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lundi 11 décembre 2017

Capitaines des sables - Jorge Amado

Par Daphné



















Auteur : Jorge Amado
Titre : Capitaines des sables
Genre : roman
Langue d’origine : portugais

Traducteur : Vanina
Editeur : Gallimard

Nombre de pages : 293
date d'édition : 1652

Résumé de l'éditeur :

Dans un coin abandonné et désert des entrepôts de Bahia, grand port brésilien, vivent en marge de la société de nombreux gamins surnommés les «Capitaines des Sables». Vêtus de guenilles, sales, quasi affamés, lâchant des jurons et fumant des mégots, ils sont en vérité les maîtres de la ville, ceux qui la connaissent totalement, ceux qui totalement l'aiment, ses poètes. Ils volent, participent à toutes sortes de mauvais coups, et si habilement que la police ne peut jamais les prendre sur le fait.
Leur chef s'appelle Pedro Bala. Ses lieutenants sont le Professeur (parce qu'il aime lire), Patte-Molle, le Chat, Sucre-d'Orge, Coude-Sec, etc. Un jeune prêtre, l'abbé José Pedro, s'intéresse à eux, essaie de les ramener dans une voie meilleure. S'il réussit à se faire aimer d'eux, il ne parvient pas à les amender et n'aboutit qu'à se faire très mal voir de ses supérieurs. C'est l'existence mouvementée, dramatique et poétique à la fois, de cette bande de petits chenapans qui unissent la ruse et l'audace des hommes faits à l'innocence et au charme des enfants qu'évoque le roman de Jorge Amado.


Mon avis :

Dans les années 1930,  Bahia, au Brésil, de nombreux enfants vivent dehors, survivant comme ils le peuvent, en marge et contre la société, commettant un certain nombre de méfaits, s'aidant et se protégeant les uns les autres, découvrant le sexe et l'amour à mi-chemin entre violence et tendresse.

Dans un langage à la fois cru et plein de vie, ce roman nous fait découvrir l’existence de ces enfants qui ont tous leur propre caractère et leur propre destin. Leur histoire est à la fois dure et violente, la misère et le viol faisant partis intégrantes de leur vies car ces portraits enfantins sont loin d'être idéalisés et ne dissimulent pas leurs actes, et pourtant on y trouve une certaine tendresse, un goût doux amer dans la solidarité des enfants entre eux, dans leur manière de se débattre dans un monde qui ne veut pas d'eux. 


Un livre rude et émouvant.

Extrait :

" Jamais nul ne sut le nombre exact des enfants qui vivaient ainsi. ils étaient bien une centaine et, de ceux là, plus de quarante dormaient dans le vieil entrepôt. 
Vêtus de guenilles, sales, quasi affamés, agressifs, lançant des jurons et fumant des mégots, ils étaient en réalité les maîtres de la ville, ceux qui la  connaissaient totalement, ceux qui totalement l'aimaient, ses poètes."


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