Par Daphné
Autrice : Marie Sizun
Titre : Les sœurs aux yeux bleus
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Arlea
Nombre de pages : 396
Date de parution : 2019
Résumé de l'éditeur:
"La Gouvernante suédoise se terminait en 1877, à la mort tragique de Hulda, la jeune épouse suédoise de Léonard Sézeneau. Que va-t-il advenir de leurs cinq enfants, traumatisés par la mort de leur mère et la découverte du drame familial qui en est la cause? Si les garçons, envoyés en pension, trouvent leur voie, il n'en va pas de même pour les trois sœurs, que leur père entraîne avec lui dans le dernier parcours aventureux de sa vie. Échapperont-elles à l'autorité de ce père adoré mais abusif? Passant du XIXe siècle, qui les a vues naître, au XXe, les sœurs vont faire de façon souvent douloureuse mais magnifique l'apprentissage de la liberté. Étonnant roman, fertile en rebondissements, Les sœurs aux yeux bleus nous montre une société en pleine évolution et la dignité nouvelle trouvée par les femmes."-
Mon avis :
Ce roman est la suite de La gouvernante suédoise. On y découvre la vie des trois filles de Hulda Sézeneau après le décès de cette dernière. alors que leurs frères sont envoyés en pension, Louise, Eugénie et Alice, elles, restent avec leurs père, d'abord à St Pétersbourg où Livia continuent de veiller sur elle puis à Meudon, en France, sans Livia, où elles grandiront dans l'ennui et la tristesse. Trois sœurs, trois caractères bien différents, mais toutes se retrouvent prises au piège de la tyrannie de leur père. Un père qui les aime et qui pourtant les retient prisonnières, les empêchant de vivre la vie qui aurait due être la leur. Et à la fin du XIXème siècle, il est bien difficile pour des femmes d'échapper à l'autorité paternelle.
J'ai bien mieux aimé ce livre que le précédent. Il se dégageait de La gouvernante suédoise une grande mélancolie qui avait un peu "plombé" ma lecture. Cette mélancolie, bien que différente, se retrouve à travers les pages des sœurs aux yeux bleus mais de manière toute autre. En effet, l'ambiance y est tout aussi triste que dans le tome précédent mais il y a autre chose. Il y a la révolte d'Alice, la gentillesse d'Eugénie, la colère de Louise à l'égard de Livia, la légèreté de la petite Lô... Il y a la solidarité et l'amour entre les trois sœurs, il y a la lente émancipation des femmes, l'évolution des mentalités. Il y a les années qui défilent et qui pourtant, même si l'atmosphère, pensante, laisse à penser que rien ne changera jamais, il y a le changement.
Ce livre, à l'instar de celui qui le précède, n'est pas un livre gai, non, il est tout aussi empreint de tristesse que le premier mais celle ci est beaucoup moins pesante car elle est, à sa manière, combattue. J'ai un peu hésité à me lancer dans cette suite mais il estc ertain que je ne le regrette pas.
Extrait :
"Ce qui était surtout effrayant pour les enfants, c'était l'inconsistance de l'atmosphère qui régnait autour d'eux. Rien ne semblait destiné à durer. Il allait sans doute se passer quelque chose, mais on ne savait quoi. Tous ces adultes étaient réunis pour ça, décider ce qui serait leur vie à eux, les enfants."
J'ai aimé "la gouvernante suédoise" plus que toi j'ai l'impression. Je me promets depuis longtemps de lire la suite, il faut que je lui fasse une petite place dans ma pléthorique PAL.
RépondreSupprimerJ'ai largement préféré cette suite. J'espère que tu auras l'occasion de la lire.
SupprimerDaphné
La plume de l'auteure ne me plais pas toujours. Je verrai si le premier est dispo à ma BM.
RépondreSupprimerIls peuvent aussi se lire indépendamment l'une de l'autre.
SupprimerDaphné