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samedi 3 décembre 2016

Bel-Ami - Guy de Maupassant

Par Ariane


Auteur : Guy de Maupassant

Titre : Bel-Ami

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : folio classique

Nombre de pages : 448p

Date de parution : 1885

Présentation de l’éditeur :

Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, œuvrent dans l'ombre. La presse, la politique, la finance s’entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même.



Mon avis :

Guy de Maupassant est sans doute l’un de mes écrivains français préféré. J’en ai commencé la lecture très tôt avec des éditions pour enfants des Contes normands et parisiens et des Contes du jour et de la nuit. J’ai poursuivi avec les recueils de nouvelles dont je conserve un vif souvenir. Mais jusqu’à présent je n’avais lu qu’un seul de ses romans. Ma thématique classique pour le petit bac organisé par Enna  aura été l’occasion pour moi de renouer avec cet auteur que j’affectionne tant et d’enfin découvrir la plus connue de ses œuvres.

Georges Duroy, ancien sous-officier, travaille désormais pour les chemins de fer. Obligé de vivre chichement alors qu’il se rêve en homme riche, il rencontre par hasard un ancien camarade de régiment qui le met sur la voie de l’ascension sociale. C’est ensuite grâce aux femmes et à son opportunisme que cet homme sans scrupules parviendra gravir les échelons.

Le personnage de Georges Duroy, héros de ce roman, n’a de héros que le nom. Si au départ on peut éprouver une vague sympathie pour ce jeune homme ambitieux et sans le sou, très vite on le découvre retors et arriviste. Séduisant et séducteur, il n’hésite pas à jouer de son charme pour parvenir à ses fins, à manipuler les femmes qui tombent dans ses filets. Ses seuls moteurs semblent être son ambition sans limites et sa soif d’argent et de pouvoir. Bel-Ami, quel surnom ironique pour cet homme odieux !

Outre le personnage de ce goujat, les femmes tiennent un rôle essentiel dans ce roman : Madeleine Forestier, Clothilde de Marelle, Virginie Walter et sa fille Suzanne. Elles incarnent quatre types féminins différents mais représentatifs des femmes de la bonne société de l’époque. Madeleine Forestier est sans conteste la plus intéressante. Cette jeune et jolie femme a surtout oublié d’être idiote et l’on comprend rapidement que son époux ne serait certainement jamais arrivé si haut sans son aide. Elle est sans doute la seule véritable journaliste du roman. On éprouve une certaine pitié pour cette femme obligée de se cacher derrière un époux pour écrire, époux qui en retire tout le mérite. Les femmes œuvrent dans l’ombre et les hommes sont sur la scène.

Outre ce thème intéressant, Maupassant aborde également celui des liens existant entre le monde politique et le monde de la presse. Les uns font les autres et réciproquement. Se pose ainsi la question de la légitimité et de l’impartialité de la presse.

On peut parfois craindre un style lourd et ampoulé chez les auteurs classiques, ce n’est jamais le cas avec Guy de Maupassant. Si j’aime en général la légèreté de sa plume, c’est le long monologue de Norbert de Varenne, collègue et ami de Duroi, qui m’a profondément marquée. Avec quelle justesse il expose cette peur primaire de l’être humain, cette crainte du temps qui passe, cette angoisse devant le néant et la vacuité de l’existence.

Un roman qui m’a profondément séduite et qui m’a rappelée à mes premières amours littéraires.



Extrait :

« Moi maintenant, je vois la mort de si près que j’ai souvent envie d’étendre le bras pour la repousser… Je la découvre partout. Les petites bêtes écrasées sur les routes, les feuilles qui tombent, le poil blanc dans la barbe d’un ami, me ravagent le cœur et me crient : la voilà ! »

http://ennalit.canalblog.com/archives/2016/01/01/33098969.htmlhttp://profplatypus.fr/challenge-classique-2016/


2 commentaires:

  1. Je l'ai lu il y a longtemps et j'aimerais le relire maintenant. Maupassant n'est jamais décevant.

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