Auteur :
Kaouther Adimi
Titre :
Nos richesses
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
Seuil
Nombre de
pages : 224p
Date de
parution : août 2017
Présentation de l’éditeur :
En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et il rentre à Alger
avec une seule idée en tête, prendre exemple sur Adrienne Monnier et sa
librairie parisienne. Charlot le sait, sa vocation est d'accoucher, de choisir
de jeunes écrivains de la Méditerranée, sans distinction de langue ou de
religion. Placée sous l'égide de Giono, sa minuscule librairie est baptisée Les
Vraies Richesses. Et pour inaugurer son catalogue, il publie le premier texte
d'un inconnu : Albert Camus. Charlot exulte, ignorant encore que vouer sa vie
aux livres, c'est aussi la sacrifier aux aléas de l'infortune. Et à ceux de
l'Histoire. Car la révolte gronde en Algérie en cette veille de Seconde Guerre
mondiale.
En 2017, Ryad a le même âge que Charlot à ses débuts. Mais
lui n'éprouve qu'indifférence pour la littérature. Étudiant à Paris, il est de
passage à Alger avec la charge de repeindre une librairie poussiéreuse, où les
livres céderont bientôt la place à des beignets. Pourtant, vider ces lieux se
révèle étrangement compliqué par la surveillance du vieil Abdallah, le gardien
du temple.
Mon avis :
J’avais tellement envie en commençant ce roman d’avoir un
coup de cœur… En septembre, j’ai assisté à une rencontre organisée par ma
librairie préférée avec Caroline Laurent, Alice Zeniter et Kaouther Adimi.
Cette rencontre m’avait donné envie de lire ces trois romans et les romans des deux premières ont été de
grands et beaux coups de cœur. Alors sur le principe du « jamais deux sans
trois », j’espérais qu’il en serait de même pour le dernier.
A Alger en 1936, Edmond Charlot ouvre la librairie Les
vraies richesses, nom choisi en hommage à Giono. Dans ce minuscule local,
Charlot sera à la fois libraire, éditeur et bibliothécaire. Il publiera de
nombreux auteurs parmi les plus grands noms de la littérature française, Camus
en tête. En 2017, la librairie devenue une succursale de la bibliothèque d’Alger
est vendue à un investisseur qui décide d’en faire une boutique de beignets.
Ryad un jeune étudiant est chargé de vider les lieux, ce qu’il fait sans grand
intérêt ni pour sa tâche ni pour le lieu, sous le regard d’Abdallah, le dernier
gardien des lieux.
Il y a dans ce roman de nombreux éléments très intéressants :
l’histoire d’Edmond Charlot, celle de l’Algérie en toile de fond, le rapport à
la librairie et ce que Kaouther Adimi imagine autour du devenir de la
librairie, la rencontre d’Abdallah et de Ryad. Toutefois j’ai trouvé que l’ensemble
ne prenait pas, le tout m’a semblé trop peu approfondi. Et je n’ai pas du tout
adhéré aux choix de l’auteur d’imaginer les carnets d’Edmond Charlot. J’ai
trouvé que cela cassait le rythme du roman.
J’ai vraiment aimé découvrir Edmond Charlot, cet homme
passionné et passionnant, totalement dévoué à son métier malgré tous les aléas
rencontrés. Et ce qui ressort c’est la générosité d’un homme amoureux de
la littérature, amoureux de son pays, ami fidèle. Une biographie n’aurait sans
doute pas rencontré un grand succès, et c’est dommage car l’homme gagne sans
doute à être connu.
C’est dommage, j’espérais un coup de cœur, mais je reste un peu sur ma faim.
Extrait :
« Au dîner, ma grand-mère m’a tendu un papier qu’elle a
trouvé en faisant du tri. Elle avait un petit sourire espiègle. C’était un mot
d’un ancien professeur de l’école des jésuites. Elève difficile et la tête dans
les nuages. Un commentaire qui me conforte dans le projet de ne pas rentrer à l’université
pour mieux me consacrer à la littérature. »
Je te comprends, le sujet est tellement riche de possibilités qu'on s'attend un peu à autre chose... Je suivrai néanmoins cette auteure dans ses prochains romans !
RépondreSupprimerC'est vrai, tant de choses m'ont semblé trop peu développées. Mais à suivre en effet.
SupprimerOn verra si je reste sur ma faim...
RépondreSupprimerJ'attendrai ton avis.
SupprimerLes avis sont variés sur ce roman, je le lirai, sans en attendre trop.
RépondreSupprimerC'est le risque quand on a trop d'attentes.
SupprimerDommage en effet. Je vais sagement attendre sa sortie en poche je crois.
RépondreSupprimerOui, ça peut attendre.
SupprimerTous les billets que je lis sur ce roman me laissent à penser que je ne vais pas l'aimer suffisamment.
RépondreSupprimerMoi non plus je ne l'ai pas aimé suffisamment !
SupprimerJ'ai eu le même ressenti que toi : je suis restée sur ma faim.
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que le sentiment est assez général.
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