lundi 30 novembre 2020

Bilan d'octobre et de novembre (Daphné)

 Par Daphné

Certaines profitent du début de leur congé maternité pour se reposer... et d’autres ont la fâcheuse idée de déménager à ce moment-là et de passer un temps fou le nez dans les cartons! Evidemment, je fais partie de la deuxième catégorie : tout cela pour dire que je n'ai pas beaucoup lu ces derniers temps! J'ai tout de même découvert deux grands romans : Betty et Au revoir là-haut : deux livres très différents mais que je n'oublierai ni l'un ni l'autre! Une lecture très intéressante avec Tu seras un homme -féministe- mon fils!, livre offert par une de mes amies suite à une discussion tout aussi digne d’intérêt que le contenu des pages! Enfin, faute de bibliothèque ouverte, je me suis replongée dans une saga lue il y a une dizaine d'années que j'avais alors beaucoup aimé : celle des Enfants de la Terre. Et maintenant que je suis installée dans mon nouvel appartement et que je n'ai -presque!- plus de cartons à déballer, je vais me remettre un peu à la lecture en attendant l'arrivée de mon bébé! Au programme, la suite de la saga Les enfants de la Terre (laquelle comporte un certain nombre de tomes,c e n'est pas dit que je puisse tout lire avant la naissance de Bébé!). A moins que la réouverture des bibliothèques ne m'oriente vers d'autres lectures... nous verrons bien!

 




Et vous , quelles ont été vos dernières lectures ?
 


vendredi 27 novembre 2020

Betty - Tiffany MacDaniel

 Par Daphné
















Auteur : Tiffany MacDaniel
Titre : Betty
Genre : roman
Langue d’origine : anglais (Etats-Unis)
Traducteur : François Happe
Editeur : Gallmeister
Nombre de pages : 720
Date de parution : août 2020

Résumé de l'éditeur :

"Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne."

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.

Betty raconte les mystères de l’enfance et la perte de l’innocence. À travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.

Mon avis :

Merci tout d’abord à ma co-blogueuse, Ariane, pour m’avoir fait découvrir ce livre. Un beau livre, à n’en pas douter. Un livre qui nous parle d’enfance, une enfance bercée au son des légendes indiennes et par l’amour paternel, mais également marquée par le racisme, la violence, les pertes, le chagrin. Une enfance marquée par la souffrance maternelle et les viols qui semblent se transmettre de génération en génération.

Betty est à la fois un livre lumineux, tant par son écriture que par la vivacité du personnage principal ou la manière dont il est rythmé par les légendes, tant de belles légendes indiennes que j’ai tant pris plaisir à découvrir. Lumineux, oui, mais sombre aussi, très sombre par sa violence, cette violence si présente chez certains personnages. Le tout s’équilibre de manière remarquable, l’auteur étant une véritable conteuse et sachant parfaitement nous entraîner dans le monde de la petite Betty, un monde où l’imagination et l’enfance prennent toute leur place.

On souffre pour la sœur de Betty, on se révolte de l’attitude de sa mère, on s’attendrit devant son petit frère, on se hérisse devant l’aîné, on se laisse bercer par les histoires de son père… Chaque personnage est finement travaillé et nous emporte dans un monde où la beauté et la cruauté, l’amour et l’horreur, cohabitent sans cesse.

C’est là un grand livre que signe son auteure. Un livre qui marque et que l’on n’oublie pas.

Extrait :

«  Les corbeaux, entendant ces belles histoires, savaient qu'il fallait les écrire pour les préserver. Et donc, chaque corbeau avait décidé d'arracher une de ses propres plumes. Ils avaient offert ces plumes aux conteurs. Mais une plume a besoin de son encre. Le sang d'un corbeau est aussi noir que le ciel la nuit, aussi ces oiseaux sages s'etaient-ils mordu la langue et leur sang avait coulé jusqu'au bout des plumes des poètes et des écrivains. C'est le sacrifice des corbeaux qui a permis aux histoires de voler d'une génération à l'autre. »

 













mardi 24 novembre 2020

L'heure du diable - Patrick Bauwens

Par Ariane


Auteur : Patrick Bauwens

Titre : L’heure du diable

Genre : roman policier

Langue d’origine : français

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 480p

Date de parution : août 2020

 

Mon avis :

Rien que le titre et je savais déjà que ce serait difficile…

La lecture de ce roman policier, sélectionné dans la catégorie polar par le jury d’octobre du prix des lectrices de Elle, a été compliquée pour moi.

