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samedi 10 août 2019

Les sept morts d'Evelyn Hardcastle - Stuart Turton

Par Ariane


Auteur : Stuart Turton

Titre : Les sept morts d’Evelyn Hardcastle

Genre : roman policier

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Fabrice Pointeau

Editeur : Sonatine

Nombre de pages : 544p

Date de parution : mai 2019

Présentation de l’éditeur :

Ce soir à 11 heures, Evelyn Hardcastle va être assassinée. Qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la tuer ? Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de l’assassin et empêcher le meurtre. Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à revivre sans cesse la même journée. Celle de la mort d’Evelyn Hardcastle.


Mon avis :

« Mixez Agatha Christie, Downton Abbey et Un jour sans fin... » promet la quatrième de couverture. Voilà qui est intrigant et alléchant ! Une série aimée, une autrice incontournable et un film culte, comment résister !

Lord et Lady Hardcastle organisent une fête en l’honneur de leur fille Evelyn. Pour cette occasion, ils rouvrent Blackheat house, la demeure familiale, fermée vingt ans plus tôt suite à un événement tragique. Mais à la fin de la journée, la jeune femme meurt assassinée. Un homme a pour mission de découvrir l’identité du coupable et d’en apporter la preuve. En attendant, il revit jour après jour cette fameuse journée à travers les yeux de différents protagonistes, privé de ses souvenirs et condamné à résoudre l’énigme en huit jours sous peine de revivre à nouveau la boucle du début.

Alors, retrouve-t-on vraiment dans ce roman les éléments attendus ? L’Angleterre des années 20, une demeure aristocratique, les passe-temps des nobles rendus possibles par le labeur incessant des domestiques, les intrigues des uns et des autres… Downton Abbey, on y est. Un crime mystérieux, de multiples personnages tous plus suspects les uns que les autres et cachant de vilains petits secrets… Agatha Christie, c’est bon. Un personnage revivant jour après jour la même journée, les événements se reproduisant jour après jour… un jour sans fin, on l’a aussi. Jusqu’ici le roman tient toutes ses promesses.

Deux énigmes se croisent donc, celle de l’assassinat d’Evelyn et celle de la boucle dans laquelle sont enfermés le narrateur et quelques autres personnages. Le lecteur est tout aussi ignorant que le héros de l’histoire et découvre en même temps que lui les différents indices. La construction est ainsi diablement efficace et bien que le roman soit quand même un bon petit pavé on ne s’ennuie pas une seconde.

J’ai trouvé l’intrigue policière assez bien menée, beaucoup d’indices et de fausses pistes, beaucoup de suspects, plusieurs théories possibles. On imagine une théorie, qui s’effondre quelques pages plus loin, puis une nouvelle, qui subit le même sort, pour au final découvrir une solution bien différente. Solution que je n’avais absolument pas imaginée ! – j’avais toutefois eu raison sur un point, c’est déjà ça !

En ce qui concerne l’intrigue sur le narrateur et les boucles, j’avais imaginé une solution légèrement différente de ce qui s’est avéré. Ce ne fut donc pas une énorme surprise. Je n’ai pas beaucoup apprécié le dénouement de cette partie de l’intrigue, que j’ai trouvé trop attendu et pour tout dire plutôt gnan-gnan.

LE roman souffre aussi de quelques défauts. Les défauts de ses qualités pourrait-on dire. De très nombreux personnages se croisent dans le manoir. Trop même, il peut difficile de s’y trouver. D’autant plus que tous ces personnages, y compris le narrateur, sonnent un peu creux. Par ailleurs, j’ai trouvé qu’il y avait pas mal d’incohérences, notamment chronologiques. Sans même parler de ces quelques incohérences mineures, il peut être assez difficile de se retrouver dans le déroulé chronologique des événements. En effet, il n’y a pas seulement une boucle, mais des boucles temporelles qui s’entrecroisent et ce à travers plusieurs personnages.

Malgré cela c’est un premier roman intéressant, original et difficile à lâcher. Parfait pour l’été en somme !



Extrait :

« Nous ne sommes jamais plus nous-mêmes que quand nous ne nous croyons pas observés, ne vous en rendez-vous pas compte ? »



9 commentaires:

  1. A noter pour une sortie en poche, alors !

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  2. L'idée de départ apparaît intéressante. Un livre à lire rapidement, histoire de ne pas oublier l'intrigue, si j'ai bien compris

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  3. dommage pour les bémols. Là tout de suite, c'est un genre qui m'irait bien :)

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    1. C'est une bonne lecture pour l'été, même si j'avais quelques autres bémols que je n'ai pas cités pour ne pas trop en dire sur le développement de l'intrigue.

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  4. Bonsoir Daphné, tes bémols me font hésiter à propos de ce roman qui me fait de l'oeil. Bonne soirée.

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