mardi 30 juin 2020

Bilan de juin (Ariane)

Par Ariane


Un plaid bien chaud, un thé brûlant  et un bon bouquin, voilà le trio gagnant pour une parfaite soirée d'hiver en juin...
Normalement, en mai je prends de l'avance pour le mois anglais. Sauf que cette année j'ai complètement oublié ! Alors j'ai bien essayé de rattraper le retard mais ça n'a pas suffit.
J'ai donc choisi de lire La maison du péril d'Agatha Christie, qui m'a un peu déçue dans la mesure où j'ai compris le dénouement au tiers de l'histoire.
Le secret de Lady Audley de Mary Elizabeth Braddon se devine facilement aussi, mais j'ai tout de même pris plaisir à cheminer dans les méandres de cette histoire.
Dix de Marine Carteron a été mis en avant par les libraires de ma librairie préférée. J'ai apprécié cette histoire mais ne suis qu'à moitié convaincue. 
Une nouvelle fois, Luca di Fulvio m'a totalement embarquée avec son dernier roman Les prisonniers de la liberté.
Première lecture de Bernard Quiriny avec Contes carnivores un étrange recueil de nouvelles. 
Il y a longtemps que je n'avais pas lu Dennis Lehane et avec Un pays à l'aube se furent de magnifiques retrouvailles !






Encore quelques bandes dessinées, mais je reste sur ma faim.
Tout d'abord la trilogie Les métamorphoses 1858 de Alexie Durand et Sylvain Ferret. J'ai offert cette série à mon compagnon pour son anniversaire. Il a beaucoup aimé cette histoire mêlant intrigue policière et fantastique horrifique. Pas moi.



Ce sont deux lectures de Chabouté qui m'ont incitée à essayer de m'intéresser un peu plus aux bandes dessinées, alors j'avais bien envie de continuer à découvrir son ouvre. Mais je n'ai pas accroché à ce triptyque autour de la descente aux enfers, du purgatoire et de la rédemption.


Heureusement, avec Terre neuvas du même auteur, j'ai retrouvé ce qui m'avait plu auparavant. Une histoire forte, d'hommes aux prises avec la nature et avec la dureté de la nature humaine, illustrée par un dessin épuré, sobre et brut. Superbe de bout en bout. 
En ce moment je lis



J'ai une pile à lire assez conséquente mais je ne sais pas du tout ce que je vais lire en juillet, car il y a une quinzaine de jours j'ai reçu un message que j'espérais : ma candidature a été retenue pour le Grand Prix des Lectrices de Elle ! Et comme je fais partie du jury de septembre, mes lectures de juillet vont être entièrement consacrées à la sélection pour le prix. J'ai hâte de les découvrir ! 


lundi 29 juin 2020

Zoli - Colum McCann

Par Daphné













Auteur : Colum McCann
Titre : Zoli
Editeur : Belfond
Langue d'origine : anglais (Irlande)
Traducteur: Jean-Luc Piningre
Nombre de pages : 325
Date d'édition : 2006


Résumé de l'éditeur :

Des plaines de Bohême à la France, en passant par l'Autriche et l'Italie, des années trente à nos jours, une magnifique histoire d'amour, de trahison et d'exil, le portrait tout en nuances d'une femme insaisissable. Porté par l'écriture étincelante de Colum McCann, Zoli nous offre un regard unique sur l'univers des Tziganes, avec pour toile de fond les bouleversements politiques dans l'Europe du XXᵉ siècle.

Tchécoslovaquie, 1930. Sur un lac gelé, un bataillon fasciste a rassemblé une communauté tzigane. La glace craque, les roulottes s'enfoncent dans l'eau. Seuls en réchappent Zoli, six ans, et son grand-père, Stanislaus.

Quelques années plus tard, Zoli s'est découvert des talents d'écriture.
C'est le poète communiste Martin Stránský qui va la remarquer et tenter d'en faire une icône du parti. Mais c'est sa rencontre avec Stephen Swann, Anglais exilé, traducteur déraciné, qui va sceller son destin. Subjugué par le talent de cette jeune femme, fasciné par sa fougue et son audace, Swann veut l'aimer, la posséder. Mais Zoli est libre comme le vent.

