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lundi 28 février 2022

Tant qu'il reste des îles - Martin Dumont

 Par Daphné








Résumé de l'éditeur :

Ici, on ne parle que de ça. Du pont. Bientôt, il reliera l'île au continent. Quand certains veulent bloquer le chantier, Léni, lui, observe sans rien dire. S'impliquer, il ne sait pas bien faire. Sauf auprès de sa fille. Et de Marcel qui lui a tant appris : réparer les bateaux dans l'odeur de résine, tenir la houle, rêver de grands voiliers. Alors que le béton gagne sur la baie, Léni rencontre Chloé.
Elle ouvre d'autres possibles. Mais des îles comme des hommes, l'inaccessibilité fait le charme autant que la faiblesse.

Mon avis :

Un livre lu sous les -bons!- conseils d'Ariane! 

Léni vit sur une île, une île bientôt reliée au continent par un pont, une île qui de quasiment inaccessible va devenir ouverte à tous en quelques minutes en voiture seulement. Un pont est pour certains synonyme d'échange avec le continent, d'intérêt touristique. Mais pour certains insulaires, le pont est synonyme de pollution, de perte d'identité, de danger pour l'environnement. 

Léni sait que le combat mené par ses amis est perdu d'avance et il observe les gens se déchirer tout comme il observe sa vie perdre pied peu à peu. Il y a sa mère qui perd la mémoire, sa femme qui l'a quitté, le chantier sur lequel il travaille qui menace de couler, la colère et l'engagement de ses amis vis à vis du pont, sa propre difficulté à communiquer et à mettre des mots sur ce qu'il ressent, cette mélancolie à l'idée que son île, bientôt, n'en sera plus tout à fait une... Il y a Agathe aussi, sa fille. Il y a Chloé, photographe venue sur l'île y faire un reportage. 

Tant qu'il reste des îles est un livre à la fois doux et mélancolique. On y ressent la solitude et le silence de Léni, ses blessures mais aussi la force de l'amitié, de l'amour, de la solidarité. L'évolution de l'île, tout comme celle de Léni, est au cœur du roman. Le rythme est lent, au même titre que la vie sur l'île et on se laisse prendre au charme de cette histoire, toute simple mais qui malgré tout questionne car la fin de quelque chose, quelle qu'elle soit ne peut manquer de nous interroger. Un pont, c'est la fin d'une île, c'est un commencement aussi, c'est une bascule entre modernité et nostalgie... Comme le dit Stéphane, l'ami de Léni, ce n'est pas rien, une île...

Un joli livre au goût d'embruns, pas forcément très gai mais où transparaît une certaine tendresse.

Extrait :

"C'est pas rien, une île...C'est un bout de terre planté au milieu de l'océan. Un caillou peut-être, mais avec la mer autour. Un truc magique , un endroit d'où tu ne peux pas te barrer comme ça, juste sur un coup de tête. Et même pour la rejoindre d'ailleurs ! Une île, ça se mérite."

mercredi 23 février 2022

Mercredi, c'est le jour des petits - Deux pour une - Erich Kästner

 Par Daphné








Résumé de l'éditeur:

L'histoire folle de Louise et de Lotte, deux sœurs jumelles que leurs parents ont séparées dès l'âge de deux ans et qui se rencontrent en colonie de vacances. Et si Louise et Lotte échangeaient leur place et vivaient chacune la vie de l'autre ?

Mon avis :

Petite, j'adorais ce livre lu et relu de nombreuses fois. Je n'y avais pas repensé depuis des années aussi ai-je eu un petit coup au cœur en voyant ma fille revenir avec l'autre jour. Elle l'a lu très vite et l'a aussi beaucoup aimé.

Louise et Lotte, 9 ans, se rencontrent en colonie de vacances. Elles ne se sont jamais vu auparavant, ont des vies et des caractères qui ne se ressemblent absolument pas... mais sont le portrait craché l'une de l'autre! Il ne leur faut pas beaucoup de temps pour découvrir qu'elles sont jumelles et ont été séparées suite au divorce de leurs parents. Alors que faire ? En parler à ces derniers ? Retourner à leur vie comme si rien ne s'était passé? Ou se faire passer l'une pour l'autre et échanger ainsi leurs existences ?

Ce livre, à la fois tendre et drôle, se lit très facilement. Ecrit en 1949, il est assez moderne pour l'époque étant donné qu'il soulève le thème du divorce, ce qui a semble t-il soulevé une polémique à sa sortie.  S'il y a un petit côté désuet dans ce livre, il pourrait cependant avoir été écrit en n'importe quelle année car ce qui compte le plus, c'est la malice qui se dégage de ces deux fillettes attachantes, aux caractères bien distincts.

