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vendredi 14 décembre 2018

La tête en friche - Marie-Sabine Roger

Par Daphné

Auteur : Marie-Sabine Roger
Titre : La tête en friche
Genre : roman
Langue d’origine : français
Éditeur : Rouergues

Résumé de l'éditeur :

"Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie. En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. Que des mots à coucher dehors - inéluctable, quête fertile, admirable concision, roman polyphonique...- et pas un seul bouquin où je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour - ou d'indiens. Et point barre, c'est tout."

Mon avis :

Lire un livre de Marie-Sabine Roger, c'est le refermer avec le sourire aux lèvres.  Et ça fait du bien!

Germain a 45 ans, est né de père inconnu et d’une mère qui "n'a pas la fibre" (la fibre maternelle!), a été humilié à l'école et a rejette en bloc la lecture et la culture, préférant passer ses journées dans les bars avec ses copains. Un jour,a lors qu'il compte les pigeons dans un parc, il rencontre Margueritte... Margueritte a 86 ans, compte aussi les pigeons dans les parcs et aime les livres. Entre la vieille dame haute comme trois pommes et le grand gaillard musclé, va naître, contre toute attente, une belle amitié.

Voici un livre plein simple, délicat et bienveillant à la fois plein d'humour et de tendresse. Qu'elle est belle l'histoire de ces deux êtres que tout sépare, l'une cultivant les mots et l’autre son jardin, deux êtres qui n'ont a priori rien en commun et qui pourtant vont s'apprivoiser et apprendre l'un de l'autre, s'enrichissant de leur différence.

 Les mots de ce livre, tout comme ses personnages sont justes, tendres et attachants. C'est simple mais c'est beau. C'est une histoire d'amitié, de générosité, de partage, une histoire sur la culture, l'envie d'apprendre et de connaître les mots. C'est une histoire qui mérite d’être lue !

Extrait :

"L'affection, ça grandit sous cape, ça prend racine malgré soi et puis ça envahit pire que du chiendent. Ensuite c'est trop tard : le cœur, on ne peut pas le passer au Roundup pour lui désherber la tendresse."

"Margueritte, quand elle se raconte, elle a un air heureux, vous pouvez pas savoir! sa vie, elle doit avoir un goût de confiture, pour lui mettre la faim à ce point dans les yeux.
La mienne, elle a un goût de gerbe, et je vous parle pas des fleurs."


"On passe des années à rêver d'être grands, tout ça pour regretter quand on était petits."














4 commentaires:

  1. Lu récemment, car j'ai appris à aimer l'auteur, mais ce n'est pas mon préféré.

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  2. Je viens de refermer Lesbracassées. J'ai découvert l'auteur. Je ne vais plus la quittée. Que du bonheur !

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  3. Ses romans sont des bonbons que je savoure à chaque fois !

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