Alors, parce qu'il ne peut l'avoir, Swann va commettre la pire des trahisons...


Mon avis :

 Colum McCann est un auteur que j'aime beaucoup et cela fait longtemps que je voulais lire Zoli dont le thème m'attirait beaucoup. Courant des années 30 à 2003, il nous conte l'histoire de Zoli, une jeune rom dont la vie est marquée par un drame à l'âge de six ans. Élevée par son grand-père qui lui apprend à lire et à écrire, contrairement aux coutumes de son peuple, elle développe un don pour la poésie et le chant, dons remarqués par un poète communiste. Malheureusement trahie par Swann jeune anglais amoureux d'elle, Zoli connaîtra l'exil et le rejet des siens. 

Zoli est un très beau livre, un livre qui nous parle de liberté, d'indépendance, de persécution et d'exil. a travers l'histoire de Zoli, c'est l'histoire du peuple rom qui nous est conté ici. Un peuple, comme Zoli, épris de liberté mais qui se retrouvera toujours persécuté par les différents régimes tout en gardant cependant, envers et contre tout, ses coutumes et ses traditions. 

Les différentes parties du récit ne sont pas contées par le même narrateur et cela m'a parfois un peu gêné au cours de ma lecture car j'ai trouvé certaines parties mieux racontées que d'autres. J'ai également dû faire quelques recherches historiques car j'ignorais totalement certains faits. Si l'on ne connaît pas ou peu l'histoire de la Tchécoslovaquie, il peut être difficile de s'y retrouver et j'aurais bien aimé quelques explications supplémentaires sur les différents événements historiques. Cependant, cela n'enlève en rien la qualité de ce livre, roman particulièrement intense.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas ouvert un livre de cet auteur mais j'ai désormais bien envie d'en découvrir de nouveaux.


Extrait :

 "Une vielle chanson rom a pour refrain que nous partageons avec les autres des bouts de notre coeur, et plus nous avançons, moins il nous en reste en nous. Le moment vient où il n'y en a plus assez pour tout le monde, et cela s'appelle voyager, cela s'appelle aussi la mort. Il n'y a rien de plus banal puisque ça nous arrive à tous."


dimanche 28 juin 2020

Challenge de l'été

Par Ariane

Bon je sais, j'avais dit plus de challenges... Mais un petit challenge pour l'été ça devrait le faire non ? 

Ce challenge imaginé par Le petit pingouin vert, nous propose de lire, entre le 21 juin et le 21 septembre, 9 livres écrits par des auteurs de nationalité différentes (et pas de notre nationalité tant qu'à faire!). 

Je n'ai pas établi de liste à l'avance pour ce petit challenge, mais j'ai quelques idées... Et qui sait, ça me fera peut-être avancer sur le challenge Tour du monde prévu que je suis sensée finir en 2020 et que je n'ai rempli qu'à moitié...

Et vous, un petit challenge pour l'été ?

samedi 27 juin 2020

Tout seul - Chabouté

Par Ariane


Auteur : Christophe Chabouté

Titre : Tout seul

Genre : bande dessinée

Editeur : Glénat

Date de parution : septembre 2008


Présentation de l’éditeur :

50 ans qu'il vit ici, sur ce caillou, dans son vaisseau de granit. Bateau immobile qui ne l'emmène nulle part et qui ne rejoindra jamais aucun port... Et pourquoi quitter ce lieu alors que le monde au-delà de cette satanée ligne d'horizon fait si peur ? Où s'évader lorsqu'on n’a nulle part où aller ? Comment combattre la solitude et empêcher que ce silence perpétuel ne devienne assourdissant ?... Des années passées sur son rocher, avec l'imagination comme seule compagne... Avec Tout seul, Christophe Chabouté signe un de ses albums les plus surprenants, où se côtoient onirique et quotidien et où s'enchevêtrent subtilement sensibilité, tendresse et humour...




