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samedi 3 juin 2017

Ma cousine Rachel - Daphne du Maurier

Par Ariane





Auteur : Daphne du Maurier

Titre : Ma cousine Rachel

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Denise Van Moppes

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 352p

Date de parution : décembre 1993 (1ère parution 1951)

Présentation de l’éditeur :

Dans la Cornouailles du XIXe siècle, Philip Ashley, un riche héritier, s’apprête à accueillir Rachel, la veuve de son cousin. Mais d’étranges rumeurs courent sur la disparition de celui-ci. Tombé à son tour follement amoureux de la jeune femme, Philip est déchiré entre sa passion et ses soupçons…



Mon avis :

Je retrouve encore une fois Daphne du Maurier avec un de ses plus célèbres romans.

Orphelin très jeune, Philip a été recueilli et élevé par son cousin, Ambroise, qui le considère comme son héritier. Sur les conseils de son médecin, Ambroise quitte le domaine familial pendant l’hiver afin de gagner l’Italie, dont le climat conviendra mieux à ses douleurs rhumatismales. C’est là qu’il fait la connaissance d’une lointaine parente, Rachel, et l’épouse dans la foulée. Passé sa stupeur première, Philip attend avec inquiétude le retour du jeune couple, mais les courriers de son cousin se fond de plus en plus rares. La dernière lettre le convainc de rejoindre son cousin Ambroise, mais il arrive trop tard, Ambroise est décédé. Plein de colère et de suspicion envers Rachel, il regagne l’Angleterre et lorsque la veuve s’annonce, il est bien décidé à l’affronter. Mais celle-ci ne ressemble en rien aux divers portraits qu’il s’était fait et très vite il s’éprend à son tour de la jeune femme.


Tout repose principalement sur les deux personnages principaux. Philip est le narrateur, nous connaissons tout de ses actes, ses sentiments, ses pensées. Ce jeune homme naïf et sans histoires, tombe éperdument amoureux d’une femme dont il se méfie pourtant, il tombe dans une passion absolue, déraisonnable et destructrice.

Mais nous ne connaissons Rachel qu’à travers le regard qu’il pose sur elle. Elle n’apparait que tardivement dans l’histoire, au bout d’une centaine de pages seulement. Du moins physiquement. Avant elle est déjà présente dans les lettres d'Ambroise, les louanges de ses domestiques ou les remarques de son homme d’affaire. Nous ne connaissons donc rien d’elle, ni son âge, ni son physique, seulement quelques informations éparses dressant de multiples portraits. Aussi le lecteur est-il impatient que Philip la rencontre enfin et de découvrir sa véritable personnalité. Mais la jeune femme reste  insaisissable et mystérieuse. Quelques heures à peine lui suffisent pour abattre les défenses du jeune homme, faire la conquête des domestiques et charmer les voisins. Le lecteur ne se défait pourtant pas de sa défiance et il suffit d’un mot, d’un geste, d’un regard, pour raviver les soupçons.

Le lecteur ne sait pas à quoi s’en tenir au sujet de Rachel et de la mort d’Ambroise. Ange ou démon ? Même après avoir fermé le roman il est difficile de répondre à cette question. Rachel peut être une manipulatrice machiavélique et meurtrière. Ou bien une épouse dévouée victime de la paranoïa d’un époux malade. Les soupçons qui pèsent sur elle ne reposent sur rien de tangible, juste quelques lignes écrites par un homme mourant.

Daphne du Maurier maîtrise à la perfection l’art de la narration, la mise en place d’une atmosphère, la montée en puissance du suspense, le rythme de l’action,… Bref, autant d’éléments qui font que c’est un véritable plaisir de se plonger dans l’histoire. L’intrigue est bien menée, à aucun moment on ne s’ennuie.

Et surtout, j’ai retrouvé ici l’ambiance que j’aime tant dans les romans britanniques.

Un excellent roman de Daphne du Maurier que je vous conseille.   



Extrait :

« La vérité est une chose intangible, invisible, et il arrive que nous trébuchions dessus sans la reconnaître, mais elle est parfois découverte, saisie, comprise, par de vieilles gens proches de leur mort ou bien par des êtres très jeunes et très purs. »

D'autres avis chez  Jérôme, Hélène

http://profplatypus.fr/challenge-classique-2017-la-page/

12 commentaires:

  1. Je l'ai lu dans ma jeunesse et il m'avait plu. Mais j'ai beaucoup oublié ..

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    1. On en lit tellement qu'au bout d'un moment certains s’effacent de nos souvenirs.

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  2. Comme Aifelle. Et je veux le relire (mais en vO...)

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  3. Je me souviens avoir beaucoup, beaucoup aimé aussi !

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  4. Je n'ai lu que des commentaires élogieux sur ce roman. Cryssilda me l'a prêté, je ne sais pas encore si j'arriverai à le lire pour ce mois anglais mais il me tente bien !

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  5. Ce que tu dis de ce roman me fait beaucoup penser à l'ambiance de "Rebecca", le seul roman que j'ai lu de cette auteure. Je l'avais adoré.

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  6. Je crois l'avoir lu également plus jeune. Mais oublié aussi :(

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