Tu, mio - Erri De Luca

Par Daphné

Auteur : Erri De Luca

Titre : Tu, mio

 Genre : roman
 Langue d’origine : italien
Traducteur: Danièle Valin
Editeur :Folio
Nombre de pages: 141

Résumé de l'éditeur:

«Je comprenais mal pourquoi la virilité devait ignorer la douleur. Je la voyais appliquée aux hommes, j’essayais de la reproduire quand mon tour venait. 

Lorsque j’arrivai sur la plage, mon effort pour me taire m’avait donné de la fièvre et Daniele montra à tout le monde la gloire de ma blessure. La curiosité d’une jeune fille jamais vue jusque-là, le contact de ses mains avec la mienne pleine de trous, chassèrent ma douleur de là aussi. Elle s’appelait Caia.» 

Années cinquante, sur une île de pêcheurs. Un garçon de seize ans passe l’été dans la famille de son oncle. Il y côtoie un groupe de jeunes gens, dont Daniele, son cousin, et Caia, une mystérieuse jeune femme d’origine juive. Cette rencontre décisive va amorcer en lui une prise de conscience de la complexité de la condition humaine.

Mon avis:

Voici un petit livre tout en lenteur et en subtilité. Ce livre est l'histoire d'un jeune garçon, qui le temps d'un été, glissera doucement de l'adolescence à l'âge adulte. Cet été là, sur une île, il rencontrera Caïa. Avec elle, il connaîtra l'amour pour la première fois. L'amour mais aussi le secret et la douloureuse histoire de Caïa. 

Ce livre évoque le passage à l'âge adulte, les douleurs de l'après-guerre, les questionnements de ceux qui sont trop jeunes pour se souvenir de cette période qui a tant marqué leurs parents, au silence qui a tout d'abord suivi cette guerre.

Un petit livre qui se lit très rapidement, trop peut être à mon goût. Cette même histoire, j'aurais aimé la continuer au delà des dernières pages, en savoir plus, développer certains passages. Mais ce n'est l'histoire que d'un été...

Extrait:

"Même si je parle jusqu'à demain pour te dire comment était la guerre que j'ai vue, tu ne peux rien savoir. On doit savoir avec les yeux, la peur, le ventre vide, pas avec les oreilles, les livres."

C'est lundi, que lisez-vous ? (34)

Le lundi on retrouve le rendez-vous hebdomadaire organisé par Galleane. Il suffit de répondre à 3 questions :

1. Qu’ai-je lu la semaine passée ?

2. Que suis-je en train de lire en ce moment?

3. Que vais-je lire ensuite ? 

Ariane 

Qu'ai-je lu la semaine dernière ?

La semaine dernière j'ai lu La fille secrète  Shilpi Somaya Gowda. Je comprends l'affection de Daphné pour ce roman.  

Que lis-je en ce moment 

Je continue Miniaturiste de Jessie Burton.

Que lirai-je ensuite ?

Il y a longtemps que je n'avais pas lu T.C. Boyle, je vrais reprendre contact grâce à son nouveau recueil de nouvelles, Une mort à Kitchawank.

Daphné

Qu'ai-je lu la semaine dernière ? 

La semaine dernière, j'ai lu Pas pleurer de Lydie Salvayre et Sombre dimanche de Alice Zeniter.

Que lis-je en ce moment ?

Je suis en train de lire Corps infirmes et société de Henri-Jacques Stiker



Que lirai-je ensuite ?

Je pense lire ensuite Comme des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot

Et vous que lirez-vous cette semaine ?

Mille soleils splendides - Khaled Hosseini

Par Daphné

Auteur : Khaled Hosseini
Titre : Mille soleils splendides

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (américain)

Traducteur : Valérie Bourgeois
Editeur : 10/18

Nombre de pages : 416
Date de parution : janvier 2008

Résumé de l'éditeur:

À Kaboul, Mariam endure un mariage contraint avec un homme violent. L'arrivée de la jeune Laila sous son toit est une épreuve de plus. Mais, entre ces femmes que tout oppose, la rivalité va bientôt faire place à une indéfectible amitié... Et à l'espoir d'une autre vie. Par l'auteur des Cerfs-Volants de Kaboul, un chant d'amour poignant pour l'Afghanistan, déchirée par la barbarie.

Mon avis:

Un grand merci à Ariane qui m'a fait découvrir ce livre lors de notre dernier swap. Voici un livre que j'ai lu avec beaucoup d'émotion, d'indignation mais également d'admiration pour les nombreuses femmes qu’incarnent Mariam et Laila, les héroïnes de ce roman.