Un livre que j'ai relu avec plaisir et qui a beaucoup plu à ma fille!

Extrait :

"Une fois à terre, elle regarde à la ronde avec un sourire embarrassé. Tout à coup, d'étonnement, elle écarquille les yeux. Elle reste là, immobile, à fixer Louise. Et voici que Louise, à son tour, ouvre ses quinquets tout ronds. Avec effroi, elle dévisage la nouvelle.
Les regards des autres enfants et de Mlle Ulrike vont avec perplexité de l'une à l'autre. Le chauffeur rejette sa casquette en arrière, se gratte derrière l'oreille et demeure bouche bée. Pourquoi donc ?
Louise et la nouvelle se ressemblent à s'y méprendre. Il est vrai que l'une a de longues boucles et l'autre des nattes serrées, mais c'est là réellement toute la différence."


lundi 21 février 2022

Mamma Roma - Luca Di Fulvio

 Par Daphné










Auteur : Luca di Fulvio

Titre : Mamma Roma

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Slatkine

Nombre de pages : 688

Date de parution :  2021

 

Résumé de l'éditeur :

Après New York, Venise ou Buenos Aires, Luca Di Fulvio a choisi Rome pour décor, sa ville natale, l’endroit où il écrit tous ses livres. L’action se passe en 1870, l’année où est née l’Italie. Dans cette ville-monde encore occupée par les troupes françaises, où s’affrontent monarchistes et républicains, trois personnages se croisent, se perdent et se retrouvent. Il y a Pietro, qui veut changer la vie avec un appareil photo, Marta, l’enfant de la balle, et Nella, l’improbable comtesse républicaine. Pietro et Nella sont orphelins. Rome va les adopter.

Mon avis :

J'avais hâte de découvrir ce nouveau livre de Luca Di Fulvio, auteur que j'aime beaucoup. J'ai donc commencé avec beaucoup d'enthousiasme cette histoire, celle de trois personnages, tous trois orphelins, qui évoluent à Rome, année où est née l'Italie. 

Comme toujours c'est une histoire prenante et j'ai aimé en découvrir le contexte historique. En revanche, je ne sais trop comment tourner ce billet sans répéter exactement ce que j'ai écrit pour les livres précédents de l'auteur... car hormis l'époque et le lieu, on se retrouve plongé exactement dans la même histoire avec les mêmes personnages (les deux jeunes amoureux, la figure maternelle, le très très méchant...) et les mêmes thèmes (la violence, l'oppression, l'injustice, la quête de liberté, l'amour...).  Des ingrédients qui fonctionnent bien car on se laisse prendre malgré tout par l'histoire. 

Aimant bien les romans historiques, je suis toujours contente de découvrir une nouvelle époque et un nouveau lieu dans les livres de l'auteur... bien qu'il ne faille pas tout prendre pour argent comptant car il a souvent tendance à prendre quelques libertés historiques (ce qui n'est absolument pas dérangeant dans la mesure où il le précise et qu'après tout, il s'agit avant tout d'un roman et non d'un livre d'Histoire.)

Mais tout de même... cette fois, j'ai bien failli me lasser avant la fin. Un petit effet de surprise sur son prochain livre ne serait pas pour me déplaire !

Extrait :

"Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer."


mardi 15 février 2022

La trilogie berlinoise - Philip Kerr

Par Ariane

 


Auteur : Philipp Kerr

Titre : La trilogie berlinoise

Genre : roman policier

Langue d’origine : allemand

Editeur : Le livre de poche

Nombre de pages : 1024p

Date de parution : janvier 2010

 

Mon avis :

Il m’arrive d’avoir des envies de polars. Mais bien qu’ayant une liste de livres à lire plus que conséquente, il y a peu de titres du genre. Je me suis donc tournée vers des amateurs de mon entourage et tous m’ont conseillé La trilogie berlinoise. Forcément, ma curiosité a été piquée…

Cette trilogie de l’auteur écossais Philip Kerr, met en scène Bernie Gunther, ancien policier qui a démissionné suite à l’accession au pouvoir des nazis. Devenu détective privé, il s’est spécialisé dans la recherche de personnes disparues, ce qui ne manque pas sous le régime nazi…

L’été de cristal, premier roman de la trilogie, se déroule au cours de l’été 1936. Alors que la capitale allemande s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques, Bernie Gunther est contacté par un riche industriel dont la fille et le gendre ont été tués dans un incendie volontaire. Le père en deuil souhaite découvrir l’identité du criminel, mais également retrouver un collier de diamants disparu du coffre-fort de sa fille.