Je l’ai déjà dit ici plusieurs fois, je ne suis pas une grande fan de romans policiers. Pour que ça me plaise il faut vraiment que je m’y retrouve avec une intrigue, un contexte et des personnages qui me passionnent (comme avec la série de Craig Johnson par exemple).

Par contre, j’ai beaucoup de mal avec les histoires de psychopathe, les crimes sordides racontés dans le moindre détail sanglants, les complots, les sociétés secrètes,… Or, tous ces ingrédients sont réunis ici.

Nous avons donc le docteur Kovak, médecin alcoolique, drogué et agoraphobe qui assure des téléconsultations. Il reçoit une nuit un message énigmatique, se déclenche alors un compte à rebours meurtrier. De son côté, le lieutenant Audrey Valenti ex-petite-amie du précédent, appelée sur une scène de crime dont l’on comprend rapidement qu’il est lié à l’appel reçu par Kovak.

Je n’ai adhéré ni à l’intrigue, ni aux personnages, alors forcément ma lecture a été laborieuse. Pourtant, je reconnais une certaine efficacité aux récits qui devrait plaire aux adeptes du genre.

En plus c’était le dernier tome d’une trilogie, et même si je ne me suis pas retrouvée perdue, je n’aime pas du tout lire la fin d’une série sans avoir lu les précédents.

Décidément, après la grosse déception de Fille,  la sélection d’octobre n’était pas pour moi… Avec un peu de chance, le document saura me séduire. 

 


 

samedi 21 novembre 2020

Le sanctuaire - Laurine Roux

Par Ariane

 


Auteur : Laurine Roux

Titre : Le sanctuaire

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Les éditions du sonneur

Nombre de pages : 160p

Date de parution : août 2020

 

Mon avis :

Ça vous est déjà arrivé de commencer un livre en étant persuadée de tenir là un coup de cœur ? Puis de le refermer avec un sentiment de déception ? Non pas que le livre n’était pas bien, simplement… Vous attendiez autre chose.

Le père, la mère et leurs filles, June l’aînée et Gemma la cadette. Une cabane en montagne, la forêt tout autour. Le sanctuaire. Ils vivent en autarcie totale depuis qu’une épidémie apportée par les oiseaux a ravagé l’humanité. Seul le père s’aventure à l’extérieur pour chercher ce qu’ils ne peuvent produire eux-mêmes. Gemma n’a connu que cette vie primitive, arc au poing elle arpente les bois, chasse leur nourriture et tue tous les oiseaux qu’elle aperçoit, comme le lui a enseigné son père. Jusqu’au jour, où poursuivant un oiseau blessé, elle découvre un homme vivant entouré d’oiseaux de l’autre côté de la montagne.

Il y a de très jolies choses dans ce roman. L’écriture de Laurine Roux déjà, rêche, brusque, déroutante. Une écriture qui sert particulièrement bien son intrigue tant elle correspond à ses personnages et à leur vie.

Il y a aussi une véritable ambiance, une tension palpable que l’on sent croître entre les personnages. Le malaise s’installe progressivement chez le lecteur qui pense au départ lire un roman post-apocalyptique comme il y en a tant. L’on pensait être loin de ce que l’on connait, on retrouve des relations familiales toxiques et une figure masculine dominante et manipulatrice.

Autre thème intéressant celui du rapport à la nature. La famille s’est installée là assez rapidement après le début de l’épidémie, quand la fille aînée était déjà à l’école, la plus jeune pas encore née. Ils ont dû s’adapter à une vie sauvage, primitive, un retour aux sources. La chasse, la pêche, le potager, la cueillette.

Et bien sûr l’oiseau. Comme Gemma, le lecteur est fasciné par la beauté de l’animal, cette beauté brute et sauvage. Cet aigle, c’est l’incarnation de la liberté, que finalement Gemma, sa sœur et sa mère ne connaissent pas. Au cœur du sanctuaire elles sont à l’abri, mais ses frontières infranchissables sont celles d’une prison.

Il y a tant d’éléments intéressants dans ce court roman, que j’ai du mal à mettre le doigt sur ce qui m’a manqué ou dérangée. Peut-être est-ce les tueries d’oiseaux… J’ai toujours du mal avec la violence envers les animaux (les êtres sans défense en général d’ailleurs).

 

Extrait :

« Il dit que notre royaume est immense, qu’il vaut le monde entier. Papa a raison: il suffit de contempler le flot des arbres, ligne mouvante qui sépare la terre et le ciel, pour oublier que nous sommes des rescapés. Ici, nous sommes des rois. »