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mardi 10 août 2021

Le bruit du rêve contre la vitre - Axel Sénéquier

Par Ariane

Auteur : Axel Sénéquier

Titre : Le bruit du rêve contre la vitre

Genre : nouvelles

Langue d’origine : Français

Editeur : Quadrature

Nombre de pages : 146p

Date de parution : avril 2021

 

Mon avis :

Mars à mai 2020. Deux mois de confinement. Une expérience inédite et déroutante pour tout le monde. Certains ont mis à profit ce temps pour rentabiliser leur abonnement Netflix, d’autres ont essayé de faire du pain avec plus ou moins de succès et la plupart d’entre nous ont jonglé entre télétravail et école à la maison. Axel Sénéquier en a profité pour écrire ce recueil.

Douze textes courts au ton parfaitement juste, douze personnages pour qui le confinement est un point de rupture. Une femme voit enfin le vrai visage de son mari, un homme décide d’apporter son aide, un père débordé par ses enfants, un couple aisé préfère s’installer dans sa maison de campagne, un cadre supérieur se découvre une nouvelle passion, un retraité apporte un vent de légèreté dans son quartier,… J’ai particulièrement aimé « Sauvage » dans lequel une adolescente en rupture observe des heures durant une famille de renards en liberté dans un parc déserté. J’ai été touchée par la sensibilité et la fragilité de cette jeune fille à l’apparence revêche, par la beauté de ces animaux en liberté dans ce parc libéré des hommes. Certains textes font sourire, d’autres sont chargés en émotion, mais aucun ne laisse indifférent.

J’avais aimé le premier recueil de l’auteur au titre si original, j’ai aimé tout autant celui-ci au titre si joli.

 

Extrait :

« C'est l'avantage de l'emplacement de la France, les pieds dans le désordre latin et le nez dans la rigueur germanique, quel que soit l'endroit où l'on regarde, on peut toujours traiter les autres avec mépris. »

 

« Je ne serai plus sage, je serai fou et ridicule, je mangerais les étoiles et fendrais ma poitrine. J'arrêterais d'écouter le bruit agaçant que font les rêves quand ils se cognent obstinément contre la fenêtre. C'est parce qu'il n'est plus temps, que l'urgence m'étreint. »

 

« En quelques semaines, Victor avait revu drastiquement ses ambitions à la baisse. Désormais, il n'était plus question de prendre de l'avance sur le programme ou d'élargir leur horizon, si ses trois enfants étaient toujours vivants au moment du déconfinement, ce serait déjà une victoire. »

 

 

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