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mardi 6 novembre 2018

Smile - Roddy Doyle

Par Ariane


Auteur : Roddy Doyle
Titre : Smile
Genre : roman
Langue d’origine : anglais (irlandais)
Traducteur : Christophe Mercier
Editeur : Joëlle Losfeld
Nombre de pages : 256p
Date de parution : août 2018

Présentation de l’éditeur :
Victor Forde vient de se séparer de sa compagne, Rachel Carey, le grand amour de sa vie. Il retourne vivre dans le quartier dublinois de son enfance, près de la mer, où il s’installe dans un immeuble moderne abritant essentiellement des émigrés d’Europe de l’Est. Il se force à se rendre tous les soirs dans le même pub, comme «on irait à la salle de sport ou à la messe». Il y rencontre un certain Ed Fitzpatrick, qui lui assure être un ancien camarade de classe. Il ne se souvient pas de lui mais a une sensation désagréable en sa présence, sans réussir à s’expliquer pourquoi. Ils se croisent régulièrement au pub : Ed recherche une complicité, il revient sans cesse sur leur passé d’écoliers chez les frères chrétiens.
Victor se bat avec sa mémoire et refuse de toute évidence des pans entiers de son passé. Ed Fitzpatrick, suspect, voire sinistre, agit sur lui comme un révélateur et l’oblige à affronter la réalité.

Mon avis :
Divorcé, écrivain raté, sans amis ni famille, Victor Forde se sent seul. Pour combler sa solitude, il prend l’habitude de se rendre dans un pub près de chez lui. Un soir, un homme s’approche de lui, affirmant qu’ils étaient ensemble au collège. Tout de suite, Victor se méfie de cet ancien camarade dont il ne parvient pas à se souvenir.
Il y a dans ce roman une ambiance particulière, un malaise qui s’installe rapidement et dont on ne se défait pas. La présence d’Ed Fitzpatrick est pesante, il est trop insistant et il est difficile de savoir quelles sont ses intentions. N’est-il qu’un quinquagénaire bedonnant et un peu lourd ? Ou bien sait-il quelque chose sur Victor ? Après cette rencontre, Victor se replonge dans ses souvenirs et le malaise est bien palpable sous l’apparente banalité du quotidien de la vie d’un collégien. La tension est de plus en plus palpable jusqu’au dénouement final à la fois invraisemblable et déjà vu. Je n’ai toujours pas décidé si ce dénouement est un coup de génie ou une déception. Mais la qualité de l’écriture, la facilité avec laquelle l’auteur a su distiller la tension et créer cette atmosphère oppressante, la richesse de l’univers qui se dessine dans un roman relativement court, font de ce roman une excellente lecture que je ne peux que recommander.

Extrait :
« Nous avions dû nous connaître au collège. Mais je ne visualisais aucune version plus jeune de cet homme. Je ne l’aimais pas. Ça, je l’ai su immédiatement. »


2 commentaires:

  1. Moi, je n'avais jamais rencontré ce dénouement auparavant... ;-) (mais je n'en dis pas plus, bien sûr). C'est une très bonne lecture, effectivement.

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  2. Ton avis et celui de Kathel .. c'est noté bien sûr.

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