Le second roman, La pâle figure, se passe en 1938. Une riche veuve fait appel à Gunther pour découvrir l’identité d’un maître chanteur et récupérer des lettres compromettantes pour son fils. Il est également convoqué par Heydrich qui le charge d’enquêter sur un tueur en série qui s’attaque à de jeunes aryennes.

Dans Un requiem allemand, dernier roman de la trilogie, l’Allemagne et les allemands se remettent difficilement de la guerre. Bernie Gunther est chargé de prouver l’innocence d’un ancien collègue de la police accusé du meurtre d’un soldat américain à Vienne.

J’ai beaucoup apprécié chacun de ces romans. Les intrigues sont bien construites, le style est percutant, l’humour (noir évidemment) bien présent. Bernie Gunther est tout ce que l’on peut attendre d’un détective privé. Un peu cynique, séducteur, grande gueule… Des ingrédients classiques mais qui font mouche.

Mais le grand atout de cette série, c’est le contexte historique admirablement recréé par l’auteur. Philip Kerr a mené un remarquable travail de recherche pour reconstituer le climat propre à chacune des périodes de ses romans, sur les nombreux personnages que Gunther est amené à rencontrer, sur les tensions et enjeux politiques autant que sur la vie quotidienne des berlinois. C’est toujours instructif, jamais ennuyeux, mais bien souvent effrayant…

Des années après la publication de la trilogie, Philipp Kerr a repris le personnage de Bernie Gunther et continué la série pour une dizaine de tomes supplémentaires. Je me suis rapidement lancée !


Extraits :

« Jesse Owens, après un départ foudroyant, se détacha nettement dans les premiers trente mètres. La bourgeoise était de nouveau debout. Elle avait eu tord, pensai-je, de décrire Owens comme une gazelle. A voir avec quelle grâce le Noir accélérait peu à peu sa course, ridiculisant du même coup toutes les théories foireuses sur la supériorité aryenne, je me dis qu'Owens n'était rien d'autre qu'un homme. Courir de la sorte donnait un sens à l'humanité entière, et si une race supérieure devait jamais exister, elle ne pourrait certainement pas exclure de son rang un individu comme Owens.
Je me réjouis de voir que sa victoire déclenchait une formidable ovation de la part du public, et je me dis que, après tout, l'Allemagne ne voulait peut-être pas la guerre. »


vendredi 11 février 2022

Les lettres d'Esther - Cécile Pivot

 Par Daphné











Auteur : Cécile Pivot

Titre : Les lettres d’Esther

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Calmann-Lévy

Nombre de pages : 320

Date de parution :  2020


Résumé de l'éditeur :

"Cet atelier était leur bouée de sauvetage. Il allait les sauver de l’incompréhension d’un deuil qu’ils ne faisaient pas, d’une vie à l’arrêt, d’un amour mis à mal. Quand j’en ai pris conscience, il était trop tard, j’étais déjà plongée dans l’intimité et l’histoire de chacun d’eux."

En souvenir de son père, Esther, une libraire du nord de la France, ouvre un atelier d’écriture épistolaire. Ses cinq élèves composent un équipage hétéroclite :
une vieille dame isolée, un couple confronté à une sévère dépression post-partum, un homme d’affaires en quête de sens et un adolescent perdu.
À travers leurs lettres, des liens se nouent, des cœurs s’ouvrent. L’exercice littéraire se transforme peu à peu en une leçon de vie dont tous les participants
sortiront transformés.
Roman initiatique, pétri de tendresse et d’humanité, ces Lettres sont un éloge de la lenteur, une ode au pouvoir des mots.

Mon avis :

Un livre lu sous les conseils d'Ariane : et quel bon conseil! Je l'ai tellement aimé que j'ai failli l'ouvrir de nouveau à la première page et me replonger dedans à peine refermé!

Esther, libraire, lance un atelier d'écriture épistolaire et se retrouve plongée dans les écrits de cinq personnes qui ne se ressemblent guère, ont des histoires très différentes et pourtant toutes un point commun : écrire leur permettra de mettre des mots sur leurs blessures et de se découvrir les uns les autres. Car on découvre beaucoup de l'autre à travers l'écriture, sans doute plus qu'on ne l'aurait pensé. 

Il y a quelque chose de particulier dans ce livre qui soigne les maux par des mots, quelque chose de tendre, de profondément humain. Il y a là des histoires, des personnages qui émeuvent mais aussi un amour pour les mots, pour la correspondance, pour les liens qui se tissent au fil de l'écriture. Quelque chose de très délicat, de très sincère. J'ai particulièrement été touchée par le passage sur une certaine cabine téléphonique au Japon. Une cabine au milieu de nul part, qui n'est reliée à rien et permet juste de parler avec les morts. Je n'en avais jamais entendu parler...

