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mardi 28 juin 2016

Toute la lumière que nous ne pouvons voir - Anthony Doerr

Par Ariane




prix Pulitzer
Auteur : Anthony Doerr

Titre : Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (Etats-Unis)

Traducteur : Valérie Malfoy

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 624p

Date de parution : mai 2015


Présentation de l’éditeur :

Véritable phénomène d’édition aux États-Unis, salué par l’ensemble de la presse comme le meilleur roman de l’année, le livre d’Anthony Doerr possède la puissance et le souffle des chefs-d’œuvre. Magnifiquement écrit, captivant de bout en bout, il nous entraîne, du Paris de l’Occupation à l’effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont la guerre va bouleverser l’existence : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance.

En entrecroisant avec une maîtrise éblouissante le destin de ces deux personnages, ennemis malgré eux, dans le décor crépusculaire d’une ville pilonnée par les bombes, Anthony Doerr dessine une fresque d’une beauté envoûtante. Bien plus qu’un roman sur la guerre, Toute la lumière que nous ne pouvons voir est une réflexion profonde sur le destin et la condition humaine. La preuve que même les heures les plus sombres ne pourront parvenir à détruire la beauté du monde.



Mon avis :

J’avais repéré ce roman l’année dernière à l’occasion du salon Etonnants voyageurs à Saint-Malo. J’aime les romans mettant en scène la Bretagne que j’aime tant, mais malgré cela les bandeaux publicitaires me laissaient sceptique.

Août 1944, les alliés bombardent la ville de Saint-Malo encore aux mains des Allemands. Marie-Laure, jeune fille aveugle, et Werner, un soldat allemand tout juste âgé de 18 ans, sont coincés dans la cité. Et le roman revient sur leurs vies respectives depuis l’année 1934, lorsque Marie-Laure perd la vue. Elle vit alors à Paris, seule avec son père, serrurier au Muséum d’histoire naturelle. Werner est un orphelin qui grandit dans une ville minière de la Ruhr. En 1940, Marie-Laure et son père fuient Paris et trouvent refuge à Saint-Malo chez un vieil oncle excentrique brisé par la grande guerre. De son côté, Werner grâce à ses dons et à son intelligence parvient à échapper à son destin de mineur et à poursuivre ses études dans une école d’élite hitlérienne.

C’est un roman efficace comme un film américain. Il y a de l’émotion et du rire, du rythme et du suspens, des bons et des méchants, des personnages secondaires attachants (Mme Manec et Frederick). Une écriture cinématographique et rythmée.

Et pourtant, pourtant je ressens surtout un creux, un vide. C'est un roman qui m'a semblé trop réfléchi, trop construit, artificiel. Certains passages font vraiment à fond dans le mélo, comme par exemple l'histoire de Frederick, le seul élève de l'école de Werner à refuser de s'en prendre à un prisonnier affaibli et attaché ou bien aussi le passage avec la petite fille assassinée. C'est certes efficace, mais ça l'est justement trop. Pour reprendre les paroles d’une chanson, il manque « cet indéfinissable charme, ce tout petit supplément d’âme, cette petite flamme ».
Mais j’imagine tout à fait l’adaptation de ce roman. Un gros succès avec à l’affiche une jeune actrice très belle et un jeune acteur très séduisant (même si ce n’est pas ainsi qu’ils sont décrits dans le roman mais un petit maigrichon aux oreilles décollées et aux cheveux blancs ce n’est pas vendeur pour Hollywood), un autre avec une vraie tête de méchant pour jouer le méchant nazi, une salle qui éclate de rire devant la résistance organisée par les vieilles dames de Saint-Malo, et les larmes aux yeux à d'autres moments.

J’ai décidé d’écrire ce billet juste après en avoir fini la lecture, car déjà je n’en garde qu’une impression vague et je sens que très vite mes souvenirs de cette lecture se dissiperont. Et dans quelques semaines ou mois, je serai juste capable de dire « oui je l’ai lu, c’était bien, je crois… »



Extrait :

« Werner réussit. Il est loyal. Il est devenu ce que tout le monde approuve. Pourtant, chaque fois qu’il se réveille et boutonne sa vareuse, il a l’impression de commettre une trahison. »

Lecture commune avec Edyta

http://ennalit.canalblog.com/archives/2016/01/01/33098969-p250-0.html#c69903124https://deslivresdeslivres.wordpress.com/2014/06/05/challenge-1-pave-par-mois/comment-page-1/



D'autres avis chez Clara, Jérôme, Mimi

12 commentaires:

  1. Ton billet confirme malheureusement mes craintes sur ce roman...et c'est pour cela que je ne l'ai pas lu, alors qu'au début, le bouche à oreille était plutôt positif

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    1. Je crois en effet que je ne suis pas la seule à avoir eu ce ressenti.
      Ariane

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  2. Pas lu, je craignais le truc trop fabriqué, trop 'américain'

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  3. Mon instinct était bon et mes appréhensions étaient fondées. Je passe! Merci pour l'économie de sous et de temps!

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    1. Il y a tant de bons livres à découvrir ce n'est pas la peine de perdre son temps !
      Ariane

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  4. On sort donc toutes les deux un peu déçues de cette lecture.

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    1. Dommage, j'espère qu'à l'occasion d'une prochaine lecture commune nous serons plus séduites.
      Ariane

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  5. Je rejoins ton avis, c'est un roman bien trop travaillé qui manque de beaucoup de spontanéité. Le recueil de nouvelles publié par l'auteur quelques années avant est bien meilleur.

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    1. J'essaierai peut-être même si après cette lecture je pars avec un préjugé.
      Ariane

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  6. Oh zut... Ma mère l'a lu et elle a adoré (elle en parle à tout le monde, c'est dire), et je mourrais d'envie de le lire. J'espère que je serai plus enthousiaste que toi !

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