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vendredi 15 septembre 2017

La femme qui n'évoluait jamais - Sarah Blaffer Hrdy

Par Daphné
















Auteur : Sarah blaffer Hrdy
Titre : La femme qui n'évoluait jamais
Genre : sociobiologie, anthropologie, primatologie
Langue d’origine : anglais
Traducteur : Cathy Bernheim et Françoise Bouillot
Editeur : Payot
Nombre de pages : 288
Date de parution : 1981

Résumé de l'éditeur :

Qu'est-ce que l'orgasme chez la guenon peut nous apprendre de la sexualité féminine ? Comment expliquer l'appétit sexuel de la femme, qui peut pratiquement faire l'amour à n'importe quel moment du mois et de l'année ? La compétition sexuelle est-elle l'apanage des mâles ? Pourquoi les femelles des primates sont-elles si souvent considérées comme inférieures aux mâles ? Est-il exact que la domination de ces derniers soit "naturelle" ? Et faut-il admettre que les femelles des primates, à cause des exigences de la maternité, sont "normalement" destinées à une vie sexuelle moins exubérante que celle de leurs compagnons ?

Mon avis :

Ayant beaucoup appris avec Les instincts maternels,  j'ai voulu poursuivre ma découverte des écrits de Sarah Blaffer Hrdy avec ce titre là. J'ai cependant eu beaucoup plus de mal à le lire que le précédent. 

L'auteur remet ici en cause la théorie de Darwin selon laquelle les femelles, quelles que soient les espèces, seraient sexuellement moins actives que les mâles (attention, ce n'est cependant pas du tout l'évolutionnisme qu'elle remet en cause !). Pour elle, la femme n'est en effet pas biologiquement soumise à l'homme et entièrement dévouée à ses enfants. D'où vient alors la domination masculine si elle n'est pas biologique? N'est-elle pas plutôt sociétale? Moment mettre fin à la violence sexuelle si présente chez l'être humain si l'on n'en comprend pas les origines et le fonctionnement ?

S'appuyant sur diverses études et l'observation des primates, Sarah Blaffer Hrdy nous prouve ici que sociobiologie ne rime pas forcément avec machisme. 

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre, peut-être parce que je m'y connais pas assez, scientifiquement parlant, sur les primates dont nous parle l'auteur tout au long de son ouvrage. Cependant, la thèse de Sarah Blaffer Hrdy est particulièrement intéressante et donne du féminisme une certaine vision que l'on n'a pas forcément l'habitude de rencontrer. Mêler ainsi la sociologie et la biologie nous donne une certaine approche qui donne à réfléchir. Il est par ailleurs très intéressant de remonter aux origines de la différence entre les femmes et les hommes et de comprendre le fonctionnement des autres espèces afin de mieux comprendre la nôtre.

Il me reste de cette auteur un ouvrage traduit en français à découvrir et sans doute vais-je le lire d'ici peu!

Extrait :


"Depuis quelques dizaines de milliers d'années, les hommes demeurent de plus en plus au sein de leur famille patrilinéaire et inventent de nouveaux moyens de contraindre les choix reproductifs des femmes. Ces nouvelles tactiques vont au delà du fait de monopoliser les ressources dont ont besoin les mères pour survivre et élever leurs enfants, jusqu'à inclure des idéologies promouvant et soutenant les intérêts patrilinéaires. C'est tout autre chose de soutenir que, si les femmes choisissent l'homme le plus puissant, c'est parce qu'elles sont naturellement prédisposées à faire des choix conduisant à des arrangements conjugaux patriarcaux. Les choix de partenaires que les psychologues évolutionnistes interprètent comme le résultat naturel des préférences innées des femmes sont pour d'autres -dont moi- le résultat de "contraintes patriarcales" sur les options reproductives des femmes."



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