Les échanges entre les personnages sont tout simplement de beaux échanges. A travers des styles et des histoires différentes, on y découvre leurs questionnements, leurs peines, leurs confidences. Les liens se créent peu à peu, les stylos se délient et on ne peut qu'être touché par ces histoires, ces personnages qui jettent de l'encre sur du papier sans se connaitre les uns les autres et qui pourtant en disent bien plus sur eux-mêmes qu'ils ne l'auraient fait par oral.

L'idée de l'atelier d'écriture sous forme épistolaire est originale et particulièrement bien menée. Et je n'avais plus qu'une envie à la fin de ce livre, prendre mon stylo et coucher sur le papier des mots à glisser ensuite dans une enveloppe. Enfant et adolescente, j'ai beaucoup écrit de lettres, à mes amies, à ma cousine. Et puis le temps passant, les sms et les mails ont remplacé le papier à lettre. Ce n'est pas pareil... Qui écrit encore des lettres? Beaucoup moins de gens qu'avant il me semble. Et c'est regrettable quand on y pense. Les mots tapés sur un écran n'ont pas la même saveur que ceux écrits sur le papier... 

Extrait :

"Ecrire une lettre, la poster, attendre la réponse en retour donne une autre valeur aux jours, un poids plus conséquent, me semble-t-il, au message dans l'enveloppe. Il prend son temps et trace sa route."

lundi 7 février 2022

Le rire des déesses - Ananda Devi

 Par Daphné









Autrice :  Ananda Devi
Titre : Le rire des déesses
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 240

Date de parution : 2021


Résumé de l'éditeur :

Au Nord de l’Inde, dans une ville pauvre de l'Uttar Pradesh, se trouve La Ruelle où travaillent les prostituées. Y vivent Gowri, Kavita, Bholi, ainsi que Veena, et Chinti, sa fille de dix ans. Si Veena ne parvient pas à l'aimer, les femmes du quartier l'ont prise sous leur aile, surtout Sadhana. Elle ne se prostitue pas et habite à l’écart, dans une maison qu’occupent les hijras, ces femmes que la société craint et rejette parce qu’elles sont nées dans des corps d’hommes. Ayant changé de sexe et devenue Guru dans sa communauté, Sadhana veille sur Chinti.
Leurs destins se renversent le jour où l’un des clients de Veena, Shivnath, un swami, un homme de Dieu qui dans son temple aime se faire aduler, tombe amoureux de Chinti et la kidnappe. Persuadé d’avoir trouvé la fille de Kali capable de le rendre divin, il l’emmène en pèlerinage à Bénarès. Comment se douterait-il que sur ses pas, deux représentantes des castes les plus basses, une pute et une hijra, Veena et Sadhana, sont parties pour retrouver Chinti, et le tuer ?
Des bas-fonds de l’Inde où les couleurs des saris trempent dans la misère à sa capitale spirituelle, Ananda Devi nous entraîne dans un roman haletant et riche pour fouiller, à sa manière, les questions brûlantes de notre époque : la place des femmes et des transsexuels, le règne des hommes et la sororité ; les folies de la foi, la pédophilie ; la religion, la colère et l’amour. Avec son style incisif et poétique, elle brise le silence des dieux pour faire entendre et résonner le cri de guerre des femmes – le rire des déesses.

Mon avis :

Chinti, 10 ans, a grandi cachée dans les murs dans un quartier de prostitution en Inde. Ignorée par s amère, choyée par les autres prostituées, elle observe, passant inaperçue telle une petite fourmi. Jusqu'au jour où elle commence elle aussi à attirer le regard des hommes. 

Si la narration de ce roman prend souvent des allures de contes, alors c'est un conte bien cruel dans lequel sont mis à l'honneur la pédophilie, la prostitution, le rejet de la différence, la place (peu enviable) des femmes et des hijiras au sein de la société indienne, la relation mère/fille, la rage et l'amour. 

On se retrouve plongés dans un monde pétri d'injustices et de folie. C'est dur, c'est cru, c'est bouleversant. A travers une écriture percutante qui ne nous épargne rien, l'autrice nous entraîne dans une histoire sordide et violente. 

Des allures de contes, peut être bien, mais aussi et surtout, une réalité effroyable, celle des castes de l'Inde, de la domination masculine. Et portant, pourtant, il y a dans ce livre comme des rayons de lumière : la personnalité solaire d'une petite fille, la solidarité de celles qui mettront tout en œuvre pour la sauver. 