Mariam et Laila. Deux destins de femmes. Deux femmes Afghanes, malmenées par leur mari et par la guerre qui fait rage autour d'elles. Deux femmes, qui, malgré la dureté de leur existence, portent en elles l'amour, l'amitié et l'espoir.

"Mille soleils splendides" nous relate l'histoire de l’Afghanistan sur une trentaine d'années. Que d'horreurs, que de douleurs subies par ce pays. Que d'injustices, d’offenses et de violences faites à ses habitants, et tout particulièrement aux femmes. 

Mariam et Laila incarnent la souffrance de milliers de femmes contrainte aux mariages forcés, au mépris, à la violence et à la privation de libertés mais également celle de milliers d'êtres humains victimes de la guerre. 

Le portrait que nous dresse l'auteur de l'Afghanistan rend hommage à ses habitants, peuple sans cesse pris dans des conflits ravageurs. Malgré les horreurs décrites dans ce livre, l'auteur parvient à nous faire prendre conscience des beautés méconnues de ce pays: " - C'est toujours le premier souvenir qui me vient à l'esprit quand je pense à cet endroit, dit Babi. Le silence. La paix. Je voulais que vous connaissiez cela vous aussi. Mais surtout, je voulais vous faire prendre conscience du fabuleux héritage culturel de notre pays. Vous avez, il y a des choses que je peux vous enseigner. D'autres que vous apprendrez dans les livres. et il y en a d'autres, ma foi, qu on ne peut que voir et ressentir."

L'hommage rendu aux femmes est également magnifique. A travers les personnages de Mariam et de Laila, l'auteur dénonce la manière horrible dont sont traitées les femmes et toutes les souffrances qui leur sont infligées : " - Vous ne quitterez plus votre maison. Il est inconvenant pour une femme de se promener dehors sans but précis. Pour sortir, vous devez être accompagnée par un « mahram », un homme de votre famille. Si vous êtes surprise seule dans la rue, vous serez battue et renvoyée chez vous.

- En aucun cas vous ne dévoilerez votre visage. Vous porterez une burqa à l'extérieur de votre maison. Sinon, vous serez sévèrement battue.

- Il vous est interdit de vous maquiller.

- Il vous est interdit d'arborer des bijoux.

- Vous ne vous afficherez pas avec des vêtements aguichants.

- Vous ne parlerez que lorsqu'on vous adressera la parole.

- Vous ne regarderez aucun homme droit dans les yeux.

- Vous ne rirez pas en public. Sinon, vous serez battue.

- Vous ne vous vernirez pas les ongles. Sinon, vous serez amputée d'un doigt.

- Il vous est interdit d'aller à l'école. Toutes les écoles pour filles seront fermées.

- Il vous est interdit de travailler.

- Si vous êtes reconnue coupable d'adultère, vous serez lapidée.

- Ecoutez bien et obéissez. Allah-u-akbar".

La lecture de ces lois m'a glacée et révoltée. Je suis bien entendu au courant des conditions de vie des femmes Afghanes mais voir ce genre de choses écrit noir sur blanc me fait d'autant plus prendre conscience de la chance que j'ai d'être née femme dans un autre pays que celui là.

Les personnages de Mariam et de Laila m'ont beaucoup touchée. J'ai été émue par leur histoire, leur manière d'être, les liens qui les unissent, le courage et la force dont elles font preuve. 

J'ai véritablement aimé ce livre et je me suis laissé emporter par son écriture et son histoire. J'espère découvrir assez rapidement les autres livres de cet auteur.

Extrait:

"Mariam regarda les flocons de neige tournoyer devant la fenêtre en se rappelant les paroles de Nana : chaque flocon est en réalité un soupir poussé par une femme accablée, quelque part dans le monde. Toutes ces plaintes silencieuses montaient au ciel et y formaient des nuages de plus en plus gros, jusqu'au moment où ils se brisaient en minuscules fragments qui tombaient sans bruit sur la terre. 

"C'est pour rappeler aux gens ce que toutes les femmes comme nous peuvent endurer, avait-elle ajouté. Sans jamais se plaindre, en plus"."

