Par Ariane
Auteur : Alma Guillermoprieto
Titre : La révolution, la danse et mpo
Genre : récit
Langue d’origine : espagnol (Mexique)
Editeur : Marchialy
Nombre de pages : 364p
Date de parution : août 2020
Mon avis :
Alma Guillermoprieto est une journaliste mexicaine qui a écrit pour de nombreux journaux et revues, portant la voix de l’Amérique latine.
Mais elle n’a pas toujours voulu être journaliste. Son rêve de jeunesse était de devenir danseuse. C’est pour cela qu’elle a débarqué à New York à l’âge de 16 ans, vivotant de petits boulots pour suivre des cours et se produisant dans des spectacles d’avant-garde. Mais elle voit ses espoirs se briser lorsque Merce Cunningham la recommande pour un poste de professeur de danse à Cuba. Elle débarque sur l’île à 20 ans pour enseigner à des élèves à peine moins âgés qu’elle. Elle découvre les conditions de vie des cubains, l’euphorie révolutionnaire toujours présente et se laisse petit à petit gagner par l’effervescence ambiante.
Alma Guillermoprieto partage avec nous ses souvenirs et réflexions sur ces quelques mois qui ont changé sa vie. C’est le récit initiatique de l’éveil d’une conscience politique. J’ai trouvé vraiment intéressante cette immersion dans le quotidien des cubains de l’époque, cette effervescence et cet espoir aussi touchant que tragique. En revanche, j’ai beaucoup moins adhéré aux passages consacrés à la danse. Il faut dire que si j’aime regarder la danse je ne la pratique pas et les longs passages techniques sont complétement abscons pour un lecteur non initié. Enfin, j’ai trouvé le style assez lourd, de même que les interminables plaintes d’Alma sur sa situation personnelle.
Pas un coup de cœur, mais j’en retiens une lecture intéressante pour son aspect politique et social.
Extrait :
« Est-ce que c’est ça, l’art ? Etre touché en croyant que ce que l’on ressent nous appartient, alors qu’en fin de compte, c’est quelqu’un d’autre qui, par son désir, nous atteint ? »