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samedi 15 octobre 2022

Le monde après nous - Rumaan Alam

Par Ariane

Auteur : Rumaan Alam

Titre : Le monde après nous

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (Etats-Unis)

Traducteur : Jean Esch

Editeur : éditions du Seuil

Nombre de pages : 304p

Date de parution : août 2022

 

Mon avis :

Amanda, Clay et leurs enfants quittent New York pour une semaine de vacances à Long Island. Les vacances s’annoncent parfaites : la villa est superbe, nichée en pleine forêt. Les enfants s’amusent dans la piscine, le couple profite de moments en tête à tête. Mais la deuxième nuit, ils entendent frapper à la porte. Malgré une certaine inquiétude (entendre frapper à la porte en pleine nuit dans une maison isolée alors qu’on n’attend personne, pour moi c’est plus qu’inquiétant, c’est terrifiant !), Clay décide d’ouvrir. A la porte, un couple de sexagénaire afro-américains. G.H. et sa femme Ruth expliquent être les propriétaires de la maison, New York est plongée dans le noir suite à une gigantesque coupure d’électricité, la panique se répand et ils ont préféré quitter la ville. Ils demandent à pouvoir loger dans le studio du sous-sol contre indemnisation d’une partie des frais de location. Après quelques hésitations, Amanda et Clay acceptent. Débute alors une cohabitation forcée, alors même qu’ils sont coupés du monde.

Au début, récit léger d’une famille en vacances, la tension monde rapidement dès lors que G.H. et Ruth arrivent à la maison. Amanda et Clay voient d’un mauvais œil l’intrusion des propriétaires pendant leurs vacances. Leur séjour idéal est bouleversé, l’illusion que cette jolie maison est la leur se dissipe et ils ne peuvent se défaire d’une certaine méfiance un peu raciste envers eux. Peut-être ne sont-ils pas les propriétaires mais le personnel d’entretien ? Ruth et G.H. qui ont quitté New York effrayés par la situation qu’ils ne comprennent pas, ont également du mal à supporter la présence de cette famille dans leur maison. Pourtant malgré la tension grandissante entre les couples, amplifiée par l’incertitude et l’isolement, le temps semble suspendu, ralenti.

C’est justement cette impression d’entre-deux qui fait de ce roman un récit post-apocalyptique original. La situation est grave, l’auteur nous le fait comprendre à de nombreuses reprises par de simples petites phrases, mais sans que jamais ni les personnages ni le lecteur ne comprenne ce qui se passe. Ce sont les quelques jours, quelques heures, qui suivent la catastrophe, ces moments avant que les gens ne basculent complètement dans un monde complètement changé. A moins qu’il ne faille y voir une métaphore de notre monde qui change et qui doit changer, s’affranchir de la dépendance à la surconsommation, aux énergies fossiles, aux réseaux... Problématique on ne peut plus actuelle…

Malgré ces éléments intéressants, j’ai eu du mal à vraiment accrocher à cette lecture. A cause des personnages principalement, que j’ai trouvés survolés et peu caractérisés. Agaçants surtout, en particulier Amanda, un peu bêcheuse et G.H. suffisant et content de lui. Je n’ai pas non plus accroché à l’écriture, trop plate à mon goût.

Une lecture dont je ressors mitigée…

2 commentaires:

  1. J'ai lu d'autres avis mitigés... dommage, surtout en ce qui concerne l'écriture.

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  2. Tu m'avais mis l'eau à la bouche, mais ton dernier paragraphe me refroidit un peu.

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