Auteur :
Luca di Fulvio
Titre :
Le gang des rêves
Genre :
roman
Langue
d’origine : italien
Traducteur :
Elsa Damien
Editeur :
Pocket
Nombre de
pages : 945p
Date de
parution : mai 2017
Présentation de l’éditeur :
New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des
milliers d’Européens, la ville est synonyme de « rêve américain ». C’est le cas
pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien
se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein
essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas
grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa
gouaille comme planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse
lorsqu’il rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas
trouvait la liberté, et dans ses bras, l’amour ?
Mon avis :
Le hasard fait souvent bien les choses. Juste après avoir
terminé Les enfants de Venise pour
lequel j’ai eu un coup de cœur, j’ai repéré sur un présentoir à la bibliothèque,
le précédent roman de l’auteur.
A seulement 14 ans, Cetta devient mère suite à un viol. Bien
décidée à offrir un avenir à son fils, elle quitte l’Italie pour l’Amérique et
le fameux rêve américain. A peine débarquée elle déchante et se retrouve
obligée de se prostituer sous la protection de Sal, un gangster new-yorkais. Le
petit Natale, rebaptisé Christmas à son arrivée sur le sol américain, grandit
dans les quartiers pauvres du Lower East Side, jusqu’au jour où il sauve la vie
de Ruth, jeune fille de bonne famille sauvagement agressée et dont il tombe
aussitôt amoureux.
Avec en toile de fond le New-York des années 20, Luca di
Fulvio nous raconte une histoire d’amour apparemment impossible entre deux
jeunes gens que tout sépare : il est pauvre et catholique, elle est riche
et juive. Comme dans toute histoire d’amour, les obstacles seront nombreux et
ils devront se trouver eux-mêmes avant de se retrouver. Christmas tente de se
faire passer pour un voyou, mais ce garçon sensible et aimant, drôle et
audacieux, est d’une autre trempe que les mauvais garçons de son quartier. C’est
un personnage solaire et attachant. Ruth est blessée, meurtrie par l’agression
violente dont elle a été victime alors qu’elle n’était encore qu’une gamine
insouciante et confiante.
J’ai trouvé de nombreux points communs avec Les enfants de Venise :
la personnalité des protagonistes principaux (Christmas/Mercurio) et
secondaires (Sal/le capitaine Lanzafame, Joey/Zolfo), la différence de
religion, les criminels et les prostituées au grand cœur, la misère des
quartiers populaires et l’opulence des quartiers riches, la haine viscérale du
méchant suite à des traumatismes d’enfance,… Alors si après un coup de cœur, j’aime
retrouver dans les autres œuvres de l’auteur ce qui m’avait tant plu, ça fait un
peu trop de similitudes peut-être. Mais il s’agit d’une sorte de trilogie où,
si les lieux, les personnages et les époques changent, on retrouve les mêmes
ambiances et problématiques. Ceci explique sans doute cela.
D’ailleurs je pourrai souligner quelques aspects négatifs :
les personnages et l’histoire manquent d’originalité, le style n’est pas
génial, il y a pas mal de clichés ou d’anachronismes, des longueurs aussi… Et
pourtant ! Pourtant ça marche ! Malgré tout ça j’ai passé un
excellent moment avec ce roman. J’ai aimé les personnages, l’enthousiasme, l’humour
et la générosité de Christmas, la tendresse de Cetta, l’affection bourrue de
Sal, j’ai aimé l’ambiance de ce quartier
d’immigrants italiens, le rêve américain si dur à concrétiser mais à
portée de main pour celui qui a l’audace et la chance, les mafieux et les
gangsters. Alors certes il y a quelques faiblesses, mais il y a aussi une
chaleur et un optimisme qui font du bien.
Je lirai avec plaisir le troisième tome de la trilogie dont
la parution est prévue pour 2018.
Extraits :
« Et les gens croient à mes histoires parce qu’ils
aiment rêver. »
« Quand elle t’a vu, ma galeuse s’est tout de suite
mise à remuer la queue. Il faut se fier aux animaux, tu savais pas ? Ils ont un
instinct infaillible. Mais si tu continues dans cette voie, dans quinze jours
elle grognera contre toi aussi, quand tu viendras me racketter comme ça arrive
à ces malheureux de Ocean Hill, et quand tu voudras toi aussi sucer le sang des
pauvres types qui n’ont pas de flingue. Ici c’est pas une ville, et c’est pas
non plus une jungle, contrairement à ce qu’on raconte. C’est juste une cage, et
nous sommes trop nombreux. C’est facile de devenir fou. C’est plus un jeu,
maintenant, c’est du sérieux. Mais tu as encore le temps de devenir un homme et
pas un voyou. »
« C'est vraiment un pays de merde...et le rêve
américain, c'est vraiment une connerie! Si t'es pas l'un d'eux, le rêve, tu
peux te le mettre au cul... »
Je le vois beaucoup sur les blogs, mais je ne suis pas sûre de me lancer .. trop à lire partout.
RépondreSupprimerA qui le dis-tu !
SupprimerJe l'ai trouvé d'occasion et il a rejoint ma PAL il y a une quinzaine de jours.
RépondreSupprimerBonne lecture alors !
SupprimerDécidément, cet auteur me tente bien...
RépondreSupprimerDaphné
Oh je suis sûre qu'il te plairait !
SupprimerJe me rappelle avoir passé un bon moment de lecture avec ce roman.
RépondreSupprimer:-)
SupprimerJe suis d'accord avec les aspects négatifs, mais force est d'admettre qu'il se lit avec plaisir.
RépondreSupprimerUn vrai bonheur de lecture !
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