Pages

lundi 21 décembre 2020

Les enfants de la Terre, les chasseurs de mammouth

 Par Daphné









Auteur : Jean Auel
Titre : Les enfants de la Terre, tome 3
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteur : Philippe Rouard
Editeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 928
Date de parution : 2008

Résumé de l'éditeur :

Pendant plusieurs saisons, Ayla et son compagnon Jondalar ont tout partagé. Ils ont taillé le silex, entretenu le feu, chassé le renne et le cerf, construit des abris et des bateaux. Ensemble ils ont eu peur et froid, et vécu dans une intimité du corps et de l’esprit qui a fait naître en eux un sentiment troublant et inconnu.

Le clan remuant des « chasseurs de mammouths » qui les accueille est stupéfait par ce couple de géants blonds aux yeux bleus qui savent monter à cheval et apprivoiser le loup.Parmi eux, Ranec le sculpteur est ému par Ayla. Le combat immémorial de l’amour et de la jalousie s’est déclenché.

Mon avis :

Un tome trois que j'apprécie déjà moins que les deux premiers même si l'histoire reste très plaisante à lire. Après avoir découvert la vie auprès de Jondalar, seul représentant de son espèce qu'elle ait pu rencontrer jusque là, Ayla découvre maintenant une nouvelle existence, au sein même d'une tribu d'homo sapiens, les "Mamutoï". Elle y apprend une nouvelle langue, de nouvelles coutumes, découvre la vie qu'elle aurait pu avoir si elle avait grandi parmi les siens et non avec le clan. Parmi les Mamutoï, deux personnes diffèrent : le petit Rydag, qui, comme Durc, le fils d'Ayla, est un "esprit mêlé, c'est à dire un enfant mi sapiens mi néandertalien, et Ranec, le sculpteur à la peau sombre qui, très vite, va tomber amoureux d'Ayla et par qui elle ne peut s'empêcher de se sentir attirée malgré son amour pour Jondalar. Rapidement, malgré les quelques "originalités" qui la caractérise, et le rejet de certains qui ne supportent pas l'idée qu'elle ait pu être élevée par des "Têtes plates", Ayla sera adoptée par les Mamutoï... mais son histoire avec Jondalar va connaître des hauts et des bas...

Si ce tome est toujours aussi intéressant que les autres pour son côté historique et que bien que romancé, on en apprend beaucoup sur la vie à la préhistoire, j'ai cependant eu du mal avec l'intrigue du triangle amoureux Jondalar/ Ayla/ Ranec qui occupe une bonne partie du livre. Le seul côté qui m'ait vraiment plu dans cette romance est le fait que j'ai trouvé intéressant que les malentendus entre Jondalar et Ayla soient principalement basés sur la différence entre leurs cultures et l'éducation qu'ils ont reçus. Cela montre bien à quel point le choc des cultures peut parfois donner lieu à quelques incompréhensions sans que personne n'y soit véritablement pour quoi que ce soit. Hormis cela, j'ai trouvé que ce triangle amoureux prenait bien trop de place dans le livre. Beaucoup de répétitions également, en particulier avec les passages sur la sexualité de Jondalar et d'Ayla : on comprend bien à quel point ils sont liés charnellement, pourquoi tant insister là-dessus ? Les longues et répétitives descriptions sur leur "partage des plaisirs"ont fini par me lasser un peu...

Malgré tout, il y de nombreux côtés que j'ai aimé dans ce livre, en particulier la manière dont Ayla découvre de nouvelles coutumes, de nouvelles croyances, une nouvelle manière de vivre. On voit à nouveau passer, certes en accéléré par rapport à la véritable Histoire mais de manière tout aussi intéressante que dans les deux premiers tomes, la manière dont sont découvertes les nouvelles expériences qui conduiront l'homme à l'évolution. 

Une lecture un peu en demi teinte donc, en ce qui me concerne. J'avoue avoir largement préféré les deux tomes précédents.

Extrait :

"Ayla n'employait pas les signes simplifiés qu'elle avait appris à ceux du Camp du Lion, mais ceux plus complexes que chaque position du corps enrichissait de nuances subtiles. De nombreux signes étaient si ésotériques qu'Ayla n'en connaissait pas le sens profond, mais elle utilisait aussi des signes plus courants que le Camp du lion comprenait. Ils s'aperçurent donc que le rituel était destiné à faciliter l'accès à l'autre monde. Mais les autres Mamutoï voyaient seulement une danse gestuelle où les bras et les mains dessinaient des mouvements gracieux qui évoquaient l'amour et la perte, le chagrin et l'espoir mythique de l'au-delà."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire