Auteur :
Peter Heller
Titre :
Peindre, pêcher & laisser mourir
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Céline Leroy
Editeur :
Actes sud
Nombre de
pages : 384p
Date de
parution : octobre 2015
Présentation de l’éditeur :
Peintre en vogue, pêcheur ardent, philosophe artisanal, Jim
Stegner tombe dans un engrenage fatal le jour où, témoin accidentel, il prend
la défense d’une petite jument maltraitée. C’est qu’il est un poil sanguin, ce
père orphelin, en quête d’une sérénité à jamais perdue avec sa fille violemment
arrachée à la vie, son mariage pulvérisé, son rapport au monde passablement
conflictuel. Pour ne rien arranger, l’homme est profondément allergique à
l’injustice, et dangereusement réactif à la violence.
Pourtant, au large de la petite ville de Paonia, Colorado, concentré sur une discipline et une sobriété appliquées, c’est dans l’exercice de son art que le peintre tente de tout canaliser : la douleur, la colère, la peur même. Et voilà que, du jour au lendemain, son quotidien vire à la course poursuite permanente : Jim devient la proie mouvante – et la terreur numéro un – d’une bande de solides ordures qui ne plaisantent pas avec la vengeance.
Mélange explosif de virilité tendue et de lyrisme écolo, d’humour noir et de métaphysique maison, d’action haletante et de poésie contemplative, Peindre, pêcher et laisser mourir raconte avec maestria les dérapages incontrôlables de la vie, le pied sur l’accélérateur et l’œil sur la beauté des paysages.
Pourtant, au large de la petite ville de Paonia, Colorado, concentré sur une discipline et une sobriété appliquées, c’est dans l’exercice de son art que le peintre tente de tout canaliser : la douleur, la colère, la peur même. Et voilà que, du jour au lendemain, son quotidien vire à la course poursuite permanente : Jim devient la proie mouvante – et la terreur numéro un – d’une bande de solides ordures qui ne plaisantent pas avec la vengeance.
Mélange explosif de virilité tendue et de lyrisme écolo, d’humour noir et de métaphysique maison, d’action haletante et de poésie contemplative, Peindre, pêcher et laisser mourir raconte avec maestria les dérapages incontrôlables de la vie, le pied sur l’accélérateur et l’œil sur la beauté des paysages.
Mon avis :
Art et grands espaces, tout était réuni dans ce roman pour
me plaire. Et si ce n’est pas un coup de cœur, j’ai néanmoins passé un très bon
moment en compagnie de Jim Stegner.
Jim, peintre à succès et pêcheur amateur, s’est récemment
installé dans une petite ville du Colorado. Alcoolique repenti, hanté par le souvenir
de sa fille assassinée, Jim n’aspire qu’à se consacrer pleinement à ses
passions. Le jour où il est témoin d’une scène d’une violence inouïe commise
sur une jument, Jim n’hésite pas à intervenir, déclenchant ainsi un engrenage
de violences.
Que j’ai aimé le personnage de Jim qui par certains aspects
m’a rappelé Walt Longmire : un amoureux des grands espaces, un homme
d’empathie, sensible à l’art et à la beauté, toujours prêt à prendre la défense
des plus faibles, cachant sa tendresse pour le monde sous une bougonnerie
factice. Un cow-boy au cœur tendre. Mais Jim est un personnage torturé. Ancien alcoolique,
l’envie d’alcool est toujours présente. Omniprésent aussi le fantôme de sa
fille Alce. Jim est assailli des souvenirs tantôt joyeux de l’enfance, tantôt
grinçants de l’adolescente et l’horreur de l’assassinat. Chez Jim, violence et
colère affleurent sous la surface. Dans le passé cela lui avait déjà valu de
nombreux ennuis, mais cette fois il est allé jusqu’au meurtre
Il y a une étrange dichotomie entre les portraits de Jim, le
meurtrier et de Siminoe, la victime. Siminoe est une ordure, prêt à battre à
mort une jument sans aucuns scrupules, braconnier, colérique et violent. Peut-on
éprouver de la compassion pour un tel homme ? Pourtant au fur et à mesure
du roman, on découvre le passé de cet homme et c’est par la bouche de son neveu
que l’on découvre que même cet homme était capable de bonnes choses. Jim de son
côté éprouve-t-il de la culpabilité pour avoir ôté la vie à un homme ? Pas
vraiment, ce sont plutôt les conséquences de cet acte et la spirale de violence
qui s’ensuit qui occupe ses pensées. La frontière est donc floue entre la
victime et le coupable, entre le mal et le bien.
Étrangement, cette période de troubles et de violences, sera
une période de rédemption et de résilience pour Jim. Le chemin émotionnel qu’il
parcourt est émouvant. Et ce sont notamment les femmes qui vont l’aider dans
cette quête de lui-même. Son amie Irmina et son modèle Sofia, présentes à ses
côtés, rocs qui l’ancrent dans le présent, mais aussi les absentes, sa fille
Alce et son ex-femme Christine, qui l’aident à avancer malgré les souvenirs
douloureux.
Ce sont aussi l’art et la nature qui vont aider Jim. Tous
ces événements et toutes ces émotions inspirent à l’artiste de nouvelles
toiles, il est pris d’une folie créatrice et peint de façon presque
obsessionnelle. Tout aussi obsessionnel est son besoin de pêcher. Par l’art il
exorcise ses émotions, par la pêche il retrouve la sérénité.
Un joli moment de lecture et un auteur que j’ai envie de
continuer à découvrir.
Extrait :
« Un bon tableau devrait faire ça. Inviter le regardeur
à entrer en lui d’où qu’il se tienne, l’entraîner dans un voyage différent de
celui qu’expérimentera son voisin. J’adorais ça, observer plusieurs personnes regarder
un tableau au même moment. Parce que c’était la transformation qu’il
provoquait : devant une œuvre de qualité un spectateur cesse de voir pour
commencer à regarder, une action plus précise, une prise en chasse, une quête,
comme on recherche le bateau d’un être aimé sur la ligne d’horizon, ou un élan
entre les arbres. Devant un bon tableau, il cherche les indices de sa propre
existence. »
L'avis de Jostein
Je l'ai demandé exprès à la bibli, et suite à une erreur il a été emprunté, alors j'attends... j'ai vu l'auteur au dernier festival America
RépondreSupprimerAs-tu apprécié cette rencontre ?
SupprimerAriane
C'est très tentant cette histoire et ce que tu en dis.
RépondreSupprimerC'était bien mon but !
SupprimerAriane
Cela fait un moment que je l'ai noté dans ma LAL et tu me donnes envie de concrétiser rapidement !
RépondreSupprimerN'hésite pas !
SupprimerAriane
Ce n'est pas un coup de coeur ou c'est un coup de coeur, le coeur bat bien pourtant ;) Les livres avec de l'art dedans, j'aime quasiment toujours, alors je garde ce titre en tête.
RépondreSupprimerOups ! petite erreur, merci de me le signaler ! Pas un franc coup de cœur mais, comme tu le dis, le cœur bat pour ce roman et c'est l'essentiel. Comme toi, j'aime beaucoup les romans sur ce thème.
SupprimerAriane