Auteur :
Pramoedya Ananta Toer
Titre :
Le monde des hommes
Genre :
roman
Langue
d’origine : indonésien
Editeur :
Zulma
Nombre de
pages : 512p
Date de
parution : janvier 2017
Présentation de l’éditeur :
C’est une longue et belle histoire que « Pram »
racontait à ses compagnons de détention sur l’île de Buru, avec ferveur, et un
élan vital qu’on partage aussitôt. Une histoire aventureuse et romanesque, une
histoire politique aussi, qui nous emmène à Surabaya, en Indonésie, au tournant
du siècle.
Minke, jeune journaliste brillant et curieux de tout, y
croise le destin d’Ontosoroh, la nyai, concubine d’un riche colon
hollandais. Tous deux sont javanais, idéalistes et ambitieux, tous deux rêvent
d’une liberté enfin conquise contre un régime de haine et de discrimination,
celui des Indes néerlandaises. Deux personnages extraordinaires, aussi
attachants que singuliers – au regard d’un monde qui mûrit sa révolution. On
l’aura compris, le Monde des hommes est plus qu’un roman, c’est un
monument.
Mon avis :
Minke est un jeune homme intelligent issu d’un milieu
privilégié de Java, ce qui lui permet d’être l’un des rares indigènes étudiant
dans une école prestigieuse de Surabaya. Il fait un jour la connaissance d’Annelies,
une jeune métisse, et de sa mère concubine d’un riche colon. Minke tombe
aussitôt sous le charme de la jeune fille et est en même temps fasciné par la
mère, intellectuelle et entrepreneuse autodidacte.
A vrai dire j’ai plus été intéressée par les éléments
historiques du roman, ainsi que par le contexte de sa rédaction, que par l’histoire
elle-même. L’auteur nous fait une description de la société javanaise sous la
colonisation néerlandaise. Il dénonce l’archaïsme javanais, le racisme ambiant,
la hiérarchisation de la société, la position de la femme.
Prisonnier politique pendant de longues années , c’est en
prison que Pram imagine son roman. N’ayant pas la possibilité de l’écrire, c’est
à ses codétenus qu’il récite son roman avant de pouvoir enfin l’écrire en 1975.
Le roman restera interdit en Indonésie jusqu’en 2005.
Mais je n’ai pas vraiment été intéressée par l’histoire de
Minke, Annelies et Nyai. J’ai trouvé beaucoup de longueurs et si les
personnages de Minke et Nyai sont intéressants, Annelies est insupportable de mièvrerie.
J’ai l’impression que les personnages et leur histoire ne sont là que pour
servir de support aux propos de l’auteur. C’est un roman engagé et politique avant
d’être un roman.
Il s’agit du premier volet d’une tétralogie, mais je ne
pense pas lire la suite, car même si j’ai trouvé des éléments intéressants, je
ne me suis pas suffisamment investie dans l’histoire pour avoir envie d’en
connaître la suite.
Extrait :
« L'avenir ne cesse de nous tourmenter, de nous
torturer ! Le moment venu, chacun le rejoint - bon gré, mal gré, corps et âme -
et trop souvent il se révèle un fieffé despote. Je finirais par accéder, moi
aussi, à ce qu'il me réserve. Qu'il soit un dieu bienveillant ou cruel, c'est
mon affaire, bien sûr : les hommes n'applaudissent trop souvent que d'une main. »
L'avis d'Hélène,
Comme toi je n'ai pas été captivée !
RépondreSupprimerJe m'en souviens. Lira-tu la suite ?
SupprimerUn roman indonésien, ce n'est pas fréquent, mais vu tes réserves, je ne le note pas.
RépondreSupprimerC'est justement ce qui m'a poussée à choisir ce titre.
SupprimerJ'aime bien lire de la littérature de tous horizons, mais l'Indonésie, ça me semble tellement loin, tellement différent, qu'il faudrait un réel enthousiasme pour me donner envie de le lire...
RépondreSupprimerJ'aime aussi cette possibilité de découvrir d'autres lieus ou d'autres époques, mais là le voyage s'est arrêté à la porte de l'ennui !
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