Bébés du monde - Béatrice Fontanel et Claire d'Harcourt

Par Daphné

Auteurs et photographes : Béatrice Fontanel et Claire d'Harcourt

Titre : Bébés du monde

 Genre : photographie et ethnologie
 Langue d’origine : français
Editeur : La Martinière

Résumé de l'éditeur:

Bébés Papous, Bébés Pygmées, Bébés Kabyles, Bébés Kayapos, Bébés Sioux, Bébés Hindous, Bébés Esquimaux, Bébés Pékinois, Bébés Baloutches... Comment vivent les petits d'homme à l'autre bout du monde ? Pourquoi les mères touaregs mettent-elles des crottes de chameaux dans le premier bain de leur nouveau-né ? Quelles vertus thérapeutiques et magiques sont attribuées aux fumigations que subissent les bébés aborigènes ? Pourquoi, dans certaines tribus de Nouvelle-Guinée, les pères crachent-ils par terre quand ils aperçoivent leur nourrisson par mégarde? Autant de questions auxquelles répond cet ouvrage par une documentation et une iconographie foisonnantes. Si l'ethnologie conduit le propos. Bébés du Monde nous renvoie d'abord, nous Occidentaux, à nos propres pratiques. Il remet en cause notre façon d'accueillir et d'entourer nos tout-petits sans jamais oublier la tendresse et l'émotion. 

Mon avis:

Quel beau livre! tout d'abord attirée par la photographie de la couverture, je suis immédiatement tombée sous le charme de ce livre.

Page après page, de pays en pays, on découvre les coutumes et  les croyances autour des bébés, les soins, les modes de portage, le coucher, la communication sensorielle, les vêtements... Tant de choses différentes selon le lieu où l'on se trouve. tant de manières d'aimer et de prendre soin de ses bébés.

Tant de manières de faire différentes et pourtant, un seul et unique but: protéger son enfant et l'aider à grandir.

J'ai beaucoup appris en lisant ce livre et je me suis régalé devant ces magnifiques photographies.

Un très beau livre que je recommande à toutes les mamans!

La décision - Isabelle Pandazopoulos

Par Roxane

Auteur : Isabelle Pandazopoulos

Titre : La décision

Langue publication : français 

 Éditeur : édition Club France Loisirs autorisé par les Editions Gallimard Jeunesse

Nombre de pages : 248p

Très belle couverture (oui ça compte !)

Présentation de l'éditeur :
Un matin, Louise, excellente élève de terminale S, a un malaise en plein cours de maths. Quelques instants plus tard, elle accouche seule d'un enfant dont elle ne savait rien, qu'elle n'a pas attendu, encore moins désiré. Assaillie de questions, Louise, la jeune fille sans histoires, croit devenir folle. Pourtant l'évidence est là : ce bébé de 3,3 kg, son fils. Comment l'accepter? Soutenue par sa famille, ses amis et les professionnels qui l'entourent, Louise va découvrir la vérité et réapprendre à vivre.

Un roman inlâchable et bouleversant où tout sonne juste.

Pour son deuxième roman, Isabelle Pandazopoulos, révélée par le succès de On s'est juste embrassés, ose aborder avec infiniment de délicatesse un sujet dérangeant et mal connu.

Mon avis : 
Ce livre m’a vraiment plu. J’ai été intriguée par le thème, c’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à le lire.

 L’alternance des points de vue narratif est très bien, cela permet d’être confronté aux regards, aux pensées et aux avis des autres personnages. Il y a aussi des comptes-rendus administratifs, lettres et textos ! Cela permet de voir la situation de manière différente apportant des détails et des indices sur l’identité du père, notamment !

Tous les personnages secondaires sont géniaux avec un vrai caractère et une histoire, Ils apportent énormément au livre. Mon préféré était largement Samuel !

Concernant l’héroïne ça se complique pour moi… Les passages que j’ai le moins aimé sont les siens… je ne l’aime pas ! Elle est fade mais compliquée, têtue mais ouverte aux mondes. Je la trouve trop travaillée, trop littéraire, elle ne fait pas réelle.

Ce livre m’a fait beaucoup réfléchir. Je trouve génial qu’ont ait accès a ce style de livre pour nous montrer les différentes « relations mères enfant »  et cela fait du bien de se rendre compte que ce n’est pas un truc qui  fait tilt ! Dans ton corps et hop ! tu aimes cette autre être humain en toi !

Et puis c’est un truc qui pourrait m’arriver, ou à mes amies ou juste à une fille que je vois tous les jours dans la cour sans lui prêter attention ! On sait comme faire dans la théorie pour que ça ne nous arrive pas mais si ça nous arrivait ? Si on l’avait mal fait ? Ce livre met des mots sur des murmures de collège/lycée et parle de sujets qui nous touchent forcément. Ce livre peut être un bon « moyen de contraception » !

La fin est bien, j’avais deviné depuis le début ou presque l’identité du père , mais ce qui était de l’enfant j’ai était soufflée! Super livre complexe, pas long et qui fait réfléchir !

En plus il se lit hyper facilement et est très dur à lâcher !

Extra
"Comme si c'était trop dur d'admettre que la vie n'est qu'affaire de hasard."