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mardi 24 janvier 2017

Un travail comme un autre - Virginia Reeves

Par Ariane



Auteur : Virginia Reeves

Titre : Un travail comme un autre

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (américain)

Traducteur : Carine Chichereau

Editeur : Stock

Nombre de pages : 344p

Date de parution : août 2016

Présentation de l’éditeur :

Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout, plus grande que lui, qui se propage avec le nouveau siècle : l’électricité. Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation familiale. Année après année, la terre les trahit. Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie…



Mon avis :

C’est l’histoire d’une passion qui mène un homme à sa perte. Depuis son enfance, Roscoe est fasciné par l’électricité. Devenu électricien, marié à Marie qu’il adore et père d’un petit garçon, tout lui sourit. Mais au décès de son père, Marie hérite alors des terres familiales et convainc son mari de s’y installer pour faire tourner la ferme. Mais Roscoe n’a vraiment pas l’âme d’un fermier. Malheureux comme les pierres après avoir renoncé au métier qu’il aime tant, il est prêt à quitter sa femme pour fuir cette vie dans laquelle il ne s’épanouit pas. Jusqu’à ce qu’il ait l’idée de se raccorder à une ligne électrique et de détourner le courant pour moderniser la ferme. Malheureusement, son geste va coûter la vie à un employé de la compagnie électrique. Roscoe, ainsi que Wilson employé de la ferme l’ayant aidé, se retrouvent alors en prison.

Les courts chapitres alternent entre le passé, où l’on découvre ce qui a conduit Roscoe en prison, et présent. Roscoe est un personnage attachant. Il peine à trouver sa place dans la ferme familiale aussi bien que dans sa famille et c’est pour se sentir à nouveau utile, pour faire ce qu’il aime et s’affirmer en tant que mari et père qu’il décide un jour de détourner de l’électricité. En prison cet homme bon et cultivé se trouve confronté à des conditions de vie difficiles, à l’hostilité des autres prisonniers et à la violence des gardiens. Il trouve tout de même un peu de réconfort au chenil et à la bibliothèque, dans l’amitié que lui portent le chapelain, le bibliothécaire et le directeur adjoint. Mais c’est tout de même un homme profondément malheureux, qui n’a aucun contact avec l’extérieur depuis son arrestation car sa femme et son fils ont coupé tout lien avec lui. Il doit aussi supporter le poids de la culpabilité. En voulant bien faire il a pris la vie d’un homme, détruit sa famille et celle de Wilson, son employé lui aussi incarcéré. Mais Wilson a encore moins de chances que Roscoe, car à l’époque en Alabama, un prisonnier noir était envoyé à la mine.

C’est un bon roman, à la fois subtil et réaliste, dans lequel on retrouve quelque chose des grands noms de la littérature américaine comme Steinbeck ou Kerouac. Le talent est là, c’est indéniable, j’ai hâte de voir ce que l’auteur en fera, car il s’agit de son premier roman.



Extrait :

« On naît avec quelque chose dans les veines, pour mon père, c’était le charbon, pour Marie, c’est la ferme, pour moi, un puissant courant électrique. »

D'autres avis chez ClaraJostein,

8 commentaires:

  1. Oups, tu me rappelles qu'il se trouve dans mes piles à lire ! :)

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    1. Si elle est aussi imposante que la mienne, pas étonnant que tu en oublies !
      Ariane

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  2. J'ai rencontré l'auteure au festival America et j'ai aimé ce qu'elle disait de son roman. Je le prendrai à la bibli.

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  3. Je suis d'accord, elle est talentueuse et c'est un premier roman qui m'a marquée.

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