Par Ariane
Auteur :
Hugh Howey
Titre :
Silo
Genre :
science-fiction
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteurs :
Yoann Gentric et Laure Manceau
Editeur :
Babel
Nombre de
pages : 640p
Date de
parution : novembre 2014
Présentation de l’éditeur :
Dans un futur indéterminé, des survivants vivent depuis
plusieurs générations dans un immense silo creusé dans la terre, à l’abri d’une
atmosphère devenue toxique. Seul un écran relayant les images filmées par des
caméras les relie au monde extérieur. Lorsque cette société bannit l’un des
siens, il est envoyé dehors, vers une mort certaine, et pourtant, tous sans
exception vont, avant de mourir, nettoyer les capteurs des caméras.
Pourquoi ? Une grande bouffée d’air (frais) dans la SF.
Mon avis :
Cette année, je découvre en compagnie de Laure, la littérature post-apocalyptique. Chaque mois, nous présenterons un roman de ce genre. La plupart du temps il s'agira de lectures communes, mais parfois nous présenterons des romans différents. Silo est le premier que nous présentons.
La science-fiction ça n’a jamais été mon truc. Mais dans le
cadre de ma thématique post-apocalyptique, j’explore de nouveaux horizons. Et
avec Silo on est vraiment dans la science-fiction et la dystopie. Et ce n’est
pas ce roman qui m’aura convertie à ce genre.
Un silo donc. Un silo souterrain de 144 étages où naissent,
vivent et meurent des milliers de personnes. L’air extérieur est irrespirable,
des toxines mortelles empêchant l’humanité de vivre à la surface. Alors la vie
souterraine s’est organisée. Du haut en bas du silo, chaque étage a sa
spécialité, et plus on descend dans les profondeurs du silo, plus on descend
dans la hiérarchie sociale. Le statut de chaque habitant est déterminé par son
métier. C’est une société rigide, très hiérarchisée et réglementée. Et les
contrevenants se voient bannis du silo, envoyés à l’extérieur nettoyer les
capteurs permettant aux habitants du silo de voir le paysage mort qui les
entoure, avant de succomber, asphyxiés par l’air empoisonné.
Au début de ma lecture, je me suis prise au jeu. J’ai
apprécié les personnages du shérif Holston, du shérif adjoint Marnes et de la
maire Jahns. Las, ces trois personnages disparaissent très rapidement. Ensuite
nous suivons Juliette, une jeune femme des Machines propulsée shérif suite au
décès d’Holston, mais aussi Lukas un ingénieur et des ouvriers des Machines.
L’histoire manque d’originalité, on retrouve ici les grosses
ficelles du genre. Tout est déjà vu, déjà lu et attendu. Les rebondissements
eux-mêmes ne m’ont pas du tout surprise.
Les personnages sont certes sympathiques, mais complètement
caricaturaux : le chef des ouvriers bourru mais qui a bon cœur dans le
fond, le vieux savant loufoque mais perspicace, la jeune femme forte et
rebelle, le chef de la sécurité brutal et sans cervelle, le chef de la police à
la botte du méchant. Tellement caricaturaux
qu’ils en sont ennuyeux et qu’il est difficile, voire impossible, de s’attacher
à eux. Heureusement que certains d'entre eux nous réservent quelques surprises.
Et puis surtout ça manque de réalisme. Bon je sais que c’est de
la science-fiction et même s’il y a science il y a aussi fiction. Mais… Le silo
fait 144 étages, et lors de leur descente deux personnages mettent deux jours à
atteindre le fond en partant du 1er étage. Il fait quelle taille ce
silo ??? Quelle distance entre chaque étage ? Certainement pas la taille d'un étage normal, sinon ils ne mettraient pas si longtemps à monter ou descendre. Et quelle surface pour
chaque étage ? Les fermes sont censées produire de la nourriture pour plus d'un millier de personnes : poulet, porc, lapin, œufs, blé, maïs, légumes,… Il faut
une très grande surface pour produire tout ça ! Bref, je suis sans doute
trop terre à terre, mais ces détails m’ont dérangée et empêchée
d’entrer dans l’histoire.
L’écriture manquait de relief et de dynamisme, heureusement
que l’alternance des personnages venait ajouter un peu de rythme à cette
histoire cousue de fil blanc.
Une lecture longue et ardue pour moi, autant que l’ascension
des 144 étages du silo.
Extrait :
« Penser allait encore; on enterrerait vos pensées avec
vous. Mais pas de collaborations, pas de groupes coordonnés, pas d'échanges
d'idées. »
J'ai partagé cette lecture avec Laure.