Un roman qu'on lit le cœur au bord des lèvres, un cri de dénonciation, un livre qui interpelle. 

Extrait :

"Survivre ne vous donne guère le temps de vous préoccuper d'amour. Survivre est un combat où toutes les présences sont ennemies. L'amitié, l'affection, l'amour, tout cela vous rend poreuse, fragile. Alors, vous fermez la porte, vous la verrouillez, vous la cadenassez. Et cette enfant de votre chair, vous la gardez à distance pour qu'elle ne soit pas une lame de plus qui vous transperce au moment où vous vous y attendez le moins."

vendredi 4 février 2022

bilan de janvier (Daphné)

 Par Daphné


Que de bonnes lectures pour commencer l'année ! Deux coups de cœur au mois de janvier avec Les lettres d'Esther et Ma reine. J'ai également bien aimé Le rire des déesses et Tant qu'il reste des îles. Un bon moment également avec Mamma Roma même si j'ai été moins séduite par ce livre là que les autres livres de cet auteur. 


 
 


Et vous, quelles ont été vos dernières lectures ?





mercredi 2 février 2022

Mercredi, c'est le jour des petits - J'aurais voulu - Olivier Tallec

 Par Daphné










Auteur :  Olivier Tallec
Titre : J'aurais voulu
Editeur : L'école des loisirs

Résumé  :

Je ne veux plus être un écureuil ! Si on m'avait demandé mon avis, j'aurais choisi autre chose. J'aurais choisi d'être un castor. Pour bâtir un monde meilleur ! Mais en réalité, c'est quand même fatiguant la vie de castor, et de toute façon, j'ai toujours rêvé d'être un cerf. Pourtant là encore, j'espérais beaucoup mieux. Ou alors... un hibou ? un hérisson ? Ah non, je sais ! Et vous, le savez-vous ?

Mon avis :

Chez nous, on adore ce petit écureuil un peu déjanté, déjà rencontré dans C'est MON arbre et Un peu BEAUCOUP

Cette fois, l'écureuil ne veut plus être écureuil. Ce serait tellement mieux d'être un castor! Oui, mais un castor travaille beaucoup, c'est fatigant, alors pourquoi ne pas être un cerf ? C'est tellement majestueux, un cerf! Oui, mais un cerf doit tout le temps se cacher! Alors pourquoi ne pas être... ? Vous l'aurez compris, voilà notre écureuil en pleine crise identitaire. il n'aime plus sa vie, se compare aux autres animaux, ne trouve aucune aucune autre vie qui lui convient. Tiens? Et si, finalement, être un écureuil, ce la n'était pas si mal que ça ?

Encore une fois, Olivier Tallec nous offre là un vrai petit bijou d'humour doublé d'un beau message. A travers notre petit écureuil qui a vouloir être quelqu'un d'autre se métamorphose un peu plus à chaque fois - doté d'une queue de castor puis d'une paire de bois, puis... chut, il ne faut pas trop en dire! - nous voilà plongés dans une réflexion sur l'acceptation de soi. L'herbe est elle vraiment plus verte ailleurs ? Encore un bel album, à la fois tendre et drôle. Une pépite à ne pas manquer!




mardi 1 février 2022

Bilan de janvier (Ariane)

Par Ariane

Le premier mois de l'année est déjà terminé et c'est le moment de faire le bilan de mes lectures du mois. Roman, policier, bande dessinée et essai, j'ai exploré tous les genres ! 

L'homme qui savait la langue des serpents d'Andrus Kivirähk, attendait depuis longtemps dans ma pile à lire. J'ai bien fait de l'en sortir, j'ai été fascinée par cette histoire originale. 

J'avais lu il y a quelques années le roman Seul de silence de R.J. Ellory. J'ai apprécié l'adaptation en bande dessinée par Richard Guérineau et Fabrice Colin, qui ont su faire ressortir l'intensité et les émotions du texte de l'auteur américain. 

C'est toujours un plaisir de retrouver Agatha Christie et notamment à travers La maison biscornue, son roman préféré. 

Plusieurs personnes m'ont recommandé La trilogie berlinoise de Philip Kerr. J'ai dévoré les trois tomes en quelques jours et j'ai bien l'intention de découvrir rapidement la suite de la série. 

Titiou  Lecoq nous livre dans Les grandes oubliées une réflexion profonde mais non dénuée d'humour sur le rôle des femmes dans l'histoire. 

Croire aux fauves de Natassja Martin est un texte envoûtant et profondément intime. 


En ce moment je lis 

Et vous, qu'avez-vous lu ?