Auteur :
Emily St. John Mandel
Titre :
Dernière nuit à Montréal
Genre :
thriller
Langue
d’origine : anglais (Canada)
Traducteur :
Gérard de Chergé
Editeur :
Payot rivages
Nombre de
pages : 240p
Date de
parution : août 2012
Présentation de l’éditeur :
C'est l'histoire de Lilia, enlevée à sept ans par son père,
et de la longue cavale qui dura toute son adolescence. C'est l'histoire de
Christopher, le détective engagé par la mère de Lilia pour la retrouver et de
sa fille Michaela, qui rêvait d'être funambule avant de finir dans une boîte
minable de Montréal. Michaela sait ce que Lilia a toujours ignoré : la raison
de sa cavale. C'est enfin l'histoire d'Eli, étudiant passionné par les langues
et la fragilité des sentiments qu'elles servent à exprimer, qui a hébergé Lilia
à New York suffisamment longtemps pour tomber amoureux d'elle et partir à sa
recherche lorsque, une fois de plus, elle s'enfuit. C'est dans une Montréal
hypnotique que se dénouera cette "histoire de fenêtres brisées et de neige",
une histoire en forme d'éclats de miroir brisé qui, une fois reconstitué,
dessine une vision déchirante du monde.
Mon avis :
En début d’année, j’ai eu un gros coup de cœur pour Station
eleven, le second roman d’Emily StJohn Mandel, j'étais donc curieuse de découvrir
son premier roman. Cette lecture n’aura malheureusement pas été aussi plaisante
que la première.
Lila a été enlevée par son père lorsqu’elle était enfant, et
depuis elle n’a jamais cessé de bouger. Elle a vécu quelques mois avec Eli
avant de fuir à nouveau, et le jeune homme souhaite plus que tout retrouver
cette mystérieuse jeune femme dont il est passionnément amoureux. Le détective
privé engagé par la mère de la fillette, consacrera sa vie entière à la
retrouver et délaissera sa propre fille, qui restera elle aussi hantée par
cette enfant qu’elle associera à l’éclatement de sa famille.
Dans ce roman, passé et présent s’alternent. D’un côté la
rencontre de Lilia et Eli, la vie commune, la fuite et la recherche. De l’autre,
l’enlèvement et la cavale de l’enfant et de son père. Lilia est un personnage
insaisissable, elle est au cœur de l’intrigue, la vie de tous les autres
personnages du roman gravite autour d’elle, pourtant elle est absente, toujours
en fuite. Christopher, Eli et Michaela cherchent eux aussi à fuir une vie qui
ne les satisfait plus et Lilia semble représenter pour eux la libération de ce
passé qui les encombre. Tous ces personnages sont incapables de changer de vie,
empêtrés dans leur manque de courage.
J’ai trouvé l’ensemble plutôt longuet et les personnages
manquent d’épaisseur. Quant à la raison mystérieuse derrière l’enlèvement de
Lilia ? On la devine assez rapidement.
C’est dommage, mais j’avais tellement aimé son dernier roman
que je lui laisserai probablement une seconde chance si un autre roman paraît.
Extrait :
« Quand Lilia était toute jeune, le monde entier lui
semblait composé de chambres de motel formant un chapelet d'îles à travers le
continent américain »
« Toute langue, en fin de compte, se réduit à un
dernier locuteur. Ultime locuteur d’une langue jadis partagée par des milliers
ou des millions de gens, et aujourd’hui isolé dans un océan d’espagnol, de
mandarin ou d’anglais. Aimé par beaucoup, peut-être, mais néanmoins profondément
seul ; parlant couramment –à contrecœur – la langue de ses petits-enfants,
mains incapable de raconter ses rêves à quiconque. Combien de locutions perdues
peut-on mettre dans une simple enveloppe humaine ? Leurs derniers mots
contiennent des civilisations entières. »
C'est dommage ; il vaut donc mieux attendre le prochain.
RépondreSupprimerEn espérant qu'il soit à la hauteur du dernier.
SupprimerMieux vaut se contenter de Station Eleven alors.
RépondreSupprimerTout à fait !
Supprimer