Mon avis :

Il y a peu je vous parlais de la première bande dessinée que j’ai réellement aimée (Construire un feu du même auteur). Je me demandais s’il s’agissait d’un événement unique, mais voilà que je lis une autre bd du même auteur et ça fonctionne à nouveau ! Mieux encore même !

Une histoire de solitude encore, des tonalités dominantes de noir, peu de texte si ce n’est les quelques dialogues entre les deux marins qui livrent des vivres sur l’île, un visuel quasi cinématographique, découpé plan par plan.

Tout seul, le monstre que personne n’a jamais vu, vit dans la solitude la plus absolue, avec pour seule compagnie un poisson dans un bocal et pour seul passe-temps un dictionnaire. Un dictionnaire qu’il ouvre au hasard et dont les définitions arides donnent lieu dans l’imagination de l’homme solitaire à des images fantastiques et surréalistes.Solitude, jusqu'à ce qu'un nouveau marin, intrigué par son histoire soit prêt à lui tendre la main.

Encore une très belle découverte. Je vais peut-être finir par me convertir à la bande dessinée ! 


mardi 23 juin 2020

Le secret de Lady Audley - Mary Elizabeth Braddon

Par Ariane


Auteur : Mary Elizabeth Braddon
Titre : Le secret de Lady Audley
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traductrices : Madeleine Jodel et Joëlle Losfeld
Editeur : Rivages
Nombre de pages : 480p
Date de parution : mai 2001

Mon avis :
Robert Audley, en compagnie de son ami Georges Talboys, rend visite à son oncle Lord Audley qui a épousé quelques mois plus tôt une jeune et jolie institutrice. Mais peu de temps après leur arrivée, George disparaît mystérieusement. Y a-t-il un lien entre le comportement étrange de la charmante lady Audley et cette disparition soudaine ? Aussi invraisemblable que cela paraisse, Robert en est persuadé.
Considérée comme une pionnière du roman policier, Mary Elizabeth Braddon écrit ici une histoire particulièrement bien ficelée. Si le mystère n’en est pas réellement un, car le lecteur devine très rapidement le fin mot de l’histoire, l’autrice mène habilement son lecteur aux côtés de Robert Audley, lui faisant partager ses doutes et ses tourments. L’intrigue repose principalement sur l’affrontement sans merci que se livrent Robert et sa tante par alliance. Deux figures antagonistes, lui riche mais sans ambition aucune, partagé entre l’affection pour son oncle et la loyauté envers son ami. Elle, tout son contraire, pauvre mais vénale, n’ayant d’autre fidélité qu’à sa propre personne. Le lecteur croyant ainsi tout savoir, suit avec bonheur le cheminement de Robert pour faire éclater la vérité. Pourtant, Mary Elizabeth Braddon lui réserve une surprise inattendue dans les dernières pages du roman…
J’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, séduite tant par la plume que par l’intelligente intrigue imaginée par Mary Elizabeth Braddon.

Extrait :
« Que chaque homme fasse un calcul de son existence, soustrayant les heures pendant lesquelles il a été foncièrement heureux... En trente années de mornes mois de décembre, de mars tempétueux, d'avrils pluvieux et de ciels sombres de novembre, il aura peut-être sept ou huit resplendissantes journées d'août pendant lesquelles le soleil aura brillé d'un éclat sans nuages. »

« C’était un beau garçon, paresseux, insouciant de tout, d’environ vingt-sept ans, fils unique du plus jeune frère de sir Michael Audley. Son père lui avait laissé quatre cents livres de rente, revenu que ses amis l’avaient engagé à augmenter en embrassant le barreau. Comme il avait trouvé, après mûres considérations, plus d’ennui à s’opposer aux désirs de ses amis qu’à consommer tous ces dîners et prendre un appartement dans le Temple, il avait adopté le dernier parti et, sans rougir, s’intitulait lui-même avocat. »