Underground railroad - Colson Whitehead

Par Ariane

Auteur : Colson Whitehead

Titre : Underground railroad

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (américain)

Traducteur : Serge Chauvin

Editeur : Albin Michel

Date de parution : août 2017

Présentation de l’éditeur :

Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.

De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.

L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.

À la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire.

Mon avis :

Je dois être difficile en ce moment ou je choisis mal mes lectures, mais j'ai l'impression d'accumuler les déceptions ! 
J’ai lu beaucoup de critiques dithyrambiques, le roman a gagné le prix Pulitzer de la fiction et le National Book Award et je ne comprends pas un tel enthousiasme. C’est un bon roman, assez classique et agréable à lire, mais que je n’ai pas trouvé exceptionnel. Le tout manquait d’originalité et de profondeur, et pire encore d’émotion. Un comble avec un tel sujet ! Et puis je n’ai vraiment pas compris le choix de l’auteur de matérialiser le chemin de fer clandestin.

Alors bien sûr tout la réflexion autour du racisme, qu’il soit apparent et violent ou déguisé, est intéressante. Car Cora et Caesar ne semblent trouver leur place nulle part. La violence est partout et le destin des esclaves fait frémir. Et même si tout cela est désormais bien connu, l’horreur est toujours présente. Mais, l’auteur n’apporte pas grand-chose de nouveau.

Bref, si le roman se lit plutôt facilement et agréablement, un tel enthousiasme me laisse pantoise.

Extrait :

« Aux champs, sous terre ou dans un grenier, l'Amérique restait sa geôlière. »

« Si les nègres étaient censés jouir de leur liberté, ils ne seraient pas enchainés. Si le Peau-Rouge était censé conserver sa terre, elle serait encore à lui. Et si le Blanc n'avait pas été destiné à s'emparer de ce nouveau monde, il ne le posséderait pas. »

« L'implacable machine de coton réclamait son carburant de corps africains. Sillonnant l'océan, des marins apportaient ces corps pour travailler la terre et engendrer d'autres corps. »

« Aucune chaîne ne rattachait les malheurs de Cora à sa personne ou à ses actes. Elle avait la peau noire et c’est comme ça que le monde traitait les Noirs. Ni plus ni moins. »

Les avis de Jérôme, Eva, Hélène, Laure, Edyta, Electra