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mardi 8 octobre 2019

L'homme de Lewis - Peter May

Par Ariane



Auteur : Peter May
Titre : L’homme de Lewis
Genre : roman policier
Langue d’origine : anglais
Traductrice : Jean-René Dastugue
Editeur : Actes sud
Nombre de pages : 384p
Date de parution : janvier 2013

Présentation de l’éditeur :
En rupture avec son passé, Fin Macleod retourne sur son île natale de Lewis. La mort tragique de son jeune fils a détruit son mariage, et il a quitté la police. La lande balayée par les vents, la fureur de l’océan qui s’abat sur le rivage, les voix gaéliques des ancêtres… il pense pouvoir retrouver dans ces lieux de l’enfance un sens à sa vie.
À peine Fin est-il arrivé qu’on découvre le cadavre d’un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière. Les analyses adn relient le corps à Tormod Macdonald, le père de l’amour de jeunesse de Fin, faisant du vieil homme le suspect n° 1. Mais celui-ci ne peut se défendre, perdu qu’il est dans les brumes de sa maladie d’Alzheimer, Fin va donc l’aider.
Au rythme des fulgurances qui traversent l’esprit sénile de Tormod, le passé ressurgit, douloureux, dramatique, dévoilant le sort que la société écossaise a réservé pendant des décennies aux enfants orphelins ou abandonnés que l’Église catholique envoyait sur les îles Hébrides.

Mon avis :
Après une lecture décevante et une autre sans grand intérêt, je désespérais de retrouver l’auteur qui m’avait tant plu avec L’île des chasseurs d’oiseaux. Mais il semblerait que c’est quand il nous emmène sur l’île de Lewis que je préfère Peter May.
Il n’est pas rare de trouver un corps parfaitement conservé dans la tourbe. Témoignages d’une vie passée, ces morts âgées de plusieurs siècles fascinent les chercheurs. L’un d’entre eux est découvert sur l’île de Lewis lors d’une récolte de tourbe. Mais il se révèle bien moins vieux que prévu lorsque l’on découvre sur son bras un tatouage d’Elvis Presley. Le mystère historique devient enquête criminelle puisque le jeune homme en question a été assassiné. De son côté, Fin MacLeod a démissionné de son poste d’inspecteur, divorcé de sa femme et est de retour sur l’île de Lewis sans trop savoir ce qu’il fait là. Tenter de renouer ce qui a été perdu avec Marsaili son amour de jeunesse et Fionlagh son fils caché. Mais lorsqu’il s’avère que le père de Marsaili a un lien avec le mort, devenant par la force des choses le seul suspect du crime, Fin n’a d’autre choix que de s’impliquer et d’essayer d’en savoir plus sur le passé du vieil homme.
Je crois avoir encore plus aimé ce roman que le premier volet de la trilogie. Il y a déjà le plaisir de retrouver des personnages connus et attachants. Comme alors, Peter May nous propose une intrigue plaisante et bien ficelée, quoique l’on devine assez facilement la vérité. Il faut dire que l’on a l’avantage sur Fin, puisque nous partageons les pensées de Tormod et découvrons son passé. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il ne livre que des bribes de souvenirs à Fin, difficiles à interpréter pour lui, mais qui font sens pour le lecteur. Et l’on s’attache, terriblement, au jeune orphelin prêt à tout pour respecter la promesse faite à sa mère de veiller sur son petit frère, autant qu’au vieil homme que la maladie plonge dans le brouillard.
Et il y a aussi les îles. Peter May nous y entraîne, nous décrit les paysages, nous raconte le quotidien de ses habitants, rappelle leur histoire, leur culture et leurs traditions. Ce n’est pas un guide touristique, loin de là, mais on en apprend beaucoup. Il nous parle aussi des homers, ces orphelins envoyés sur les îles, pour ne pas dire déportés, afin d’y travailler jusqu’à l’âge adulte. Certains sont tombés sur de bonnes familles d’accueil, d’autres n’ont pas eu cette chance.
J’espère aimer autant le dernier tome de la trilogie écossaise !

Extrait :
« Quand on entre dans une maison de retraite, on voit un tas de vieux, simplement assis là. Le regard dans le vide, le sourire triste... Et pourtant, derrière chacun de ces regards, il y a une vie, une histoire qu'ils pourraient nous raconter. De douleur, d'amour, d'espoir et de détresse. Toutes ces choses que nous ressentons, nous aussi. Devenir vieux ne fait pas de toi quelqu'un qui vaut moins que les autres, quelqu'un de moins réel. Et un jour ce sera notre tour. Assis là à regarder les jeunes nous mettre de côté parce que nous sommes vieux. Et à ton avis, tu crois que nous allons le vivre comment ? »

« La plupart des gens passent leur vie sans jamais savoir ce qui se cache sous les pierres sur lesquelles ils marchent. Les flics passent la leur à soulever ces pierres et à affronter ce qu'ils y trouvent. »

5 commentaires:

  1. J'aime aussi les histoires de l'auteur sur cette île.

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  2. J'ai le premier tome de la série qu'on m'a fait offert. Il faut que je commence cette série, tu n'es pas la seule à avoir aimé...

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  3. J'ai préféré le 3e au 2e ; c'est vraiment une bonne trilogie.

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  4. j'ai adoré cette trilogie, les 3 tomes sont vraiment excellents, une petite préférence peut-être pour ce tome ;)

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