Par Ariane
Auteur : Lily Brooks-Dalton
Titre : Good morning midnight
Genre : roman
Langue d’origine : anglais (Etats-Unis)
Editeur : Les presses de la cité
Nombre de pages : 267p
Date de parution : janvier 2017
Mon avis :
Elle est belle cette couverture… Le ciel étoilé, l’immensité désolée et cette tente illuminée, comme un refuge à l’obscurité et à la solitude. La couverture est parfaitement choisie, car de tout cela il est question dans ce roman post-apocalyptique qui se déroule à la fois dans l’espace et en Arctique. Post-apocalyptique et navette spatiale, a priori c’est un peu inquiétant…
Sully est astronaute. Elle est partie pour une mission de deux ans vers Jupiter et alors que la navette effectue son voyage de retour, l’équipage perd tout contact avec la terre. Augustin est astronome. Installé dans une base d’observation en Arctique, lui aussi a perdu tout contact avec l’extérieur lorsqu’il a refusé d’être évacué avec les autres scientifiques. A bord de l’Aether, la tension monte entre les membres de l’équipage, plongés dans l’ignorance et inquiets pour leurs familles. De son côté, Augustin s’inquiète pour l’avenir d’Iris, l’étrange petite fille perdue qu’il a recueillie.
Sully et Augustin ont beaucoup en commun. Tous deux ont connu une enfance difficile et se sont dévoué à la science, sacrifiant leurs vies personnelles et familiales. Ils ont toujours été solitaires, mais la situation les place dans un isolement extrême propice à l’introspection. Chacun d’eux se plonge alors dans ses souvenirs et ses regrets. Avec sensibilité et subtilité, Lily Brooks-Dalton explore les fêlures de ces deux personnages froids et distants, qui laissent remonter les sentiments profondément enfouis.
L’autrice nous propose quelques beaux passages sur la beauté mystérieuse de l’Arctique et de l’espace. Perdus, ceux qui sont peut-être les derniers humains prennent conscience de la petitesse de l’homme et de l’immensité qui les entoure.
Toutefois, ce roman souffre de quelques défauts. Notamment dans la construction de l’intrigue. Les ficelles sont vraiment grosses et le dénouement prévisible, d’autant plus que le quatrième de couverture en dit trop.
Malgré cela, j'ai apprécié cette lecture faisant la part belle au silence et à la contemplation.
Extrait :
« Continents et pays ne rimaient à rien pour Augustin, qui ne s'intéressait qu'au ciel, à ce qui se déroulait de l'autre côté de la fenêtre atmosphérique. Il avait une solide éthique professionnelle, un ego boursouflé. Éternel insatisfait, quelle que soit l'excellence de ses résultats, il ne recherchait ne la réussite ni la célébrité, ne songeait qu'à l'Histoire : il voulait fendre l'univers comme une pastèque bien mûre et mettre de l'ordre dans le fouillis de pépins devant ses collègues abasourdis. Saisir entre ses mains le fruit rouge et juteux, sonder les entrailles de l'infini, être ramené à l'aube des temps et avoir un aperçu de l'origine du monde. Il voulait qu'on se souvienne de lui. »
Je n'ai pas trop envie de post-apocalyptique en ce moment, je note donc plutôt tes bémols...
RépondreSupprimerL'Arctique et l'espace ne me disaient rien, et tu ne sembles pas convaincue.
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