Auteur : Karine Reysset
Titre : La fille sur la photo
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Flammarion
Nombre de pages : 293
Date de parution : 2017
Résumé de l'éditeur :
Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le «grand homme», réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a «abandonnés», après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le cœur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux? Est-ce seulement souhaitable?Avec autant de vigueur que de délicatesse, Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance.
Mon avis :
"La fille sur la photo", Anna, a trente-cinq ans et une vie familiale un peu compliquée. Plus ou moins laissée livrée à elle-même dans son enfance par des parents démissionnaires (la mère est partie du jour au lendemain en laissant ses filles seules avec leur père pour ne plus réapparaître que par intermittence dans la vie de ses enfants et le mère, après avoir eu un enfant avec une autre femme a laissé cette dernière l'éloigner de ses deux aînées), Anna a ensuite quasiment élevé les enfants de son compagnon, Serge. Mais en quittant celui-ci, elle a aussi laissé derrière elle la famille auprès de laquelle elle a passé tant d'année. Quand Serge lui demande d'aider sa fille de quatorze ans, Garance, Anna bien du mal à faire face à tout ce qu'elle a laissé derrière elle.
Le résumé de ce livre m'avait plutôt bien plu. Quelle est la légitimité de quelqu'un qui s'est occupé d'enfants sans en être le parent durant des années? Peut-on quitter quelqu'un sans quitter sa famille lorsqu'on est "que" la belle-mère? que valent les liens du cœur dans ce cas là quand la légitimité reconnue n'existe pas? Tant de questions qui, à mes yeux, auraient pu servir de trame à un très bon livre.
Malheureusement, cette lecture ne s'est pas révélée celle que j'attendais. L’histoire se lit facilement mais reste centrée sur le personnage d'Anna de telle sorte qu'on en oublie les autres personnages qui auraient pourtant, d'après moi, mérités d'être plus approfondis. Les états d'âme d'Anna prennent toute la place, entraînant le lecteur dans un tourbillon de mal-être et d'égocentrisme. J'ai en effet eu beaucoup de mal à apprécier le personnage d'Anna que l'on devine en souffrance mais qui semble accorder aux autres une attention plutôt limitée.
Si les thèmes de l'histoire m'ont intéressée, la manière dont ils sont traités et l'aspect plutôt confus de la narration m'ont un peu déçue. Ce n'est pas une mauvaise lecture en soi mais je ne pense pas en garder un grand souvenir.
Extrait :
"A présent, je ne crois plus en rien. Je ne suis plus là pour personne. C'est faux, cela dit, puisque je suis dans ce train qui me conduit vers la mer. Puisque Serge m'a demandé de l'aide pour sa fille qui n'est pas la mienne, cette enfant que nous avons vue grandir ensemble, que j'ai contribué à élever sans l'avoir vraiment décidé."
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