si j'y arriverai un jour.
RépondreSupprimerToujours ces listes ?
SupprimerOh oui ! L'un des meilleurs recueils de nouvelles qu'il m'ait été donné de lire ! Chacun de ces textes est un petit bijou.
RépondreSupprimerJe n'irai pas aussi loin que ça, mais j'ai beaucoup aimé ces nouvelles.
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