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lundi 23 janvier 2017

Magnus - Sylvie Germain

Par Daphné













Auteur : Sylvie Germain
Titre :  Magnus
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur  : Folio
nombre de pages : 265
Date de parution : 2005

Résumé de l'éditeur :

"D'un homme à la mémoire lacunaire, longtemps plombée de mensonges puis gauchie par le temps, hantée d'incertitudes, et un jour soudainement portée à incandescence, quelle histoire peut-on écrire ?"

Franz-Georg, le héros de "Magnus", est né avant guerre en Allemagne. De son enfance, "il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance". Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désaprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus.
Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au cœur d'une oeuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.

Mon avis :

Merci tout d'abord à Ariane qui m'a envoyé ce livre lors de notre dernier swap!

Un petit garçon allemand, ne conservant aucun souvenir de ses premières années d'enfance, voit soudainement sa vie changer, son identité disparaître. Le seul témoin de sa vie est Magnus, un ours en peluche qui suivra l'enfant des années durant. Le temps passe et l'enfant grandit, perçant à jour certains secrets, courant après d'autres. Page après page, nous le suivons dans la quête de son identité et de son histoire.

L'histoire est sombre et douloureuse, à l'image de la période historique dans laquelle s'est déroulée l'enfance du petit garçon. Cette obscurité est cependant contrebalancée par une écriture lumineuse, puissante et poétique dont je n'ai pu m'empêcher de noter un certain nombre de citations. Ecriture parfaitement soignée, aucun mot ne semble avoir été laissé au hasard.

La construction du livre est particulièrement originale, alternant roman et notes documentaires, passé et présent. L'auteur nous interpelle ici sur la mémoire des hommes, mémoire propre à soi même mais également historique. Cette quête identitaire amène le lecteur à se questionner sur la filiation et des secrets de famille. 

si j'ai suivi cette histoire avec attention et apprécié son écriture, j'ai cependant été un peu déroutée et déçue par la fin. Je garderai cependant un bon souvenir des trois premiers quarts de ce roman et ai déjà prévu de partir à la découvertes d'autres livres de cette auteur. 




Extrait :

"Les rêves sont faits pour entrer dans la réalité, en s’y engouffrant avec brutalité, si besoin est. Ils sont faits pour y réinsuffler de l’énergie, de la lumière, de l’inédit, quand elle s’embourbe dans la médiocrité, dans la laideur et dans la bêtise."


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