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vendredi 9 août 2019

Ma cousine Emilie - Vlada Urosevic

Par Daphné

















Auteur : Vlada  Urosevic
Titre : Ma cousine Emilie
Genre : roman
Langue d’origine : macédonien
Traducteur : Jeanne Delcroix- Angelovski
Editeur : L'âge d'homme
Nombre de pages : 228
Date de parution :  2010

Résumé de l'éditeur :

Il restera toujours, dans le vaste domaine de l'imaginaire, des terres vierges à conquérir. Et si la surprise venait de Skopje ? Avec Ma cousine Emilie, qui est tout sauf un récit d'enfance, le Macédonien Vlada Urosevic, né en 1934, nous fait entrer dans un univers kaléidoscopique où il n'y a pas de frontière nette séparant le monde des enfants de celui des adultes, comme par exemple dans les Enfantines de Valery Larbaud. Le roman débute en 1941, alors que la menace nazie se concrétise (bombardements, occupation, déportations), et la population macédonienne est contrainte à de lourds sacrifices. Néanmoins, la vie se poursuit et, sans dévoiler le sel particulier des dix-huit récits composant ce roman, disons que le fantastique peut y surgir à chaque coin de rue, notamment grâce aux pouvoirs quasi magiques de la petite Emilie. Skopje se peuple d'éléphants, de licornes, de mystérieux personnages émergeant d'on ne sait où, l'espace et le temps se troublent. Une sorte d'inquiétante étrangeté règne en permanence, même au sein de la famille du cousin d'Emilie... Un livre inoubliable, à l'intense réalisme magique.

Mon avis :

Quel livre étrange ! Voici un livre comme j'en ai rarement lu, où le réalisme se mêle au merveilleux avec un tel naturel que l'on se surprend parfois à se demander dans quel univers on est tombé. Est-ce du merveilleux réaliste ou du réalisme magique? Ou les deux ? Ou ni l'un ni l'autre ?

Nous suivons pendant plusieurs années la petite Emilie et son cousin, depuis le début de la guerre puis dans les années qui suivent celle-ci. En toile de fond, on voit se dérouler la trame historique. C'est dans ce contexte historique si particulier qu'évoluent les deux enfants. Que ce soient sous les bombardements ou dans l'après guerre, ils explorent la ville à leur manière, d'une manière étrange où la magie n'est jamais loin. Une petite plongée en Atlantide, une rencontre avec une licorne et bien d'autres chose surprenantes viennent sans cesse s’immiscer dans leur vie. 

Ce livre se compose de 18 récits, qui peuvent tous se lire indépendamment les uns des autres mais que, si on les lit à la suite, forment une véritable histoire. sans doute faudrait-il le lire plusieurs fois pour en saisir toutes les nuances. Il peut se lire à divers degrés et il faut parfois savoir lire entre les lignes pour reconstituer le tout.

Un livre assez curieux donc, tant au vue de sa construction que de ses personnages et de son histoires. Il me faudra sans doute le relire pour en saisir toutes les facettes dont beaucoup m'ont certainement échappé.


Extrait :

"Dans les derniers jours de l'été indien, quelque part vers la fin de septembre, quand les nuits perdent leur chaleur et se font d'un coup transparentes et fraîches, nous vîmes un matin, dans la cour derrière la maison, une licorne."

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