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mercredi 14 janvier 2015

Je n'ai pas peur - Niccolo Ammaniti


Par Daphné:


 
 Auteur :Niccolo Ammaniti

Titre :Je n'ai pas peur
Genre : roman
Langue d’origine :italien
Traducteur :Myriem Bouzaher
Editeur : 10/18
Nombre de pages :232
Date de parution :2002



 Résumé de l’éditeur:

Italie, été 1978, un hameau dans les Pouilles. Des gamins sillonnent la campagne brûlante. suite à un gage, Michele repère un abri abandonné: là, dans un trou, un enfant enchaîné comme un animal. Ballotté par les angoisses de ses 9 ans et ce lourd secret, il va découvrir la terrible vérité des adultes. Les monstres existent et ils portent parfois des masques familiers...


 Mon avis:

 Il y a des livres que je dévore et qui restent gravés dans ma mémoire. Il y a des livres qui me déçoivent et dans lesquels je ne parviens pas à m’immerger. Et il y a des livres qui me laissent un peu perplexe et dont je ne sais pas vraiment quoi penser. « Je n’ai pas peur » fait partie de cette dernière catégorie.


J’ai commencé cette lecture avec enthousiasme : l’histoire se lit vite, est bien écrite. L’atmosphère est très bien rendue. L’histoire se passe durant un été caniculaire et, comme les personnages, on ressent cette chaleur écrasante rien que par la description que le petit Michele en fait. Le narrateur est un enfant de neuf ans et les souvenirs d’enfance sont bien rendus : les jeux et défis des enfants, leurs relations où certains dominent et d’autres pas, les peurs enfantines, l’imagination débordante dont on fait preuve à cet âge...à travers les yeux de Michele, on vit tout ceci, bercé par un parfum d’enfance qui nous prend à la gorge.


Assez rapidement, l’intrigue se met en place avec la découverte du petit garçon kidnappé. L’atmosphère s’alourdit de plus en plus, devient de plus en plus oppressante.  La canicule n’est plus la seule en cause de cette sensation d’étouffement. L’histoire, de plus en plus sombre devient aussi caniculaire que la météo. 

Le petit Michele va de découverte en découverte : il découvre d’abord l’enfant ligoté au fond d’un trou puis s’aperçoit avec effroi que son propre entourage est responsable de cette horreur. 


Les illusions enfantines s’effacent, laissant place à l’horrible vérité : les adultes mentent, trompent, font du mal et sont capables d’actes épouvantables. Pour Michele, c’est la fin de l’enfance, la fin d’une période d’insouciance et d’illusions. Les adultes montrent leurs vrais visages, l’enfance s’effondre.


Quant à l’histoire du petit garçon enchaîné, elle matérialise ici une angoisse profonde, l’angoisse de chaque parent : celle que l’on puisse faire du mal à leur enfant.


Tout est là pour faire de livre un excellent roman : l’intrigue est bien ficelée, l’atmosphère bien rendue, l’histoire intéressante…


…mais je ne sais pas trop pour quelle raison exactement, ce livre m’a laissé un sentiment  étrange. Sans que je ne sache trop pourquoi, je n’ai pas réussi à l’apprécier véritablement. . Un sentiment de malaise, un goût d’inachevé.  J’aurais voulu en savoir davantage sur l’enfant kidnappé, sur les circonstances de son enlèvement.  Et il m’a semblé que Michele découvrait les choses avec un peu trop de facilité. 


Un livre bien écrit mais que je n’ai sans doute pas apprécié à sa juste valeur.


Extrait:

"Je me suis approché et j'ai avancé la tête. C'était la jambe d'un enfant. Et un coude pointait des chiffon.
Au fond de ce trou, il y avait un enfant.
Il état étendu sur le côté. La tête ente les jambes.
Il ne bougeait pas."




Lu dans le cadres du challenge Petit bac (catégorie pronom)


3 commentaires:

  1. Je n'aime pas trop refermer un livre en gardant une sensation de malaise, je passe ..

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  2. Il est vrai qu'il est assez dérangeant, mais marquant car des années après sa lecture je m'en souviens toujours très bien.

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    1. Hélène, C'est vrai qu'il est marquant, je pense que je m'en souviendrai.
      Aifelle, j'ai aussi lu beaucoup d'avis positifs sur ce livre donc il n'est pas dit que tu en gardes la même sensation de malaise que moi. Mais je ne saurais trop expliquer pourquoi, il y a vraiment quelque chose qui m'a gênée...
      Daphné

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