Auteur : Sarah Hall
Titre : La frontière du loup
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteur : Eric Chedaille
Editeur : Christian Bourgeois
Nombre de pages : 470
Date de parution : 2015
Résumé de l'éditeur :
Rachel Caine travaille dans une réserve indienne de l'Idaho. Elle est sans nul doute le meilleur expert britannique de la biologie et du comportement des loups. À la demande d'un riche propriétaire terrien militant de la cause environnementale, elle accepte de rentrer en Ecosse pour l'aider à réintroduire le loup gris dans son domaine. Pour Rachel, ce retour en Combrie n'est pas uniquement synonyme de changement professionnel. Enceinte depuis peu, elle doit également se réconcilier avec sa famille désunie et faire face au défi que représente la réintroduction d'un animal disparu de l'île depuis plus de cinq siècles. Sur fond de débat sur l'indépendance de l'Ecosse, Sarah Hall interroge la nature fondamentale de l'homme et de l'animal, se penche sur les concepts d'écologie et de progrès, sur les préoccupations les plus obsédantes de l'humanité.
Mon avis :
En lisant le résumé de ce livre, je n'ai pu m'empêcher de penser à Ron Rash et Barbara Kingsolver, deux auteurs que j'apprécie particulièrement. Il me semblait qu'eux aussi auraient pu écrire sur ce sujet...
Le sujet m'a donc intéressée et c'est avec enthousiasme que j'ai commencé ce livre. Ce roman nous parle de loups, de rapports entre les êtres, qu'ils soient humains ou animaux, d'opinions et de frontières. Frontières géographiques mais également frontière relationnelles, frontières entre les différentes phases d'une existence, frontières entre vie personnelle et vie professionnelle, frontières entre la destruction et la réparation. Qu'elles sont ténues ces frontières et pourtant, parfois si difficiles à franchir...
Si le sujet m’intéressait, j'ai toutefois regretté que la vie personnelle de Rachel, l'héroïne du livre prenne un peu trop le pas sur l'histoire de la réintroduction des loups. Si j'ai appris sur ces animaux en lisant ce livre, j'aurais aimé davantage m'immiscer sur ce terrain lors de ma lecture. Peut-être un engagement un peu plus poussé sur le côté écologique n'aurait il pas été de trop.
J'ai également regretté que les personnages secondaires n'aient pas davantage d'épaisseur. Il aurait ainsi pu être intéressant, sans pour autant perdre de vue le personnage de Rachel, de développer un peu les autres.
L'écriture de ce livre, bien qu'agréable et facile à lire, m'a cependant paru un peu étrange, très descriptive et presque "clinique". Il y a une certaine froideur dans la narration qui m'a laissé une drôle d'impression comme s'il n'y avait quasiment aucune émotion dans des moments pourtant forts tels que la naissance, la mort, le sentiment de trahison, la passion d'un métier... Cependant, tout cela correspond parfaitement au tempérament de Rachel et peut-être l'auteur a t'elle adapté son écriture au caractère de son personnage? J'aimerais bien lire un autre de ses écrits afin de confirmer cela...
Un livre qui m'a plu à de nombreux égards mais qui pourtant me laisse un peu sur ma faim...
Extrait :
" Il vient tout près de grillage et se campe sur place pour la regarder, les yeux dans les yeux, regard d'un jaune sans mélange. Museau allongé, truffe frémissante, courte crinière. Un chien d'avant l'invention des chiens. Le dieu de tous les chiens. La créature est si belle que Rachel peine à comprendre ce qui s'offre à sa vue. Lui, en revanche, la reconnaît. Cela fait deux millions d'années qu'il voit et flaire des animaux comme elle. "
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