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mardi 9 octobre 2018

L'enfant sauvage - T.C. Boyle

Par Ariane


Auteur : T.C. Boyle
Titre : L’enfant sauvage
Genre : roman
Langue d’origine : anglais (américain)
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 182p
Date de parution : avril 2011

Présentation de l’éditeur :
Un soir d'automne en 1797, des chasseurs capturent un garçon errant, nu, sale et hirsute, dans une forêt du Languedoc. Tout le pays est en émoi, fasciné par la découverte de ce "prodige", qui semble aussi dépourvu d'âme et de raison qu'une bête. Qui est cet "enfant sauvage", vivant défi au siècle des Lumières ?
Traîné d'orphelinats en salons mondains tel un monstre de foire, il sera bientôt abandonné par ses tuteurs à son incurable sauvagerie. Seul le jeune docteur Itard, de l'Institution des sourds et muets à Paris, s'entête à croire que de cet "animal" il saura faire un homme. Des années durant, l'enfant sauvage, rebaptisé Victor, va subir l'apprentissage de la civilisation sous la férule de son maître.
Dans ce bref et intense récit, l'un des plus flamboyants écrivains américains s'empare de la célèbre histoire de Victor de l'Aveyron. Une magistrale leçon de littérature.

Mon avis :
Dans ce court roman, T.C. Boyle s’empare de l’histoire de Victor de l’Aveyron, enfant sauvage découvert à la toute fin du 18ème siècle, dont l’existence avait alors passionné les intellectuels et les scientifiques autant que la populace. Confié au docteur Itard, celui-ci va l’étudier, essayer de le civiliser et en même temps « mettre à l'épreuve la théorie avancée par Locke et Condillac : l'homme naissait-il vraiment à l'état de tabula rasa, dépourvu d'esprit et d'idées, page vierge sur laquelle la société imprimait ensuite sa marque, animal capable d'apprendre et de se parfaire ou la société était-elle au contraire un instrument de corruption, comme le suggérait Rousseau, et non point le fondement de toutes choses justes et droites en ce monde ? »
A première vue, le texte semble tenir plus du récit que du roman, tant le ton est détaché et factuel. Toutefois, de nombreux éléments nous démontrent que l’on est dans le roman, car Boyle n’a pas hésité à romancer l’histoire de Victor, à imaginer ce que l’on ignore, à ignorer d’autres éléments qui ne concordaient pas avec l’histoire de l’enfant sauvage (notamment le fait, que Victor était probablement un enfant atteint d’autisme, maltraité et abandonné et non pas un véritable enfant sauvage ayant grandi seul dans les bois).
Qu’il soit un enfant sauvage ou un enfant handicapé, le sort de Victor ne peut qu’émouvoir et Boyle fait preuve d’empathie pour ce garçon traité plus comme un animal que comme un humain.


Extrait :
« Le commissaire était stupéfait. Cet enfant - cette chose - était blessé, bossu, sale, il puait la porcherie, il était aussi sauvage et égaré que la première créature dressée debout que Dieu avait créée à Son image, cet homme, Adam, à qui avait été donné de régner sur les animaux et de les nommer à son tour. »

3 commentaires:

  1. Je l'ai lu il y a très longtemps et j'en garde un bon souvenir.

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  2. Malgré ton avis positif, le sujet ne me tente pas;

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  3. Un livre et un thème très bien traités. C'est le sujet de L'enfant sauvage ( 1970)de François Truffaut, je me souviens que le film m'avait intéressée.

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